KELLY GREEN t.1-5 (Leonard Starr / Stan Drake)

Je ne connais pas le terme « vert irlandais ».
Et « bleu canard », ça se traduit comment ?

Je viens d’ouvrir un carton (oui, j’ai plein de trucs dans des cartons… Pourtant, mon dernier déménagement date de 2007), dans lequel j’ai trouvé le premier tome… Je ne me trompais donc pas : j’en possède un !

« Teal », qui est le nom de la sarcelle, un canard.

Tori.

Et c’est toujours pas rangé, depuis ?
Quelle négligence !

Jim

Si : c’est bien rangé dans des cartons eux-mêmes bien rangés dans ma cave…

Tori.

Tu n’as pas peur, toi !

Elle n’est pas humide, et ils ne sont pas directement au sol… J’y descends régulièrement pour vérifier leur état (je crains plus les rats que l’humidité, d’ailleurs).
Je n’ai pas la place actuellement pour les ranger ailleurs.

Tori.

Je viens de recevoir, de la part d’un pote en Amérique, le deuxième tome de la série, dans l’édition de là-bas. Je vais donc pouvoir lire la suite de la série…

L’album est souple, comparable à ce que le franco-belge proposait dans les années 1970 (mes premiers albums de l’époque, des Sammy, des Tuniques Bleues, étaient comme ça, j’aime beaucoup… je crois que les premiers albums cartonnés que j’ai eus, ce sont des Astérix). L’impression est très chouette (et le bouquin, qui est sorti en 1983, est remarquablement conservé, comme quoi la colle de l’époque tient le coup…).
On notera que la maquette est quelque peu différente (et la couleur rouge plus accentuée, mais là, j’attendrai d’avoir les deux éditions pour pouvoir comparer de visu), et surtout que le nom des auteurs est bien mis en évidence, ce qui semble normal puisqu’ils sont, à l’époque, de véritables vedettes pour le public américain.
Je serai bien curieux de savoir si cette expérience éditoriale a été à la hauteur des attentes de Michel Greg et des dirigeants de Dargaud. L’idée même de ce projet transatlantique m’épate et me fascine, mais je n’ai pas trouvé de littérature très détaillée sur le sujet (j’ai sans doute mal cherché).

Jim

Kelly Green a fait la couverture de plusieurs numéros de Pilote.
Par exemple le #93, de février 1982.

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La prépublication du premier tome, « Le Contact », avait déjà commencé. Les pages figurent ici en noir et blanc.

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La rousse héroïne revient en couverture du #98, de juillet 1982 :

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Cette fois, il s’agit du début du deuxième tome, « 1, 2, 3, Mourez », dont la prépublication s’effectue en couleurs.

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Quant à notre héroïne vert irlandais, elle refait la une pour le #105, de février 1983.

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Le magazine contient alors les dernières planches de cette histoire, toujours en couleurs.

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Jim

Donc, comme je disais un peu plus haut, le deuxième tome, je l’ai dans l’édition américaine.

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L’histoire est sympathique, rondement menée, même si elle est un peu prévisible. L’album s’ouvre sur une scène pré-générique en quelque sorte (rappelée en couverture) montrant un assassinat sophistiqué.

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Tout commence alors que Kelly Green, dont le nouveau métier consiste à jouer les coursiers dans des affaires de chantage ou d’enlèvement (ce qui la met dans une position favorable quand il s’agit d’enquêter), fait la rencontre de sa voisine à cause d’une fuite de baignoire et d’un dégât des eaux. Elle comprend que celle-ci est de la famille de la victime.

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L’intrigue fait que Kelly rencontre de nombreux nouveaux personnages. Sachant qu’il faut identifier un tueur, Leonard Starr multiplie les pistes (un seul nouveau personnage aurait été trop facile).

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Parallèlement, l’enquêtrice écope d’une nouvelle affaire, la récupération d’un chien enlevé contre rançon. L’intervention sera rondement menée mais, débordée par les soucis de sa voisine (dont Kelly sent qu’ils cachent quelque chose de plus inquiétant), elle confie l’animal, une fois récupéré, au propriétaire d’une animalerie voisine avec lequel elle se lie.

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Et effectivement, Kelly Green sait flairer les ennuis : sa voisine appartient à une riche famille dont la fratrie est prise pour cible. L’arbre familial est rapidement identifié, à l’exception d’un fils, qui semble avoir disparu, ce qui rajoute au mystère et au suspense.

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Bien entendu, quelques pistes ont été lancées, de sorte que l’on peut déduire l’identité du criminel, malgré les efforts du scénariste pour mélanger les cartes. Kelly sera confrontée à la mort de sa voisine, signe que le tueur n’est pas loin. Dès lors, l’enquêtrice cherche à piéger ce dernier en lui faisant croire que sa dernière victime n’est pas morte, ce qui fera sortir le criminel du bois.

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L’intrigue est classique, mais l’album confirme l’élan du premier tome : nous avons ici une héroïne indépendante, motivée, qui cogne fort et ne parle pas toujours avec délicatesse, ce qui est une nouveauté au début des années 1980. Kelly Green est une étape entre Natacha et Jessica Blandy, en quelque sorte.

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En plus des scènes d’action, le scénario prend le temps de montrer les instants de drame et de fragilité, comme des petites pauses émouvantes entre les déferlements d’adrénaline.

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Leonard Starr livre une fin ouverte, avec un dernier rebondissement, classique là aussi, mais qui correspond bien à la tonalité thriller de la série.

Jim

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À peu près au même moment, on a l’arrivée d’Aria (dans un style différent, évidemment), aussi.

Tori.

Je connais mal Aria.
Et ouais, je pensais à des héroïnes contemporaines.

Jim

Poster !

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Trop bien !

Jim

Il est inclus dans un numéro de Pilote ?

Je crois

Tu n’aurais pas le numéro, par hasard ?

Non désolé

C’est la première fois que je le vois, belle découverte. Merci.

Jim

Pas grave, il faudra juste que je fouille un peu plus :yum: