Discutez de Le horla (Sorel)
Adaptation de Guillaume Sorel du livre de De Maupassant. Alors, évidemment, c’est un livre que je n’ai pas lu, donc il est possible que la narration (et les choix d’adaptation par conséquent) fonctionne donc mieux pour moi. Toujours est-il que les pages sont magnifiques, Sorel assurant le dessin (précis), l’encrage et la couleur (peinture sûrement, superbe en tout cas). Un bon moment de lecture pour moi !
C’est un filon surexploité de la production depuis quelques années que les adaptations littéraires en BD, en particulier les adaptations de « classiques » (y compris de classiques du théâtre, ce qui pousse encore la chose vers l’absurde). L’absence de toute ambition – plus exactement de toute autre ambition que de produire un truc à moindre frais et de refourguer le résultat à des CDI de collège avec l’aide de l’Éducation nationale émerveillée – est souvent criant dans le résultat.
Cette adaptation du Horla de Maupassant fait partie des heureuses exceptions. Fidèle dans la lettre et dans l’esprit à la nouvelle d’origine, elle la transfigure par les pinceaux inspirés de Guillaume Sorel, qui est l’un de mes artistes préférés dans le domaine franco-belge – je pense qu’en l’occurrence on peut dire « artiste » sans faire ronchonner Jim !
Sinon, pour répondre à la question, enfin, à la supposition, de Soyouz sur la technique employée : Sorel travaille au lavis puis passe la couleur dans un second temps (sauf sur Hôtel Particulier où il est resté sur la « première couche », et c’est très chouette aussi).
Merci !