Parce que le post-modernisme ne me semble pas remplir tous les critères de la dernière décennie et demie de comics, contrairement à l’hyper-modernisme.
Le post-modernisme est censé rejeter les dogmes, les us et coutumes et même les outils alors que l’hyper-modernisme les exacerbe, à l’instar du gonflement qu’a connu l’industrie (multiplication des titres sur un héros porteur, multiplication des morts, multiplication des sagas évènements, etc.).
Le besoin du tout, tout de suite; d’intrigues révélées au grand jour par l’éditeur ou le retour immédiat des consommateurs sur le produit.
Cette immédiateté qui donne l’impression au lecteur de participer voire d’influer sur la production, d’avoir une voix qui compte (comme dans un jeu télévisé). On ne compte plus aujourd’hui le nombre d’auteurs qui ont du s’excuser sous l’œil inquisiteur de ce gardien des idoles qu’est le lecteur.
Cette immédiateté passe par le développement de nouvelles méthodes de promotions, de dialogues entre l’éditeur et les lecteurs; la principale étant internet.
Du nombre, surtout; notamment ses Double-Splash-Pages qui multiplient les super-héros en pleine bataille.
Je pense que ça va de paire, donc des deux cotés. D’un coté, on a eu une exacerbation d’un prétendu star-système, notamment avec le développement de la télé-réalité, l’œil sur la serrure, prêt à élire une nouvelle « Vedette » à chaque coin de rue.
Le développement des réseaux sociaux fait de n’importe qui la super-star de sa propre [size=85]petite[/size] « fenêtre sur le monde » aujourd’hui.
Cette exubérance, on la retrouve dans les comics avec l’apparition d’équipes gouvernementales ronflantes, adoubées par le quidam, payées à faire leur propre promotion. C’était le cas de Youngblood puis de The Authority, The Ultimates, Ultimate X-Men (à une époque où la ligne Ultimate était la collection la plus vendeuse de l’éditeur) mais aussi Superme Power, The Intimates, New X-Men etc.
C’était même le sujet de Civil War, à mon sens. La question posée à l’univers régulier de Marvel (la route 616) étant « voulez-vous en faire partie ou pas ? »
C’est vrai mais on avait aussi le despote d’un pays lointain Fatalis]; les montres d’une autre dimension Annihilus] et les autres civilisations Inhumains].
Mais je suis d’accord, c’est dans l’air du temps. C’est d’ailleurs mon propos.
Ça ne me plait pas plus. Cependant, il faut avouer que Rob Liefeld pave la voie à Mark Millar (avec ses Héros soucieux du merchandising) [size=85](il faut dire que les deux auteurs entretiennent ce même portrait du Buiznessman expansif)[/size] et, même, si on pousse plus loin, aux super-héros trempés dans la politique de Warren Ellis.
Il me semble qu’il s’agit de Jack Kirby, un gros cerveau, très imaginatif, dans le corps d’un petit homme, le cigare au bec.