Attention, la balise spoiler ne fonctionne pas!!! Je vous aurais prévenus…
Il est des sujets dont on est surpris, et fort agréablement, car on ignore tout.
Imaginez, arrive le générique, j’ai la banane, et je m’aperçois que c’est le père Millar (que je n’apprécie pas forcément) qui est à l’origine du truc. Et c’est tiré d’une BD? J’ignorais. Mais ça, c’est moins grave.
Vaughn et Millar ont déjà bossé sur Kick-Ass, parodie super-héroïque, mais à partir d’un matériel de base assez médiocre, difficile de relever le niveau cinématographique.
Mais Vaughn c’est aussi X-Men, mais ça ne change rien, je ne savais pas que c’était Vaughn, et en général, je ne fais pas gaffe de qui est derrière la caméra, ça m’évite d’avoir des a priori.
Disons que j’ai surtout été attiré par le côté parodique annoncé ainsi qu’un extrait d’une bande annonce, dont j’ai seulement aperçu un gus habillé façon John Steed éclater des truands dans un bar.
Et là c’est marrant qu’on en ait discuté récemment, parce que j’ai fait le rapprochement immédiatement, on est typiquement dans un schéma campbellien, donc originalité, zéro. Mais même avec ce schéma, j’ai trouvé que le réalisateur s’en sortait plutôt pas mal.
Mais déjà dès les premières scènes (très inspirée de James Bond d’ailleurs, chalet dans la montagne, otage, baston), j’ai été surpris un agent venu délivrer un scientifique crève, tué par la méchante, alors que j’imaginais que c’était lui le héros du film, eh ben non.
Cela n’empêche pas cependant quelques retournements de situation ou des scènes assez classiques dans le genre, voire même quelques facilités. Mais c’est pas grave, parce que le fun réside ailleurs et principalement dans les scènes d’action savamment orchestrées et musicalement et visuellement (la scène de l’église peut paraître un peu longuette, certes, mais est assez réussie dans le genre). C’est violent, mais ce n’est pas gore. C’est violent, mais c’est fun. Amusant comme Vaughn arrive justement à transcender cette violence, un peu comme Hit-Girl dans Kick-Ass, c’est un peu le même principe, on charcute les gens avec une lame, mais c’est fendard, sur fond musical. C’est poétique même. Et très clipesque.
On est dans un film d’espionnage avec ses codes classiques, car on est en plein dans le trip des vieux films de James Bond. Donc il y a des gadgets cools, qui feraient frissonner les gonades du James Bond original (notamment le parapluie, quoiqu’il fait vraiment penser à John Steed plutôt), enfin, les anciens quoi, rendez les gadgets à Craig!, le méchant de service qui s’en prend au monde, et son acolyte féminin redoutable, que le héros devra affronter dans le grand final, sur un suspens haletant (quoi, j’en fais trop? OK).
Le casting est bon. Samuel Jackson qui zozote (même si à la longue, ça devient un peu pénible) a l’air de bien s’amuser.
Et on a un final très James Bondien.
Ajoutez à cela une bande-son adroitement utilisée et vous en faites un bon cocktail explosif, fun, plaisant. Agréablement surpris vous dis-je.
NB: La scène qui m’a le plus éclatée, c’est celle de l’activation des implants. Musique et images, j’étais pété de rire sur mon siège, ptet bien le seul d’ailleurs mais c’est le genre de scène qui me surprend et qui m’éclate, c’est pour moi du même niveau que la scène de Vif-Argent dans X-Men.