KING IN BLACK #1-5 (Donny Cates / Ryan Stegman)

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Written by: Donny Cates.

Art by: Ryan Stegman.

Covers by: Ryan Stegman, Ian Bederman, Taurin Clarke, Peach Momoko, Leinil Francis Yu.

Description: After a campaign across the galaxy, Knull’s death march arrives to Earth and, worse yet, he hasn’t come alone! With an army of hundreds of thousands of symbiote dragons at his command, the King in Black is a force unlike any Earth’s heroes have ever faced. Eddie Brock, A.K.A. Venom has seen firsthand the chaos that even one of Knull’s symbiotic monsters can wreak – will he survive an encounter with the God of the Abyss himself?

Pages: 48.

Price: $5.99.

In stores: Dec. 2.

Tiens, tiens…

Résumé

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Je n’ai lu que le #1 de Venom, et j’ai suivi de loin les bons avis récents sur le run et Absolute Carnage.
Je me suis lancé ici, curieux.
Et pff… c’est quand même pas mal, hein. Bon, je reste un peu « surpris » que Eddie Brock lance des « Cap » ou « Tony », hein, mais l’ensemble fonctionne bien. C’est fluide, ça résume les éléments précédents sans vraiment le faire (l’esprit de l’intrigue est facile à comprendre), et les enjeux sont bien définis… et intenses.
C’est épique, même.
Un peu rapide, parce que ça tape très dur et très vite, mais ça participe à l’extrémité de la menace. Knull est bien caractérisé en épouvantail cosmique, son acte de bravoure ici marque sa puissance, et le cliffhanger est prévisible mais bien amené. Et Ryan Stegman assure, avec des traits nerveux, et une belle ambiance apocalyptique.
Ouaip, j’aime bien. Je suis pris dedans, à ma grande surprise, et les annexes résument très bien les événements précédents.

C’est épique et intense.
Cool.

J’ai fait une pause dans mes lectures après Absolute Carnage, mais ta réaction m’évoque la mienne à presque chaque fois. Sur un personnage dont je me moque ordinairement au dernier degré. C’est d’ailleurs là que je tire mon chapeau à Cates : il me rend intéressant un protagoniste dont j’évitais autant que possible les apparitions, même dans son incarnation précédente.
Bref, je pense que je ne vais pas tarder à reprendre ma lecture.

Jim

Les Vengeurs étaient là durant Absolute Carnage, et ils ont revu Eddie dans l’arc « Venom Island ». Et l’ambiance se réchauffe un peu. Cates intègre et légitimise peu à peu son personnage au sein de la communauté des héros.

Jim

Merci. :slightly_smiling_face:
Je crois que je vais me lancer au #1 de Venom. Faut juste que je checke les One shots autour.

Non seulement jim lit du venom, mais il le fait lire !

Le monde est bouleversé.

Jim

  1. Don t ask !

Apparemment, la covid anesthésie même le goût des bons comics. Vraiment dangereuse cette sale bête.

Comme disait l’autre, une année qui s’écrit deux fois vingt, faut pas s’étonner qu’on finisse tous en quarantaine.

Jim

Sourire

Je viens de lire le premier volet, et franchement, c’est vraiment bien. Complètement dans la lignée de la série, entre grosse énergie, vitesse énorme, proportions épiques et drame humain.

Le numéro s’ouvre sur les questionnements d’Eddie Brock, pétri de doutes mais surtout confronté enfin à la menace qu’il voyait venir et que les circonstances l’ont amené à précipiter. Il est un peu comme un cheval qui a renâclé une fois ou deux à l’obstacle, et qui sait qu’il ne peut plus reculer. Il va sauter, et il réussira.

Très vite, on enchaîne sur les Avengers, qui prépare l’évacuation des populations (l’envahisseur arrive à New York, on dirait un film d’Emmerich, mais cette fois, il y a une vraie raison narrative à ça) et la contre-attaque. Donny Cates écrit un Captain America très convaincant, focalisé sur la stratégie, mais qui n’est pas avare d’un sourire à l’adresse d’un compagnon d’armes.
On appréciera notamment que le scénariste n’entrave pas l’événement éditorial par d’inutiles séquences de blabla, de confrontations de héros, de discussions sur la marche à suivre, de reproches et d’engueulades. Au contraire, la voix off suffit à poser la situation pour le lecteur qui n’aurait pas suivi la série régulière, et les héros sont présentés d’emblée comme faisant front commun à la menace : purée, que ça fait du bien, quand on est encore hanté par les souvenirs douloureux des bastons de héros à la Civil War et autre Avengers vs X-Men. Là, on a des héros, contre un méchant. Yeah !

Le reste de l’épisode, en gros, c’est l’échec successif des différents plans des héros, et l’avancée irrépressible de Knull. Totalement épique, avec des doubles pages assez formidables. Cates, qui fait ses devoirs, connecte un autre élément à son petit bac à sable marvélien, puisqu’il lie le Void à Knull. C’est assez bien vu.
L’épisode a son lot de coups de théâtre (notamment une partie de l’armée de Knull qui surprend les héros, et là encore une belle double page) et un cliffhanger classique mais toujours efficace. Graphiquement, Stegman est en feu, particulièrement inspiré (et il donne à Knull une allure qui cadre totalement avec l’esthétique McFarlane : à ce titre, Stegman est étonnant : dans Absolute Carnage, il est parvenu à citer graphiquement Bagley, là c’est le Todd, cette capacité à faire des clins d’œil visuels est un petit plus évident).
Un premier numéro à cent à l’heure, avec sa cargaison de scènes puissantes et de caractérisation réussie. S’il parvient à maintenir le cap comme il l’a fait pour Absolute Carnage, Cates risque de nous laisser un gros morceau marvélien comme on les aime.

Jim

Si je ne me souvenais pas que l absolute carnage m est tombé des mains, vraiment je foncerais

Tu n’avais pas aimé ?
Je n’ai pas trouvé tes commentaires, mais sans doute que tu les as mis en VF, ou pas du tout.

Jim

Non je n ai pas commenté, je ne suis même pas allé au bout.

Je les ressors du coup, a te lire, j ai du passé à côté.

Je trouve l ecriture de cates assez précipitée. Ca va vite, si vite, que généralement je ne me rappelle pas ce que j ai lu, une fois le comics refermé.

Peut-être pas : on n’est pas obligé d’avoir les mêmes goûts ni d’être sensible aux mêmes choses.

J’aime bien son rythme : cette vitesse me donne l’impression qu’il ne joue pas la montre (pour reprendre une autre analogie, suggérée par un copain scénariste : « tire toutes tes cartouches tout de suite, tu auras toujours le temps d’avoir d’autres idées pour la suite »), et ça j’aime. J’aime aussi le fait que cette vitesse serve à mettre en valeur des moments plus intimes (là, dans le premier chapitre de King in Black, il y a des cases entre Eddie et Dylan qui fonctionnent à mon sens d’autant mieux qu’elles sont entourées de séquences frénétiques.
Après, oui, il y a quelque chose d’une décompression modernisée, dans son usage des doubles pages et des grandes cases d’action, mais je trouve qu’il gère bien le truc, notamment par les voix off qui me semblent assez rusées.

Jim

J ai lu quelque indépendant de lui.

C est la même chose. Ca file.

Je me dis que cates a été biberone a image comics première période.

Qu est ce que donnerait un scénariste qui aurait forgé son goût au contact de l energie débridé des youngblood, spawn, wildcats première période ? Grande case, dessins qui explosent des cases, enchaînement de peripeties sans grande cohérence.

Et bien ca donnerait sans doute cates. Il rajoute a ce dynamisme de la cohérence et de l émotion.

Pourquoi n ai je pas accroché a ce que j ai lu ?

Je ne saurais dire. Je trouve agreable de le lire, mais je manque de temps pour m interesser a ses persos qui restent souvent unidimensionels et sans contre point.

J’ai commencé par God Country, un peu par hasard, genre « tiens, c’est quoi ? », et j’ai continué avec Doctor Strange et Ghost Fleet. Dans les trois cas, j’ai apprécié. Même Ghost Fleet qui souffre d’avoir été raccourci en cours de route.

C’est pas impossible, il a 36 ans. Il avait seize ans au moment d’Authority (et je trouve que ça se sent un peu, en matière de construction).

Je trouve ses Venom (sa seule prestation « longue » que j’aie lue) assez bien tenus. Il donne l’impression de savoir où il va, et de meubler sans que ce soit visible ou gênant. Et j’avoue que j’aime bien les grandes cases, les moments lyriques, tous ces trucs qu’on retrouve quel que soit le dessinateur, donc qui doivent venir de lui.

Je trouve aussi.
Surtout l’aspect émotion qui me plaît bien. Il m’avait rendu sympathiques les rednecks de God Country, et il me rend sympathique Eddie Brock, personnage qui oscillait chez moi entre mépris et détestation. Y a toujours des moments « cools », ces instants où le personnage est seul, débordé, mais décide d’être héroïque (il est souvent dépassé, parfois même sans pouvoir). L’homme seul, le truc qui fonctionnait pour le jeune spectateur que j’étais face à Dirty Harry ou Mad Max. Ou mieux, le personnage d’Eastwood dans The Gauntlet. Visiblement, ça fonctionne encore sur moi.

Tu mets le doigt sur quelque chose : le prisme des séries est souvent unique, ce n’est pas choral. Dans Venom, le point de vue, c’est celui de Brock. Celui de Dylan est là pour faire avancer l’intrigue. Qui est construite de sorte que personne ne viennent contredire Eddie. Ce dernier se réconcilie avec Spidey, les Avengers se rangent de son côté sans faire de remarques sur le fait que les informations auraient pu arriver plus vite. Personnellement, je ne déteste pas : c’est une série à héros unique, donc ça passe assez bien, et ça évite les chamailleries de justicier dont j’ai dit plus haut que j’en étais lassé.
Mais c’est clair que ça peut s’avérer une faiblesse : ce qui me rend d’autant plus curieux de le voir prendre les rênes d’une série de groupe.

Accessoirement :
sur le compte Twitter de Donny Cates, l’auteur a posté une photo de lui et d’Alan Moore.
Et dans les commentaires, un mec lui dit d’aller "voir son château secret où il concocte des comics formidables et projette de détruire DC à grands renforts de magie ».

Ce à quoi un mec répond :

He’s already been doing it.

Secretly he used magic to create Zach Snyder. Snyder is his evil magic puppet. He’s been destroying DC from the inside out.

(en gros : « il a déjà commencé. En secret, il a utilisé la magie pour créer Zach Snyder. Snyder est sa poupée magique maléfique. Il détruit DC de l’intérieur ».
Je soupçonne le gars de confondre peut-être Zach et Scott, mais qu’importe, c’est drôle.)

J’adore !

Jim