KAINA OF THE GREAT SNOW SEA t.1-2 (Tsutomu Nihei / Itoe Takemoto)

Je viens de finir la lecture du tome 1, j’essaierai d’en parler plus prochainement. Ce titre a la particularité d’avoir déjà eu une adaptation animée, d’avoir un film qui sort en octobre et de n’avoir que 2 tomes sortis au Japon ! (le 3ème ne devrait pas tarder il me semble). Assez étonné car même si ce premier volume est plutôt intrigant, il contient tout ce qui me bloque avec Nihei, scénariste sur ce titre : intrigue obscure, questions innombrables, informations disparates… Et en plus Itoe Takemoto (qui a fait Elin toujours chez Pika) semble avoir un style très proche de Tsutomu Nihei graphiquement, donc on sent fortement la patte du mangaka sur ce début de série…

Kaina of the great snow sea T02

  • Éditeur ‏ : ‎ Pika (15 novembre 2023)
  • Langue ‏ : ‎ Français
  • Poche ‏ : ‎ 160 pages
  • ISBN-10 ‏ : ‎ 2811682937
  • ISBN-13 ‏ : ‎ 978-2811682934

Je me suis donc permis d’inverser les auteurs dans le titre du sujet.

Je n’ai pas vu grand-chose (les couvertures et quelques pages), mais je trouve son trait moins charbonneux, moins… brouillon, en quelque sorte.

Pour donner un ordre d’idées, quelques extraits du tome 1 :

Le rendu au trait, sur les vêtements et les décors (et quelques visages) me fait penser à une approche un peu moebiusienne… et parfois un peu à ce que Steve Skroce peut faire.
Je ne sais pas trop quoi en penser.

Jim

Pas de soucis, je ne savais pas qu’il y avait un ordre. :laughing: :sweat_smile:

Je le ressens beaucoup dans les pages où on voit les immensités « désertes ». Des trucs comme ça :

Oh, c’est une habitude qu’on a prise (et moi qui suis de tout temps agacé par les habitudes des éditeurs franco-belge mettant le scénariste après, ça me plaît bien…).
:wink:

Jim

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On retrouve en tout cas le goût de Nihei pour les géométries étranges et cyclopéennes.

Jim

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Je trouve que ça ressemble quand même à ses œuvres plus récentes, comme APOSIMZ.
Mais sur les visages, on voit tout de suite que ce n’est pas lui.

Ça me semble tellement logique de citer les personnes dans l’ordre d’« intervention » que je n’ai jamais compris non plus cette habitude de citer les dessinateurs avant les scénaristes (sauf à donner plus d’importance au dessin qu’à l’histoire).
En citant le scénariste avant le dessinateur puis éventuellement l’encreur, le coloriste ou le traducteur, ça me semble seulement logique (et me paraît plus neutre : on ne priorise pas l’un par rapport aux autres).

Tori.

Yep, je trouve que ça se remarque pas mal dans l’environnement et « l’univers » proposé. Ce qui n’est finalement pas étonnant : c’est lui qui l’a créé, donc ça ne s’éloigne pas trop de ses habitudes. Bon après, ça parle plus que dans d’autres de ses oeuvres également.

En franco-belge, ça a un sens « historique ». Les dessinateurs étaient considérés par les rédactions des journaux comme les auteurs moteurs d’une série, susceptible d’attirer les lecteurs. Chez Dupuis, donc dans Spirou, dans l’après-guerre, c’est le dessinateur qui était payé, et s’il avait besoin d’un assistant, y compris d’un scénariste, c’est lui qui devait le rémunérer. Des pratiques qui étaient sans doute en vigueur dans la concurrence, hein.
Il était d’ailleurs fréquent qu’au début, le scénariste ne soit même pas crédité. Et quand il l’était, il était considéré comme secondaire. Et donc crédité après. D’ailleurs, on le voit dans le gros Tintin récent fêtant les 77 ans de la revue, à chaque histoire courte, le dessinateur est cité en premier, ensuite le scénariste, et enfin, éventuellement, le coloriste. La tradition, quoi.
Les choses ont changé quand certains scénaristes (parfois aussi dessinateurs) ont accédé à des postes éditoriaux (et ont généré des séries à succès, c’est lié et ça aide à asseoir une nouvelle approche). Des Goscinny, des Greg.

Et l’on met également en avant la dimension collective de la création en bande dessinée.

Jim

À part Blame et son Snikt chez Marvel, je connais fort mal. C’est la performance graphique qui m’a interpelé au début. Et, chose amusante, j’ai feuilleté la réédition agrandie de Blame et j’ai été considérablement refroidi. Un peu comme si le petit format, en compressant son travail de hachures et de matière, renforçait l’ensemble, lui donnait de la cohérence, là où un format plus grand, à mes yeux, mettait surtout en valeur le vide, le caractère presque bancal de son dessin.
Du coup, je ne suis pas tellement allé plus loin.

Jim

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C’est pas lui qui avait fait une école d’architecte ?

Si, je crois bien.
Il n’est pas le seul, mais il me semble que c’est bien son cas.

Tori.

Ca se voit dans Snikt! de mémoire.

En effet pour Nihei, comme le dit Glénat, son éditeur français « historique » dans sa présentation :

https://www.glenat.com/auteurs/tsutomu-nihei

Quelques mots donc sur Kaina de mon côté, où je m’étonne d’ailleurs du nom de la serie… :grin:

Même si la publication du manga a commencé avant la diffusion de la série TV, c’est le manga qui est adapté de l’anime et non le contraire…

Quant au nom, c’est une traduction littérale du japonais. Mais les nuances du japonais font que ça aurait peut-être pu être traduit plutôt avec « in » qu’avec « on »…

Tori.

Rhhaaa mais je l’avais lu en plus ! Bon après Nihei est à la baguette de l’ensemble du projet donc les 2 ont du germer en même temps dans son esprit.

Oui, on peut considérer ça comme un projet cross média.

Tori.