L'AUTRE VIE DE RICHARD KEMP (Germinal Alvarez)

[quote]DATE DE SORTIE FRANÇAISE

05 juin 2013

REALISATEUR

Germinal Alvarez

SCENARISTES

Germinal Alvarez et Nathalie Saugeon, avec la participation de Vanessa Lepinard, d’après une idée originale de Germinal Alvarez

DISTRIBUTION

Jean-Hugues Anglade, Mélanie Thierry, Philippe BERODOT …

INFOS

Long métrage français
Genre : fantastique/thriller
Année de production : 2013

SYNOPSIS

Alors que le Commandant de Police Richard Kemp enquête sur un meurtre, d’étranges similitudes lui rappellent le Perce-Oreille, un tueur en série qu’il a traqué en vain au début de sa carrière. Son seul témoin est Hélène Batistelli.
Mais un événement mystérieux renvoie Kemp vingt ans en arrière, en mai 1989, à la veille du premier meurtre commis par le Perce-Oreille. Kemp tente à nouveau d’empêcher les meurtres d’avoir lieu, mais un jeune flic lui complique la tâche : cet inspecteur ambitieux n’est autre que lui-même, vingt ans plus tôt…
Hélène, qui ignore encore tout de lui, va alors croiser son chemin.

[/quote]

[quote=« Artemus Dada »]La critique par Artemus Dada est disponible sur le blog!

Lire la critique sur Ici, je suis ailleurs[/quote]

:wink:

Excellent ! :mrgreen:

Intéressant, ce billet…je pense que je donnerai sa chance au film lors de son passage télé…

Merci. :slight_smile:

Merci, mais même pour les lecteurs qui ne trouveraient pas mon billet intéressant, ou qui ne le liraient pas, je pense qu’il faut donner une chance à ce film.

Pour ma part il m’a scié.

J’avais tout simplement zappé la sortie de ce film. Je zieute ça à la première occasion.
Merci pour le topic et bien sûr pour ton billet, Artie.

Artie, il y a une erreur dans tes crédits au niveau du scénario ; ce sont ceux de « Gravity » là, je crois. Le scénario de « L’Autre Vie… » est en fait signé par Alvarez et Nathalie Saugeon. Rendons à César… :wink:

Bon, sinon, finalement ce film a occupé fort agréablement ma soirée…
C’est une petite perle.

Attention : même je ne spoile pas grand chose, je crois qu’il est préférable de lire ce post après avoir vu le film.

Je ne reviens pas sur l’effet produit par l’intrigue policière mâtinée de SF, Artie explique très bien ça dans son blog. Et j’abonde dans son sens quant au renvoi à « La Jetée » de Chris Marker, une référence me semble-t-il pleinement assumée par Alvarez, qui signe en quelque sort une variation « lumineuse » sur « Vertigo » ou « La Jetée », donc.
Dans ces deux exemples, le héros est en quelque sorte confronté au « roc du fait établi », comme disait l’ami Nietzsche. Ici l’issue diffère.

Alvarez, parlons-en. Même si le monsieur n’en est pas à son premier travail, la maîtrise du format long dont il fait preuve dès son premier film est stupéfiante. C’est un sacré story-steller. A ce titre, l’exposition est exemplaire. Malgré les apparence de film lent et posé de son métrage, Alvarez y fait preuve d’une virtuosité dans les « effets de vitesse » (la narration trace, c’est très puissant), sans reposer sur des moyens cosmétiques comme des mouvements de caméra frénétiques ou un découpage hystériquement cut. Certains raccords sont trouants d’efficacité : lors du début de la love-story entre les deux héros, les ellipses sont calibrées à la perfection (« comment puis-je vous remercier ? » et hop, le plan suivant on en est déjà au dessert au restau…).

Il faut saluer les interprètes Jean-Hugues Anglade (excellent et sobre, taciturne sans excès, étonné de ses péripéties juste ce qu’il faut) et Mélanie Thierry (très juste en plus d’être belle à crever), et aussi les auteurs pour quelques scènes remuantes sur le plan émotionnel (j’ai été proprement bouleversé par la visite d’Anglade à sa mère…).
Cerise sur le gâteau, en plus d’être d’un classicisme (une qualité à laquelle je suis très sensible) et d’une concision témoignant d’un goût très sûr, la mise en scène produit deux ou trois moments magiques, comme la mini-séquence des deux longs ponts parallèles comme représentant deux lignes temporelles alternatives (excellente idée), et la stressante -dans le bon sens- séquence de la poursuite en vélo / rollers, qui fait basculer le film en plus de reposer sur un ressort purement cinématographique (la route bifurque et Anglade ne peut pas voir au-delà de ce coude, comme à partir de ce moment il ne connaît plus l’avenir immédiat car il l’a modifié : géniale idée aussi).

Franchement merci pour cette découverte, un superbe premier long-métrage et potentiellement un formidable cinéaste en devenir à suivre assurément de près…
Tant mieux, je désespère du niveau moyen du cinéma français actuel.

j’ai regardé aussi du coup, de loin. J’ai trouvé que le anglade en jeune ferait un tres bon dantec. Pour le reste, je vais laisser la parole à ceux qui ont aimé, c’est plus intéressant.

Merci c’est corrigé, j’avais comme vous l’avez compris fait un copier-coller pour respecter la charte utilisée par Le Doc & Co. :slight_smile:

[quote=« Photonik »]…]

Alvarez, parlons-en. Même si le monsieur n’en est pas à son premier travail, la maîtrise du format long dont il fait preuve dès son premier film est stupéfiante. C’est un sacré story-steller. A ce titre, l’exposition est exemplaire. Malgré les apparence de film lent et posé de son métrage, Alvarez y fait preuve d’une virtuosité dans les « effets de vitesse » (la narration trace, c’est très puissant), sans reposer sur des moyens cosmétiques comme des mouvements de caméra frénétiques ou un découpage hystériquement cut. Certains raccords sont trouants d’efficacité : lors du début de la love-story entre les deux héros, les ellipses sont calibrées à la perfection (« comment puis-je vous remercier ? » et hop, le plan suivant on en est déjà au dessert au restau…).[/quote]

Absolument d’accord.

Pareil.

Pas mieux.

J’en suis sûr.

Moi aussi, mais dernièrement j’ai vu 11.6, et c’était pas mal du tout (même si beaucoup moins « maîtrisé » que L’Autre vie …)