NEW YORK, CRIME ORGANISE (Saisons 1-2)

La franchise V&B

Jaloux !

Et comme on est dans la période des retours, William Petersen reprendra le rôle de Gil Grissom dans une nouvelle série intitulée CSI : Vegas. Il aura Jorja Fox à ses côtés et plein de petits nouveaux…

Alors qu’ironiquement, on va plus retrouver des séries policières françaises de type formula-show/histoires épisodiques en prime-time sur TF1 que des séries feuilletonnantes.

Se dirigerait-on vers un Law & Order en plus feuilletonnant sur les affaires traitées du coup, avec des enquêtes sur une saison (façon The Wire), ou au mois en arcs de quelques épisodes ?

Je te dirais que là est une parti de l’explication. C’est des séries estampillées TF1 donc c’est le mal, on ne veut pas écrire pour eux mais pour Canal + (ou Netflix aujourd’hui). De la même manière qu’on a pu constaté une hégémonie critique vis à vis des séries télé HBO et une certaines condescendance voire une ignorance concernant des productions de grand network. Quitte à faire un parallèle c’est un peu comme ce miracle qui transforme une peccadille en grande série dès lors qu’on l’a extirpé d’une revue et qu’on la collée entre deux morceau de carton).

Moi perso ca m’hallucine assez cette approche (et ça explique je pense une partie de l’énorme retard perdue dans la production de fiction sérielle). Parce que ce type de série c’est la base même du genre, si tu l’a maitrise pas, tu peux rien faire.

Héhéhéhé.
Zactement.

Jim

Triste époque que celle des reboots, remakes et relances continuels.

Mmh, il y a une montée en puissance, quand même. Les Feux de l’Amour demeurent présents, et TF1 a bien investi l’avant 20h avec Demain Nous Appartient et Ici Tout Commence.
Qui, comme Plus Belle la Vie, disposent de grandes qualités d’écriture sur le rythme et l’art du cliffhanger.
D’autant que, aussi, des feuilletons sur TF1, avant 20h, avec un couple lesbien puis un couple avec un personnage transgenre, ou actuellement un jeune homme qui se blesse volontairement car il gère mal son homosexualité, je trouve que ce sont de vraies avancées sociales.

C’est difficile de comparer un show hebdomadaire et un quotidien. C’est pas le même public et la même logique commerciale qui porte ces programmations. Mais fondamentalement oui il y a une évolution mais plus dans l’investissement vers un secteur délaissé (et le besoin vital de création interne) que dans un changement d’un même type de programme vers un autre.

J’écoutais un commentateur qui expliquait que c’est dû à l’augmentation de l’offre. Je trouve l’explication incomplète, surtout à l’époque où des plateformes misent justement sur un contenu « original ».
En fait, l’augmentation de l’offre entraîne un marché plus concurrentiel. Ce faisant, les chaînes classiques, qui ont des modèles économiques différents, dépendent en partie des annonceurs, et disposent d’un public dont les modes de consommation sont éprouvés (ou, en d’autres termes, datent d’une autre époque), ont peur de miser sur de la nouveauté, donc tablent sur des valeurs sûres, soit en reprenant de vieux concepts (Hawai 5-0, McGyver, Magnum…) soit en déclinant. Le retour d’acteurs dans des rôles phares, c’est la nouvelle version de la déclinaison.
D’une certaine manière, c’est le spasme lié à un changement d’époque.

Jim

D’autant que ça se retrouve aussi au cinéma.
Combien de suites, de reboots, de suites tardives, de remakes ?

La question surtout c’était de savoir s’il y en a vraiment autant aujourd’hui que dans le passé. Et en cela, je suis clairement pas certains qu’on soit dans un état si différent qu’il y a 20/30/40 ans

On commence même de plus en plus souvent à avoir des modèles entre la suite et le reboot, avec des suites qui ne prennent en compte qu’une partie des films précédents comme ce qu’ils ont fait avec Halloween, qui est même un cas d’école à lui tout seul et qui en même temps prouve que la pratique n’est pas si nouvelle, mais qui ne devient limite compréhensible que si on raisonne en terme de multivers :

  • Terre-H1 : Halloween 1, 2, 4, 5 et 6 : John Carpenter est au manette du 1, il écrit encore le deux (non sans avaler des couleuvres, comme le lien établi entre Laurie Strode et Mike Myers qu’il aurait écrit bon gré mal gré sous influence spiritueuse pas très spirituelle), puis n’a plus rien à voir avec a suite. Notons que le IV a été conçu avec une volonté de relaunch créatif/soft-reboot puisqu’exit Jamie Lee Curtis, son personnage de Laurie Strode étant morte hors-champs, mais Donald Pleasance revient en docteur Loomis alors qu’il est censé être mort à la fin du II, et que la fille de Laurie Strode devient l’héroïne principale.
  • Terre H2 : Halloween 3 : Carpenter revient aux affaires pour le troisième opus part sur une autre histoire dans un univers où il est établi qu’au moins le premier film existe… en tant que film. C’est conforme à l’idée de départ de Carpenter de créer une franchise anthologique, un nouveau film d’horreur indépendant des précédents sortant à chaque Halloween.
  • Terre H3 : Halloween 1, 2, 7 (20 ans après) et 8 (Résurrection) : On efface les trois précédents, et on imagine une suite alternative aux deux premiers pour assister au grand retour de Jamie Lee Curtis luttant avec le traumatisme de ses expériences passées face à Mike Myers. Si vous êtes fan de l’iconique scream queen (ou juste de bons films) épargnez-vous par contre le 8 (ou alors regardez juste l’intro).
  • Terre H4 : Halloween 1 et 2 (Rob Zombie) : Le célèbre musicien et réalisateur Rob Zombie réinsuffle un peu de vie (et beaucoup de morts) dans la franchise en commançant par un remake du premier film, enchainement avec un second opus qui lui raconte une histoire inédite.
  • Terre H5 : Halloween (1978), Halloween (2018), Halloween Kills (2021) et Halloween Ends (2021) : Nouveau reboot partiel, mais on ne garde cette fois-ci que le film originel. Jamie Lee Curtis re-revient pour camper une Laurie Strode encore plus traumatisée qu’avant, et la Covid ne cesse de repousser les deux opus qui doivent conclure cette nouvelle saga (les dates données entre parenthèses sont donc soumises à caution).

J’aurais pu me contenter de vous balancer cette image très synthétique et claire trouvée sur Wikipedia, mais le plaisir de vous écrire tout ça était plus grand :

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En fait c’est simple. Ta un grand film, une suite sympa et le reste c’est naze

En matière d’offre, tu veux dire ?

Jim

Oui et proportionnellement à l’offre globale. C’est que tu ressenti mais si je me plonge dans les années 80/90 ou 2000 je tombe sur tout autant de remake, relance, suite, spin-off bref d’exploitation d’une franchise déjà existante.

(et j’ai envie de dire que la même « complainte » était déjà là. J’ai en mémoire ce type critique vers la fin des années 90 quand il y eu une grosse vague d’adaptation cinématographique de séries télés par exemple)

Oui, enfin, faut voir les objets, quand même…
Plus récemment, Charlie’ Angels, je doute de la nécessité du truc.
Le Kung Fu à venir - pour rester dans le petit écran - n’a pas l’air d’avoir des arguments solides à faire valoir.

C’est aussi le signe que les acteurs des shows cités n’ont pas réussi à « exister » après.
Bien sût, ils ont bossé, ont été un minimum visibles, mais le succès n’a pas suivi.
On pourrait prendre Duchovny comme exemple.

Sinon, Meloni, un grand acteur, je suis d’accord.
Mais Petersen… Populaire, sûrement, mais dans les Experts, il faudra m’expliquer où se situe le performance.

Qui a comme retrouvé du succès avec Californication.
Même si ce n’était pas dans la même ampleur.

Pour Richard Dean Anderson et Tom Selleck ce n’est pas du tout le cas

Le retour d’acteurs dans des rôles phares, c’est la nouvelle version de la déclinaison.

Raymond Burr ou Peter Falk sont revenus à leur personnage célèbre des années après la fin des 1ère séries

C’est tout le problème. On parle de l’acteur d’un rôle.
Meloni, ce n’est pas le cas. Sa palette de jeu est plus grande.

Le problème des shows que vous évoquez, pour moi, c’est le caractère atone du jeu des comédiens qui m’ennuie.
À certains moment, je me pose la question : pourquoi ne pas faire des documentaires quand on voit la neutralité de la direction artistique ?
Vincent d’Onofrio dans je suis fan, sa prestation dans New York, section criminelle, elle m’indiffère au dernier degré. Alors ok, c’est le propre de ces shows. Le sujet devant tout le reste. Mais le résultat est désincarné.