John Kenton, un jeune et brillant archéologue, se voit remettre une ancienne stèle gravée. Cette relique exerce sur lui une étrange fascination. La brisant accidentellement, il est aspiré hors du temps et se retrouve sur le pont d’un navire, aux pieds de la belle Sharane, prêtresse d’Ishtar. Désormais impliqué dans le combat qu’elle mène contre le terrible Nergal, dieu de la mort, seul Kenton, venu d’un autre monde, peut lever la malédiction qui frappe la nef d’un joug fatal…
Pour célébrer les 100 ans (jour pour jour !) du plus mythique des romans d’Abraham Merritt, Callidor fait enfin paraître la version d’origine de ce titre, et non celle, amputée de centaines de paragraphes et de plusieurs chapitres, qui nous était parvenue jusqu’alors. Cette traduction intégralement révisée et complétée est enrichie de toutes les illustrations réalisées pour l’occasion par Virgil Finlay. Une première mondiale qui montre l’étendue du talent du maître incontesté du noir et blanc, lequel nous offre ici ses plus belles œuvres. Augmentée d’une préface de Tim Powers ( Les Voies d’Anubis ) ainsi que d’un dossier en couleurs contenant du matériel inédit, cette édition se veut la plus complète possible et ravira tous les lecteurs de l’imaginaire, des fans de Merritt et de Finlay aux plus novices !
Éditeur : CALLIDOR; Illustrated édition (15 novembre 2024)
Bon, j’ai commandé chez ma libraire. Et pourtant, j’ai déjà tout ça en poche, chez J’Ai Lu, depuis des décennies. Mais bon…
D’après l’éditeur, des trois bouquins de Merritt, c’est le plus connu mais celui qui marche le moins. Donc je commence par lui.
C’est le roman de Merritt que je préfère. D’accord, il y a un petit côté « Portrait de Dorian Gray » avec l’évolution du personnage, mais c’est côté positif pour lui.
J’ai toujours pensé que les livres de Merritt feraient de superbes BD… En plus, à moins que je ne me trompe, ils sont dans le domaine public.
J’ai pris cette édition bien qu’ayant l’intégrale pour les superbes dessins de Finlay.
J’avoue ne pas vraiment voir d’influence sur des auteurs de BD, mais je n’ai pas vos visions entrainées par la lecture des comics aux multiples auteurs.
Je n’ai commandé que celui-ci, mais je sens que je vais craquer quand je vais le feuilleter chez ma libraire. Et, pareil que toi, ce sont les illustrations de Finlay qui me font de l’œil.
Il y a peut-être aussi une forme de projection de notre part, hein.
Cela dit, quand je vois les couvertures de Garcia-Lopez pour Twilight, je me dis que la référence est évidente. Après, ça vient peut-être de Chaykin, qui est un grand amateur de l’histoire picturale américaine.
Bon, et donc, très bel objet : couverture à rabats, un peu plus larges donc donnant une impression de couverture cartonnée, magnifique impression avec une reproduction impeccable des illustrations de Finlay, chouette papier, cinquième couleur et vernis sélectif… Vraiment, l’objet est formidable.
J’ai lu la préface de Tim Powers et la la postface de Thierry Fraysse hier soir. Vachement intéressant. La préface revient sur les qualités littéraires du texte et sa capacité d’envoûtement, malgré les décennies qui passent et les évolutions de société qui datent le texte. La postface s’attarde sur la mise en contexte et les différentes vies du texte, entre sa publication dans les pulps, son édition tronquée en roman, sa réédition dans Argosy… Le tout avec des reproductions de documents divers (le premier chèque de l’éditeur, diverses correspondances…). Et les amateurs de comics verront citer le nom de Julius Schwartz, du temps de sa période fanzinat !
Côté illustrations, si le bouquin est vendu entre autres sur la présence des illustrations de Finlay (l’argument, en tout cas, a été déterminant dans mon cas), il contient également celles qui ont précédé, ainsi qu’un passionnant cahier couleurs reprenant d’autres illustrations (parmi lesquelles celle de Caza pour l’édition française ou encore les versions colorisées des pleines pages de Finlay).
Vraiment, en plus de la réédition du texte, le livre offre un écrin riche et dense à une foule de documents.