Je l’ai lu cet « Après ». Autant le dire, ce n’est pas le meilleur King mais Dieu, qu’il écrit de beaux personnages et notamment, le Héros.
Sur les plages de Guadeloupe, c’est avec une grosse envie que j’ai ouvert le dernier « King », magnifique cadeau reçu à Noël par mon beau-père! Bien lui en a pris.
L’intrigue dresse l’adolescence d’un jeune garçon, aujourd’hui adulte. Il raconte une jeunesse sans père, entouré d’une mère aimante « agent littéraire » (il aime ça, le King) et qui est prédisposé d’un don; celui de pouvoir converser avec les morts avant qu’ils ne s’envolent! Rapidement, Stephen King élude la référence au « Sixième sens » (I see Dead people!) pour s’attarder sur ce charmant garçon poli, timide, un peu le « garçon tout le monde ».
Evidemment, des pépins (de morts) surgissent dans la nuit. Rendant service à sa mère fauchée et ayant désespérément besoin de blé pour 'payer les factures", il attire l’attention de la copine de sa mère, une flic.
Alors je le dis tout de suite, il ne s’agit pas d’un garçon consultant des dead people. Cela aurait été trop simple. La flic est un peu de la merde et va se servir du garçon pour sauver sa carrière…etc…jusque la fin.
La première partie du bouquin est extra car King ne (sur)détaille pas comme il en a l’habitude. Le style est assez direct et ça donne du rythme à la lecture. Difficile de ne pas se prendre d’affection pour Jamie Conklin et sa mère dévouée. King sait écrire l’Amour familial et il confirme son talent sur le sujet.
La partie centrale du book est un peu molle et donne la place à al dernière partie du récit où cela s’accélère. L’intrigue se finit comme elle se finit (difficile de ne pas spoiler) mais King, en petit malin ès espièglerie, décide de révéler le secret du jeune homme. Ce secret est un petit bijou de lecture, tendre et doté d’un point de vue aussi simple que beau.
A n’en pas douter, ce personnage de Jamie Conklin reviendra à la manière du magnifique personnage de la trilogie « Bill Hodges » qu’est la sensible Holly Gibney, personnage récurent des derniers King (je pense à « l’Outsider » ou « ça saigne »). Je l’espère et ose croire à un destin commun, sur une enquête scabreuse dont le Maître du Maine a le secret.