Le manga serait un "divertissement immédiat et jetable, pas un art"

Un « expert » genevois en études sur le Japon tente (maladroitement) d'expliquer le phénomène des manga...

Lire la news sur Manga Sanctuary

Eh bien il parle de l’industrie, et il dit « essentiellement ».

Donc il n’a pas tort. Dans la majorité des cas, on est plus proche du jetable que de l’art.

Exactement comme pour l’industrie du disque.

Oh là là!
Beaucoup trop philosophique pour expliquer un phénomène commercial.
Et, même si il y a un fond de vérité, il y a beaucoup trop de raccourcis: les magazines de prépublication de manga finissent souvent à la poubelle donc "L’industrie du manga est essentiellement une industrie du divertissement immédiat et jetable, pas un art ", contrairement à la BD franco belge selon lui.
Puisqu’on va dans cette direction, même si les magazines de prépublications de BD ne sont pas très répendus en France, ils existent quand même, même si ils ne sont pas prévus à cet effet à la base: le Journal de Mickey, le Journal de Spirou, fluide glacial (exemples tous cons). Ces magazines finissent à la poubelle aussi. Donc l’industrie de la bande dessinée franco-belge est essentiellement une industrie du divertissement immédiat et jetable, pas un art. Et vlan, je viens de faire un raccourci sur la BD franco-Belge (bien sûr je ne le pense pas vu que j’adore la BD franco-belge).

Disons que ça dépend de ce qu’on appelle « art » aussi.

Pour moi, le dessin est un art et à partir de là je ne comprends pas trop le raisonnement de ce monsieur qui parle de l’industrie du manga.

Les auteurs qui travaillent sur ces projets sont des artistes au sens propre du terme.
Après, ce qu’en font les gens suite à la lecture n’a rien à voir avec le statut que l’on donne au manga…

Atlantico lui a demandé aussi si le cosplay était du théâtre ^^

« Le côté cryptique et exotique du manga offre certainement un pendant appréciable à une culture américaine plus aseptisée ».
Mouais, étant bercé depuis ma jeunesse avec la culture japonaise par le bien des dessins animés des années 80, je ne trouve pas de caractère exotique au manga, il fait déjà parti de mon paysage tout autant que la BD européenne.
Après savoir si c’est un art est une question philosophique. Mais pour moi certains mangas sont de véritable chef d’oeuvre (20th Century Boys par exemple). Et puisque le cinéma est un art (le 7ème) et que certains manga sont adapté en film, rétrospectivement peut-on en déduire que le manga est donc un art?

Et qualifié la BD européenne (Titeuf, Manara, Gros dégueulasse, Les Bidochon… je prends les extrême évidemment) d’art mais pas le manga (Monster, Le Prince des ténèbres, Vinland saga, Vagabond…) c’est un peu grand-guignolesque!

Par contre mon dico ne me donne pas de définition compréhensible pour « cryptique » par rapport à cette phrase…

Dans la mesure ou le bonhomme parle de « l’industrie du manga » et non du manga lui-même, on peut en effet le suivre quand il dit que ce n’est pas un art. Il n’approche le manga que comme objet de consommation reproductible et jetable, c’est sans doute ce que l’industrie cherche à produire. Mais il semble réduire l’œuvre à son support ce qui est de plus que contestable (surtout avec la numérisation des œuvres). En elle même l’œuvre persiste comme objet inusable (au moins idéalement).

Sur la « cryptique » du manga, il y a quand même une dimension d’exportabilité dans le manga qui a un impact important sur son succès

je trouve le raisonnement de se monsieur un peu inutile après question de vue , déjà faire une comparaison entre une BD franco belge et un mangas est futile ce n’est pas la même chose, après le comparais a un art aussi je trouve sa futile , pour moi le mangas est une passion, un divertissement, au même titre que les passionnés de film , on ne peut pas leur dire que le films est « art jetable » , alors se Monsieur peut préférer la BD grand bien lui face, mais donnez un avis du mangas comme étant une mode industriel et éphémère est humoristique, cela fait combien d’année que cela existe ? Mais bon l’expert a parler amusons nous a défaut d’en pleuré

[quote=« Skeet »]Disons que ça dépend de ce qu’on appelle « art » aussi.

Pour moi, le dessin est un art et à partir de là je ne comprends pas trop le raisonnement de ce monsieur qui parle de l’industrie du manga.

Les auteurs qui travaillent sur ces projets sont des artistes au sens propre du terme.
Après, ce qu’en font les gens suite à la lecture n’a rien à voir avec le statut que l’on donne au manga…[/quote]

Tu laisserai tes oeuvres d’arts dans le métro toi ?

Faut pensé qu’il parle des Japonais, pas des Européens.

C’est pas ce qu’il dit…

Il parle du mode de « production » et de la consommation. Je pense qu’il cible surtout les shonens/shojos, qui sont bourrés de clichés et qui sont fabriqués comme à l’usine. La plupart des seinens, c’est autre chose.

Et il ne dit pas que les oeuvres sont mauvaises.

D’ailleurs, faut pas confondre oeuvres et oeuvres d’art.

Après, l’opposition BD/Mangas, en terme de qualité, ça se discute oui, mais niveau « production » et « industrie », y’a un monde.

Oui mais là moi je ne parle pas « d’œuvres d’art » genre un tableau ou une sculpture qui a souvent une valeur pécunière. Là on parle d’Art (musique, peinture, dessin…).
Du coup, la valeur du produit n’a rien à voir avec tout ça ni même l’utilisation que l’on en fait.
Ou alors il faut revoir la définition complète du mot et philosopher.

On comprend ce que veut dire le monsieur mais je ne vois pas pourquoi il parle d’art en fait comme si celui-ci dépendait de son mode de production et de consommation…

Oui mais je pense qu’il faut voir au-delà de la valeur pécuniaire. Il y a aussi la valeur personnelle. C’est aussi une question d’éducation. Quasiment personne en Europe ne laisserait son manga dans un bus ou un métro. Certes, un manga au Japon ne coûte pas grand chose. Mais même si les mangas étaient à 2 euros en Europe, personne ne les laisserait quand même.

C’est aussi un mode de « consommation » différent.

Il me semble que ce qui est laissé dans le métro sont les magazines de pré-publication et non les volumes reliés, un peu comme ont peux laisser trainer son journal dans le métro chez nous.

pourquoi quand quelque chose a du succés il faut qu’il y est un abrutis qui fasse un discourt. Cette homme s’est t’il seulement de quoi il parle.
Pour moi le manga et la BD sont deux divertisement différent au niveau de pas mal de point comme le support, les technique de dessin, les histoires en elles mêmes…
Ensuite les japonnais, les européens et les américains on chaqu’un leurs propres mode de vie et donc de commations.
Personellement je ne prend l’analyse de ce type.

Ca me semble un peu gros de dire que BD et manga n’ont aucun rapport ou ne serait pas comparable. Une histoire de la BD qui intègrerait franco-belge, manga et comics est tout à fait possible (et est surement souhaitable). Il y a une proximité entre Tezuka et Disney par exemple, ou plus récemment : le trait de certains comics c’est franchement japonisée depuis quelques années (de même pour certaines franco-belge), ou encore même la naissance de ce que l’on appelle « global manga » qui marque une certaine volonté de dénationaliser le manga (avec une efficacité plus ou moins grande).

Par contre ce que je ne trouve pas clair dans les propos de notre « expert » c’est ce qu’il veut dire par là. Il pose une opposition BD=auteur ; manga=équipe mais on ne voit pas trop ou il veut en venir. Si il s’agit de dire simplement qu’un manga n’est pas lu au japon de la même façon qu’en france c’est un peu léger.

Il insiste plus sur la production que la consommation cela dit.

Et le mieux est de lire l’intégrale, pas le résumé :wink:

Oh tiens !

En lisant la l’interview sur ledit site, j’ai failli m’inscrire pour y réagir directement et voilà que les fans de manga relayent l’article.
Alors selon ce type, si tu balances un truc, c’est pas de l’art ? :laughing:

Ça se passe de commentaire, je m’arrête donc ici. :smiley:

Ben il a raison. Il se met dans la position de ceux qui consomment des mangas comme d’autres mâchent des chewing-gums. Il ne se met pas dans la position des collectionneurs. Et il ne dit pas que le manga ne peut pas être un art, encore une fois, il parle bien de l’aspect industriel.

Nier l’aspect industriel du manga et particulièrement des shonens est assez incroyable. D’ailleurs, dans l’esprit des gens un mangaka doit absolument travailler 23h/jour, 7j/7 365 jours par an sinon ce n’est pas un vrai mangaka. Ce qui est stupide. Demandez à Togashi ( :mrgreen: ). Preuve que l’industrie est la vision dominante du marché. Pas sûr que ce soit une bonne chose d’ailleurs.

le gars il a du lire que naruto et one piece !
c’est vrai que la bd franco-belge c’est de l’art:
josephine ange gardien (en bd)
triple galop ( si,si, ca existe )
que de l’art …

hepburn > c’est pas le contenu qui joue (même s’il en fait parti comme l’a dit Nil) mais le format aussi, entre une jolie BD reliée, couverture cartonnée, grand format, couleur et un manga petit format, noir et blanc, papier qui peut être de mauvaise qualité ainsi que l’impression.

minirop a pas tord, il y a encore pas mal de représentations sur la bd (surtout dans la tête de ceux qui n’en lisent pas) selon lesquels une bd c’est cartonné, en grand format et en couleur ; régulièrement en présentant persépolis (je suis libraire à mes heures) le client me répond « oui mais moi je voudrais une ‹ vraie › bd » en désignant le format et le noir et blanc. Ca m’énerve toujours d’ailleurs ><.