Parasite, tomes 1 à 10 (complet) : holala, mais quel manga! Cela faisait longtemps que je n’avais pas lu de manga (tout court dans un premier temps!) qui m’avait fait autant réfléchir. Pas depuis Bouddha au moins. L’aspect philosophique et écologique s’intègre parfaitement dans le scénario au combien sombre et cruel.
Car Parasite, c’est archi-violent! Peut-être plus parfois qu’un Berserk puisque l’histoire se passe dans notre monde, à notre époque quand la série est sortie, au Japon. Le interdit au moins de 14 ans est largement justifié, peu de concessions sont faites et le héros va vraiment en chier.
L’histoire raconte donc celle d’un jeune homme, Shin’ichi, qui se voit obliger de cohabiter avec un parasite qui a tenté de s’emparer de son corps mais finalement n’a pris contrôle que de son bras droit. Ca aurait pu donner lieu à un manga à la midory days où Shin’ichi se retrouve dans des situations rocambolesques, mais que nenni, ça dure peut-être une dizaine de pages, mais la situation va être loin de tout repos. Car d’autres parasites, sorte d’alien, sont arrivés sur Terre, et notamment au Japon, et ont réussi eux à prendre totalement le contrôle de leur hôte. Sauf que ces parasites-là mangent des humains…
Ainsi Shin’ichi va devoir faire face à cette menace pour l’humanité, tout en cherchant à cohabiter avec son parasite Migy (trop chou la bestiole par contre!) et à essayer de comprendre pourquoi ces parasites sont apparus?
La série est franchement bien foutue. Le scénario coule de source et va d’un « mouvement » à un autre. On retrouve donc un petit côté Spiderman à un moment de la série (« de grands pouvoirs impliquent de grandes responsabilités! »), un autre à la Predator vers la fin (course dans la jungle), de petits moments d’enquêtes, une love-story… Bref, il y aura forcément un passage qui vous plaira bien, et peut-être d’autre moins.
Mais au final, on rentre facilement dans l’histoire, qui malgré le côté fantastique reste assez réaliste, et pose pas mal de questions sur soi, son rapport à la Nature.
Peut-être un problème au début, le graphisme un peu vieillot, mais on s’y fait très vite, donc pas de soucis de ce côté-là.
Mon seul reproche, c’est le fait qu’il restait encore de nombreuses voies qui pourraient être explorées (je vous assure, il y a bien une fin qui clos très bien la série), mais cette série avait justement encore du potentiel qui aurait pu être exploité. Ceci dit, un bon 9/10 pour cette série.
Après la réimpression de Dorohedoro en 2014 chez Soleil, cette réimpression de Parasite chez Glénat est vraiment une bonne nouvelle =)