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Bienvenue dans un nouvel univers de dieux et de monstres.
Universal Pictures a annoncé que son nouvel univers partagé, réactualisation des grands monstres classiques, sera connu sous l’appellation Dark Universe.
Le Dark Universe débutera le mois prochain avec La Momie et sera suivi en 2019 par une nouvelle version de La Fiancée de Frankenstein, réalisée par Bill Condon (Ni Dieux, ni monstres, La Belle et la Bête…) avec Javier Bardem dans le rôle du Monstre de Frankenstein.
L’organisation Prodigium, dirigée par Henry Jekyll, servira de lien entre chaque film.
Ci-dessous, une photo réunissant Tom Cruise (Nick Morton), Sofia Boutella (La Momie), Russell Crowe (Henry Jekyll), Javier Bardem (La Créature de Frankenstein) et Johnny Depp qui a été officialisé dans le rôle de L’Homme Invisible :
Ça fait un peu Ligue des Gentlemen Extraordinaires (violemment) transposée…
Je continue d’être persuadé que Cruise sera Van Helsing - soit que le personnage se révélera comme tel (ayant adopté une identité d’appoint durant La Momie), soit que Van Helsing est un « titre » qui se transmet et qu’il adoptera.
Après, au fond, pourquoi pas. Le casting est intéressant.
Ça lui sera un peu moins facile de cabotiner et de faire ses mimiques, s’il on ne voit pas son visage (qu’il soit « absent » ou recouvert de bandelettes)… ~___^
Tori.
[quote=« Le Doc »]
L’organisation Prodigium[/quote]
Rencontrera-t-elle un jour l’organisation Monarch ?
Voilà un cross-over qui promettrait d’être riche.
Jim
Cruise est passé à l’émission « Quotidien » ce mardi : une itw de 20 minutes avec Yann Barthès. Joli coup, les attachés de presse ont dû se démener mais l’animateur a été franc : juste avant de recevoir la star, il a précisé que son staff exigeait que ne soit posée aucune question ne concernant pas le film ou le cinéma.
Barthès a un peu rusé par moments, sans lourdeur (un moment amusant : il lui fait remarquer que, lorsqu’il tourne avec des acteurs français, il se prend toujours une rouste : Jean Reno dans « MI 1 », Sofia Boutella dans « La momie », et Cruise répond que ça ne l’empêche pas d’aimer les français), mais Cruise est tellement roué à l’exercice qu’il est imprenable.
C’était un moment assez étrange : d’un côté, difficile de ne pas apprécier la présence d’une telle vedette, ce côté super pro, et le film me tente bien (le projet même d’une franchise « Dark Universe » est ambitieux) ; mais de l’autre, ça reste très frustrant (je ne compte plus le nombre de fois où Cruise répond en disant « Amazing » à propos de Paris - tournage de MI 6 oblige - , de « La momie », des français, de sa chance, etc). Il ne se départit jamais de son fameux sourire ultra bright, se tient droit dans son fauteuil, désarme complètement Barthès en rigolant dès qu’une question est un peu détournée (« c’est quoi votre film le plus autobiographique ? », avec quelques photos suggestives - tirées de « Eyes Wide Shut », « Né un 4 Juillet », « Collateral »…).
« Le Redoutable », en fait, c’est lui.
Mais bon, j’aime bien Tom : à 54 ans, il en fait quasi 20 de moins, sa filmo est incroyable (des chefs d’oeuvre, des hits incroyables), un vrai charisme.
Yann Barthes?
Beurk
[quote=« Jim Lainé »]
[quote=« Le Doc »]
L’organisation Prodigium[/quote]
Rencontrera-t-elle un jour l’organisation Monarch ?
Voilà un cross-over qui promettrait d’être riche.
Jim[/quote]
Planetary.
Prodigium et Monarch,c’est Planetary.
Bon, bon, bon… étonnant film que La Momie, dont le titre exprime finalement peu son contenu, tant le long-métrage est vampirisé par King Tom Cruise ; étonnant, car si ce film est finalement un produit bancal entre l’envie de ressusciter une figure de l’Horreur et la volonté de servir King Tom dans un de ses rôles classiques, ce ne fut pas désagréable à regarder.
[spoiler]Commençons par l’évidence, déjà soulignée par les critiques à la sortie et par les rumeurs sur la production : oui, clairement, Tom Cruise est trop présent, trop mis en avant, et la coexistence entre deux icônes (King Tom d’un côté, La Momie de l’autre) passe mal. Il a été indiqué récemment que l’acteur avait embauché des scénaristes pour réécrire le scénario, pour augmenter sa présence et abaisser celle de Sofia Boutella, et on ne peut pas nier que cela se voit.
Le film parle avant tout de Tom Cruise, dont le personnage est si fade et si mal construit (pourtant, le bad boy devenant héros, c’est pas très compliqué à envisager ou à faire avancer) qu’il disparaît, le spectateur ne voyant que Tom Cruise lui-même à l’écran ; et même là, ça fonctionne relativement mal, tant la première partie, qui essaye de nous vendre un Nick/Tom malhonnête, voleur, etc., ne « cadre » pas.
Ça ne colle pas, le mythe Tom Cruise est trop présent, son jeu trop habituel ; plus inspiré dans un Jack Reacher, par exemple, Cruise ici joue son habituel héros rigolard et sympa… alors qu’il n’est pas à être là, qu’il devrait livrer d’abord un connard qui s’amende. Et ça ne colle pas, tant dans le jeu, que dans l’évolution du personnage.
Je ne reviendrais pas sur le final, gênant dans sa réalisation, et qui ne fait que souligner que le projet n’avait, ici, que l’objectif de « super-héroïser » King Tom, pour faire comme les copains. Gênant, quand un film sur La Momie ne parle presque jamais de la La Momie…
Pire encore, la volonté de constituer une franchise Dark Universe est évidente, mais produit un raté important : l’organisation Monarch n’a rien d’impressionnant, les clins d’oeil sont lourds voir trop sombres (la Créature du Lagon Noir, va falloir le vendre quand même…), et… il y a Russel Crowe.
Russel Crowe, grand acteur, qui ici est en roue libre, obligé de jouer un Jekyll maniéré mais prêt à prendre des décisions extrêmes et à les changer en un coup (passant en une heure de « tuons Nick » à « il faut maintenant un monstre pour nous protéger des monstres »), obligé de passer par le passage-cliché de la transformation (là où un sous-entendu, une menace diffuse auraient été plus efficaces et porteurs d’attentes pour la suite), elle-même risible car incompréhensible et mal amenée (aucun effort de construction du personnage).
Par contre, sublime moment d’humour involontaire, quand le personnage de Russel Crowe balance à Cruise que « vous les jeunes ne pouvez pas comprendre » ; Crowe, né en 1964, Cruise en 1962. Magnifique, et révélateur de bien des choses sur l’approche du film…
Enfin, La Momie est réussie, tant dans son design, dans son acting (Sofia Boutella fait le job et a une démarche et une manière de se tenir fière qui font très royales et détachées de notre monde, bien vu), que dans son origine - basique, classique, mais qui fait le job. Dommage que ce ne soit, clairement, qu’un personnage secondaire, aux objectifs finalement très flous, qui se perd entre le love-interest, la menace, la victime…
Si les effets spéciaux sont bons, le rythme pas mal, le film souffre de cette schizophrénie, entre le projet initial de ressusciter La Momie, le projet Dark Universe, puis le service à King Tom ; la copine du héros étant en plus insupportable et mal jouée, la vision est surprenante et troublante - mais pas désagréable.
Car ça va vite et bien, c’est fait de manière professionnelle, La Momie convainc, et tout se laisse voir sans déplaisir. Par contre, c’est clairement une mauvaise fondation pour le Dark Universe, dont je donne finalement peu cher…[/spoiler]
Je suis allé le voir, et j’ai trouvé l’ensemble très sympathique.
Effectivement, à partir du moment où il apparaît, Tom Cruise occupe l’écran presque tout le temps. Mais il livre une prestation plus surprenante que d’ordinaire, injectant pas mal d’humour à la sauce « traditionnelle » (Kurtzman, McQuarrie et les autres ont réécoutés les dialogues de couples dans La Dernière Croisade ou True Lies, ça fonctionne sur le même régime), et donnant au récit un ton comédie qui m’a surpris. Alors ça désamorce l’aspect effrayant, mais ça plonge le récit dans un registre lorgnant vers Indiana Jones ou Le Retour de la Momie (version Sommer, donc), et c’est pas désagréable du tout. En plus d’offrir un récit pétaradant, ça permet de redécouvrir un acteur (parce que je fais partie de ceux qui pensent que Tom Cruise serait un grand acteur s’il ne pesait pas aussi lourd sur le box-office).
Pendant tout le film, ça va étonner, j’ai en fait pensé à Belmondo. Le Belmondo de L’Homme de Rio, par exemple : rigolo, agité, avec ses moments de lassitude et de découragement, et bien campé sur ses positions, ne voulant rien céder à l’interlocutrice. Et en fait, la comparaison me semble aller plus loin que ce seul film : Belmondo, c’est comme Delon, une fois qu’ils sont devenus des locomotive du box-office français, ils n’ont plus cessé de faire du Belmondo ou du Delon. Jusqu’à ce que l’âge et l’évolution du marché nous permettent de retrouver des acteurs travaillant leur rôle. Cruise est dans cette étape de sa carrière, comme Harrison Ford l’a été dans les années 1990.
À part ça, on a donc un divertissement léger, qui n’évite pas les occasions de poser des questions (l’ouverture en Irak donne un peu de corps à la scène de présentation des deux « héros », ça m’a fait penser à la séquence du repas en Inde dans le Temple Maudit, une occasion de faire un peu penser, à peu de frais), le tout avec des décors assez magnifiques, de chouettes effets spéciaux, des acteurs sympas, et un aperçu de ce « Dark Universe » que j’ai davantage envie de découvrir qu’à l’annonce de ce film. J’ai par exemple bien apprécié la version que Crowe donne de Jekyll et Hyde.
Kurtzman utilise des jeux de parallèles (les deux bastons des deux côtés de la baie vitrée, les comparaisons entre les sarcophages et les gisants…) qui enrichissent le discours, et le film a souvent de belles lumières.
Bref, c’est sans prétention, et ça distrait complètement.
Bonne surprise.
Jim
Je ne sais pas trop quoi en penser en vous lisant.
Mais vous me donnez quand même envie d’y aller en attendant Homecoming. 
Je l’ai vu et j’ai détesté…
Comment?
Vous ne me croyez pas?
Bon c’est vrai.
J’ai adoré
Je l’ai finalement vu il y a quelques jours lorsqu’il est passé sur la une et même si je n’ai pas détesté, le résultat final montre bien que ce Dark Universe avorté était une belle occasion manquée. Il y a des éléments que j’ai aimés (l’organisation Prodigium et ce qu’elle promettait en terme de mythologie à explorer, Russell Crowe en Jekyll & Hyde…), il y a des scènes bien spectaculaires et la direction artistique propose de belles choses mais le film n’atteint jamais son plein potentiel, entre les intentions de base et les nombreuses réécritures (six scénaristes crédités) imposées par sa star. Ce n’est plus alors un film de monstres, c’est un film de Tom Cruise et quand Tom Cruise est là, Tom Cruise vampirise l’écran. Ca fonctionne globalement bien dans la franchise Mission:Impossible par exemple, mais là ça ne m’a pas totalement emballé. Son personnage d’escroc charmeur qui cherche à se racheter, c’est du déjà vu…jusque dans sa relation avec son meilleur pote qui tourne au gag emprunté (pompé sur ?) au Loup-Garou de Londres.
Comme Jim le souligne dans son avis ci-dessus, La Momie est un « divertissement léger », ce qui n’est pas un défaut. Mais c’est aussi un blockbuster piloté par son acteur principal, ce qui n’est pas toujours une bonne chose. Et Alex Kurtzman n’en garde pas un bon souvenir, lui qui a qualifié l’expérience de « douloureuse »…
J’ai revu hier soir Le Retour de la Momie, le film de Stephen Sommers sorti en 2001, deux ans après La Momie.
Je me faisais la réflexion que, quand même, ces deux films sont bien réussis : action, aventure, humour, exotisme, fun, avec des acteurs qui maîtrisent leurs rôles, un bon rythme. Le deuxième a de grosses facilités (le tatouage de Rick que personne n’a vu avant, les réincarnations faciles, etc.), mais le souffle d’aventure emporte tout ça et m’amuse beaucoup.
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