LA TERRE DES WILSON - Lionel Salaün (Liana Levi)

L’Oklahoma ,les années 30.Une population exsangue, asséchée au propre comme au figuré jusqu’à la dernière goutte par la sécheresse et les banques. Une population qui survit avec rien, des miettes et qui porte sur son dos le poids des profiteurs qui distribuent avec « générosité » les dirty jobs de l’époque. Rien n’a changé,rien ne changera on ne vit pas sans dégâts au milieu du berceau du capitalisme pétrolier quand on a pas les moyens de partir. Si tant est que l’herbe soit plus verte ailleurs.
Alors certains,comme Samuel Wilson, s’accrochent à un titre de propriété, bout de papier synonyme d’un minimum de fierté dans cette société qui broient les petits les uns après les autres. Mais pour pouvoir s’accrocher il faut toujours en payer un prix à un moment ou un autre.
Samuel Wilson s’acharne à faire de ce ses terres quelque chose de viable, il s’use à la tâche et se défoule violemment sur sa mule, sa femme et son fils Dick poussant ces deux derniers à s’enfuir.Rester et crever, partir et en payer le prix une nouvelle fois. La fois de trop?
Dick reviendra les poches pleines et décidé à retrouver son amour de jeunesse Annie Mae, à profiter de la manne financière des compagnies pétrolières, à combler le vide crée par la Prohibition et à faire payer son père.

Un roman court (trop?) mais intense, sec et rêche comme le sol ravagé par les Dust Bowl énièmes conséquences de l’exploitation à outrance des ressources. Une histoire viscérale qui tape fort, sans espoir de rédemption.
Magnifique!!!