Bonsoir,
Cryptkeeper, j’ai retrouvé les poèmes de Rimbaud cités dans « the crow ». Ils sont extraits des illuminations.
A propos de poème anglais et de la difficulté de les traduire, je voulais vous citer un poème un peu spécial
[quote]Jabberwocky
'Twas brillig, and the slithy toves
Did gyre and gimble in the wabe
All mimsy were the borogoves
And the mome raths outgrabe.
« Beware the Jabberwock, my son!
The jaws that bite, the claws that catch!
Beware the Jubjub bird, and shun
The frumious Bandersnatch! »
He took his vorpal sword in hand:
Long time the manxome foe he sought
So rested the Tumtum tree,
And stood awhile in thought.
And as in uffish thought he stood,
The Jabberwock, with eyes of flame,
Came whiffling through the tulgey wood,
And burbled as it came!
One, two! One, two! And through and through
The vorpal blade went snicler-snack!
He left it dead, and with its head
He went galumphing back.
« And hast thou slain the Jabberwock?
Come to my arms, my beamish boy!
O frabjous day! Callooh! Callay! »
He chortled in his joy.
'Twas brillig, and the slithy toves
Did gyre and gimble in the wabe
All mimsy were the borogoves
And the mome raths outgrabe.[/quote]
De nombreuses traductions en ont été faites et continuent à être faites… angellier.biblio.univ-lille3.fr/ … ction.html
La 2e que j’ai lue a été faite par Henri Parisot (édition bilingue aubier / flammarion de 1971) :
[quote]BREDOULOCHEUX
Il était reveneure : les slictueux toves
Sur l’alloinde gyraient et vriblaient:
Tout flivoreux vaguaient les borogoves;
Les verchons fourgus bourniflaient.
« Au Bredoulochs prends bien garde, mon fils !
A sa gueule qui mord, à ses griffes qui happent !
Gare l’oiseau Jeubjeub, et laisse
En paix le frumieux, le fatal Pinçmacaque! »
Le jeune homme, ayant ceint sa vorpaline épée,
Longtemps, longtemps cherchait le monstre manxiquais…
Puis, arrivé près de l’Arbre Tépé,
Pour réfléchir un instant s’arrêtait.
Or, tandis qu’il lourmait de suffêches pensées,
Le Bredoulochs, l’oeil flamboyant,
Ruginiflant par le bois touffeté,
Arrivait en barigoulant !
Une, deux ! Une, deux ! Fulgurant, d’outre en outre,
Le glaive vorpalin perce et tranche : flac-vlan !
Il terrasse la bête, et, brandissant sa tête,
Il s’en retourne, galomphant.
« Tu as donc tué le Bredoulochs !
Dans mes bras, mon fils rayonnois !
O jour frableux ! Callouh ! Calloc ! »
Le vieux glouffait de joie.
Il était reveneure : les slictueux toves
Sur l’alloinde gyraient et vriblaient:
Tout flivoreux vaguaient les borogoves;
Les verchons fourgus bourniflaient.[/quote]
La 1e que j’ai lue quand j’étais enfant (édition Fernand Hazan - traduction de Anne-Marie RAMET - 1948) était plus une adaptation qu’une traduction :
[quote]LE DRAGON-VOLANT
Il vlisgolle, vormille, émurgit du fond des bois.
Il dit: est-ce la biche qui meurt, le Fils des rois,
Ou l’adieu du chasseur que l’écho bêle et cueille.
Du monstre c’est le cri, porté de feuille en feuille.
Prends garde, Fils. Dragon-volant ici demeure!
Il rugit, mord et griffe et l’on est apeuré.
C’est le Dragon-volant, rentre sous les portiques,
Il précède la mort, escorté de moustiques.
Le garçon tire l’épée du fourneau sans broncher;
Le monstre gambille, tirtolle et choit du rocher,
Sur la lame tombille dans une chute immense.
Meurs! Dragon mourniflant, l’épée dans ta panse.
L’âme des chevaliers, tu l’as, mon Fils, encor!
Coupe sa tête, hop! Dans mes bras, sonne du cor!
Le Dragon, on dirait du veau; sa chair salée
Nous fera tout l’hiver, voire! toute l’année.[/quote]
Enfin, juste quelques strophes qui servent d’introduction à certains chapitres du roman de Fredric Brown « La nuit du Jabberwock » (J’ai Lu - 1975 - traduction de France-Marie Watkins), d’autres introductions sont des extraits de poèmes tirés des aventures d’Alice :
[quote]Il était reveneure; les slictueux toves
Sur l’allouinde gyraient et vriblaient.
Tout smouales étaient les borogoves;
Les verchons fourgus bourniflaient.
Il prit en main l’épée vorpale :
Le manxome ennemi chercha longuement…
Puis se reposa sous l’arbre Tantale,
Et réfléchit un long moment.
Lors qu’il se tenait tout penseux
Le Jabberwock aux yeux de flamme
Vint fouillassant au bois tulgeux,
En bourbouillant son cri infâme.
Un, deux! Un, deux! De taille et d’estoc,
L’épée vorpale fit crack et crock!
Le laissant mort, portant sa tête,
Il fuit galomphant dans l’herbette.[/quote]
A vous de rajouter les votres si le coeur vous en dit.
Sur ce, bonne nuit à tous.
Ginevra