Ismaël Tayeb est lieutenant dans un gang criminel. Son grand patron lui donne un ordre qu’il ne peut refuser : trouver une pile nucléaire… Pour cela il va devoir remettre en marche et voler le dernier Atlas, un de ces immenses robots français qui géraient des constructions titanesques jusqu’au milieu des années 70, mais qui, suite à un grave incident à Batna durant la guerre d’Algérie, ont tous été démantelés… à l’exception du George Sand. Au même moment, Françoise Halfort, ex- reporter de guerre, se retrouve confrontée dans le parc de Tassili à un phénomène écologique et sismique sans précédent qui va bouleverser l’équilibre du monde… Un récit-fleuve, intensément feuilletonnant, à lire d’urgence !
Hervé Tanquerelle est né le 9 août 1972 à Nantes. En 1998 sort son premier livre, « La Ballade du Petit Pendu » (l’Association). Depuis, il n’a de cesse de multiplier les expériences graphiques et narratives, en solo ou en collaboration avec de nombreux scénaristes. Son travail évolue aussi bien dans la bande dessinée dite de genre (« Le legs de l’alchimiste » avec Hubert, « Professeur Bell » avec Sfar, « Les faux visages » avec David B, « Les voleurs de Carthage » avec Appollo ) que dans l’adaptation littéraire (« Les racontars arctiques » avec Gwen de Bonneval d’après Jørn Riel), le récit de témoignage (« La Communauté » avec Yann Benoît) ou bien encore l’autofiction (« Groenland Vertigo »). Son dernier ouvrage en date est « Le Petit Livre French pop » avec Hervé Bourhis. De 2012 à 2015, il était le rédacteur en chef de la revue de bandes dessinées et fictions numériques « Professeur Cyclope », fondée, entre autres, avec Fabien Vehlmann et Gwen de Bonneval. C’est lui qui dessine et donne vie aux personnages du « Dernier Atlas ».
Album: 232 pages Editeur : Dupuis (15 mars 2019) Collection : Le dernier Atlas Langue : Français ISBN-10: 2800171162 ISBN-13: 978-2800171166 Dimensions du produit: 21 x 2,8 x 28 cm
Si je comprends bien, ce tome 1, copieux et généreux (232 pages, ça se pose là) est la compilation d’une prépublication en feuilleton établie l’année dernière. Dont voici les couvertures :
Ce qui me refroidit, pour l’heure, c’est le dessin de Tanquerelle.
Même si je trouve, au feuilletage, qu’il m’évoque un peu Gilbert Hernandez, ici et là.
Je viens de lire ce premier volet de la trilogie prévu, et c’est vraiment très bien.
Le récit alterne des petites intrigues (trafics de plus ou moins grosse importance, vie agitée des truands) et des problématiques plus grandes (mystère écologique, comportement aberrant de populations d’oiseaux…), le tout visiblement relié par les fameux Atlas, ces robots géants destinés à la construction, et abandonnés puis démantelés à la suite d’une catastrophe dont ce tome ne donne pas le fin mot.
Arrivé à la fin de ce tome, le lecteur a bien compris que quelque chose de gros se prépare. L’intrigue polar bascule dans une SF aux dimensions floues, soutenu par un discours vachement intéressant sur la pollution, l’exploitation de la pauvreté, le profit à court terme et, en règle général, le cynisme qui sous-tend l’ensemble de la société.
Graphiquement, c’est plutôt pas mal. Dans Zoo, Jérôme Briot remarque que Tanquerelle est passé d’un style à la Sfar à un traitement plus hergéen. Je vois parfois un peu un zest des frères Hernandez, comme je l’ai dit plus haut, mais je trouve qu’il y a aussi une résurgence des héritiers de la ligne claire, Ted Benoît et Jean-Claude Denis au premier chef, mais avec une variété de cadrages qui dépasse cette seule influence. Le découpage est très calme, ce qui rend le contenu de chaque case plus percutant.
Bref, un suspense avec plein d’inconnues, mais qui réserve des développements prometteurs. Vivement la suite.
Tanquerelle varie souvent de style. Pour voir son style héritier tendance ligne claire, il faut aussi y voir du Hergé. Tu lis groenland vertigo c’est du pur Hergé.
Par contre tu lis son album précédent sur la musique pop française, on est encore dans un tout autre registre.
En général Tanquerelle je suis fan.
Et c’est album est excellent. Par contre c’est prévu en quatre et non trois de ce qu’on m’a dit.
Ca se trouve c’est trois. Comme toujours les libraires sont les derniers informés. S’ils allongent la sauce et qu’elle est bonne je dis pas, si c’est à l’eau bof bof.
Je viens de le lire et je suis séduit. Très bonne intrigue, bon rythme, une uchronie qu’on installe d’abord en toile de fond d’une histoire policière avant de bifurquer vers un récit orienté SF. Superbe dessin de Tanquerelle - qui dessine très bien les femmes, il arrive à les caractériser et même à les rendre séduisantes en quelques traits, ça me scotche - et le design du robot, très « géant de fer » est très réussi. Bref, 20/20. Vehlmann, c’est notre Alan Moore à nous. (Même si Gwen de Bonneval a collaboré au scénario.) Fred Blanchard, c’est lui qui avait dessiné Ran Corvo, non ?
Voui. C’est l’un des parrains de la collection « Série B » chez Delcourt, et l’un de ses piliers actuels. Il est aussi l’un des artisans de la série Renaissance chez Dargaud.