LE CINÉMA AMÉRICAIN DES ANNÉES 70 (Jean-Baptiste Thoret)

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[quote]Le Cinéma américain des années 70
*Auteur : Jean-Baptiste Thoret
Editeur : CAHIERS DU CINÉMA
BROCHÉ • 396 PAGES • 39,95 €
16,5 X 23,5 CM
ISBN : 9782866429911
Parution : 15 mars 2017

À la fin des années 60, le succès de Bonnie & Clyde d’Arthur Penn et d’Easy Rider de Dennis Hopper révèle l’existence d’un public jeune, exigeant, politisé par la guerre du Vietnam et souvent engagé dans les mouvements contestataires. Le moment est venu pour une nouvelle génération de prendre d’assaut la citadelle hollywoodienne. Débute alors un moment de grâce du cinéma américain, un nouvel âge d’or baptisé le " Nouvel Hollywood ". Pendant une dizaine d’années euphoriques, de jeunes cinéastes, acteurs et producteurs réalisent des films audacieux, porteurs d’une vision du monde radicalement neuve parmi lesquels Little Big Man, La Horde sauvage, Une femme sous influence, Voyage au bout de l’enfer, Macadam Cowboy, Taxi Driver, Apocalypse Now, Phantom of the Paradise, Délivrance, Rosemary’s Baby. Le Cinéma américain des années 70 constitue un guide précieux sur une période cinématographique prolifique et protéiforme. Organisé de façon chronologique et thématique, écrit dans un style vif, il aborde les thèmes communs qui se dégagent des films américains de cette décennie : irrespect des règles classiques de la narration, sympathie pour les marginaux, rapport frontal au sexe et à la violence, méfiance vis-à-vis de toutes les formes d’autorité. Les spectateurs reconnaissent une part d’eux-mêmes chez une nouvelle pléiade d’acteurs comme Robert De Niro, AI Pacino, Dustin Hoffman, Jack Nicholson, Faye Dunaway, Gena Rowlands, Jane Fonda ou Diane Keaton. Une génération montante de cinéastes cinéphiles, influencés par les nouvelles vagues des années 60, prend en main les rênes des studios, manifestant une liberté créatrice jamais atteinte jusqu’alors. Ils s’appellent Francis F. Coppola, Brian De Palma, Martin Scorsese, William Friedkin, Hal Ashby, Michael Cimino.*[/quote]

Liens :
Le site de l’éditeur : www.cahiersducinema.com
La page facebook de l’éditeur : fr-fr.facebook.com/Cahiers-Du-Cinema-officiel

Très bonne idée que de rééditer ça : c’est probablement le livre le plus « important » de Thoret. Habituellement, je le préfère à l’oral qu’à l’écrit, mais sur ce coup-là il a réalisé un travail de première, qui a probablement contribué de manière décisive à l’installation de cette idée du Nouvel Hollywood (et ses caractéristiques) en France.
Peter Biskind avait d’une certaine manière fait le boulot aux Etats-Unis avec son livre « Easy Riders, Raging Bulls », mais Thoret le fait mieux en s’attachant strictement au « fond » (Biskind a été très critiqué pour ses raccourcis et son manque de rigueur, ainsi que ses parti-pris…).

Celui-là je l’ai lu en français à sa sortie (c’est celui traduit tout simplement sous le titre Le Nouvel Hollywood), enfin, partiellement, parce qu’au bout d’un moment j’ai lâché l’affaire. « Manque de rigueur » et « parti-pris » est effectivement une façon gentille de dire la chose. J’aurais plutôt parlé d’une langue de p*** qui ne fait qu’aligner les anecdotes « croustillantes » (qui couche avec qui, qui ne s’entend pas avec qui d’autre, qui picole ou se drogue, etc.). Il n’y a pas un paragraphe d’analyse cinématographique de « fond » là-dedans.

J’ai évité ses bouquins suivants, mais je suis encore retombé sur lui il y a quelques années. Wild Side n’avait apparemment pas trouvé mieux que lui à faire figurer en interview en bonus sur le DVD de Lilith de Robert Rossen, avec Beatty et Seberg ; même cirque : zéro analyse (de toute façon il considère que le film est nul !), dix minutes de ragots nauséabonds.

[quote=« Oncle Hermes »]« Manque de rigueur » et « parti-pris » est effectivement une façon gentille de dire la chose. J’aurais plutôt parlé d’une langue de p*** qui ne fait qu’aligner les anecdotes « croustillantes » (qui couche avec qui, qui ne s’entend pas avec qui d’autre, qui picole ou se drogue, etc.). Il n’y a pas un paragraphe d’analyse cinématographique de « fond » là-dedans.
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Ouais, c’est aussi comme ça que je l’avais compris, mais comme je n’ai pas lu moi-même le bouquin, je préférais y aller avec des pincettes. :wink:

Il faut voir ce que Biskind a pris dans la gueule, après la sortie de son bouquin, par les Coppola, Friedkin, Spielberg et compagnie…
C’était assez violent, et manifestement pas volé.
Cette approche exclusivement axée sur l’analyse « biographique », c’est vraiment le pire de ce que la critique anglo-saxonne, assez portée sur ce type d’analyse (par rapport aux français par exemple), est capable de fournir.

Amusant car Le Nouvel Hollywood c’est aussi le titre choisi pat Thoret pour son « dernier » (hum!) bouquin sur le sujet.
(Que les feignasses/ hommes pressés comme moi préféreront à celui présenté plus haut, même s’ils n’y apprendront pas grand chose :unamused: )