KLAUS BARBIE - LA ROUTE DU RAT (Frédéric Brrémaud / Jean-Claude Bauer)

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Klaus barbie – la route du rat

Responsable de la mort de centaines de Juifs et de résistants, dont Jean Moulin, le SS Klaus Barbie échappe à la justice et à une double condamnation à mort à la fin de la Seconde Guerre mondiale. Quittant finalement son Allemagne natale pour l’Amérique du Sud, il y applique les mêmes méthodes et va jusqu’à organiser le coup d’État du dictateur Hugo Banzer. Véritable mercenaire, celui que l’on surnommait le Boucher de Lyon est finalement reconnu, puis traqué, jusqu’en 1987, date fatidique de son jugement et de sa condamnation, sans précédent en France : prison à perpétuité pour crime contre l’humanité.

Fruit du travail conjugué de Frédéric BRÉMAUD et de Jean-Claude BAUER – qui a couvert le procès de 1987 pour Antenne 2 –, KLAUS BARBIE, LA ROUTE DU RAT retrace la vie de l’un des plus grands criminels de guerre du XXe siècle. S’appuyant sur des sources historiques et la participation de Jean-Olivier VIOUT, substitut général durant ce procès historique, ou encore de Serge KLARSFELD, grand défenseur de la cause des déportés juifs – qui signe la préface de cet ouvrage –, ils aboutissent à un récit nécessaire, témoignant de l’un des procès les plus retentissants de l’Histoire.

Âge : 12+

Collection : URBAN GRAPHIC

Série : Klaus Barbie - La route du rat

INFOS

SCÉNARISTE : BRREMAUD - DESSINATEUR : BAUER
  • Date de sortie : 13 mai 2022
  • Pagination : 152 pages
  • EAN : 9791026822998
  • Prix : 16 €

C’est pas mal, cet album. Davantage un documentaire qu’une « dramatisation » des faits, il s’appuie sur un dessin qui met en avant une technique d’après nature, aux crayons de couleurs, comme s’il s’agissait d’une représentation sur le vif (à la fin du récit, une image fait allusion à ce travail de retranscription lors des procès, la filiation est assumée, et pour cause, Jean-Claude Bauer a suivi le procès Barbie en 1987).

On est donc davantage dans une perspective de reportage que dans une reconstitution type biopic. Malgré tout, l’écriture de Brrémaud, professionnel rompu à la narration BD, et le lettrage du studio Makma, confère à l’ensemble une tenue assez au-dessus par rapport à d’autres albums qui ressemblent souvent à des reportages illustrés.

Il y a notamment des doubles pages qui cognent bien et des séquences (forcément celles qui se situent dans le passé, profitant ainsi d’une certaine marge de manœuvre en matière de reconstitution) qui ont une force dramatique évidente d’autant que c’est souvent là que je trouve le dessin tellement meilleur, sans doute à cause de la technique employée). Mes goûts personnels auraient sans doute préféré une tendance plus fictionnelle, plus biopic, mais le projet se tient assez bien. Je ne suis pas toujours fan des récitatifs aux cadres légèrement translucides, mais là aussi, c’est un goût personnel.

Jim

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