Bon, on ne va pas se mentir : je ne suis venu sur ce titre que parce que Black Knight s’y trouve, hein.
J’ai suivi de loin les précédentes mini-séries, où Marvel « case » Peter David, scénariste légendaire qui a longtemps oeuvré sur des séries dérivées Spider-Man (comme Spider-Man 2099) ou X-Factor. L’éditeur cantonne l’auteur à des mini-séries « Symbiote Spider-Man », pour enrichir le passé de l’Araignée lorsqu’il portait le costume noir, afin de jouer sur la nostalgie des lecteurs. Bon, Greg Land lui est associé, et c’est aussi un peu un placard pour le dessinateur.
C’est triste, en soi, que Peter David soit abandonné à de telles mini-séries, mais… il a au moins encore un job, au fond. Et il faut avouer qu’il le fait sérieusement, même s’il ne brille pas.
Peter David multiplie en effet les « surprises » ici. Alors que la mini-série doit faire le lien avec l’événement King in Black, où Knull le dieu des symbiotes va attaquer la Terre, comment raconter ça alors que cela se passe… dans le passé ? David est malin, il utilise un symbiote (« Mister E ») qui veut attaquer et modifier le Temps par un procédé encore inconnu ; et Peter David appelle ainsi Kang, voyageur temporel, pour sûrement rendre ça fluide plus tard. Il les accompagne du Gardien Uatu, de Peter en costume noir, et donc de Black Knight… qui n’apparait que sur deux planches.
Bon, tout ça se lit bien. Les bulles de pensée font « bizarre », car on n’est plus habitués à en voir, mais Peter David sait bien les écrire et tout passe bien. Il est agréable de retrouver cette époque, le scénario est surprenant mais efficace, et Greg Land me semble un rien moins figé que d’habitude dans ses planches.
Une mini-série prétexte et alimentaire, avec un Black Knight pour surfer sur le futur film Eternals ; pas grave.
Ca se lit bien, et c’est déjà une bonne chose.