LE MONDE SELON FRANÇOIS t.1-3 (Vincent Zabus / Renaud Collin)

Discutez de Le monde selon François

Les collections « Puceron » et « Punaise » de Dupuis avaient pour but d’offrir des produits destinés aux plus jeunes lecteurs (aux « primo-lectorants », si vous parlez l’école de commerce couramment comme notre cher président). Plein de bonnes séries sympas.

Le Monde selon François fait partie du catalogue « Punaise ». On y découvre François, un jeune écolier qui a trop d’imagination pour son propre bien. Ses camarades de classe se moquent (bon, c’est le boulot d’un camarade de classe, je crois…), ses profs le dénigrent, ses parents s’inquiètent… Il décide donc de ne plus avoir d’imagination.


Tel est le sujet de ce premier tome, où le jeune François rencontre également un écrivain à succès et une vieille (mais sexy) sorcière qui voit en lui l’héritier du Grand Alphabet. Il se découvre des pouvoirs liés aux lettres, comprend que l’écrivain a usurpé ce contrôle, et renverse la situation.

C’est une histoire d’élu, comme beaucoup, mais ici le personnage est attachant (un gamin grognon mais plein de bonne volonté) et le scénario réserve de belles surprises sur le rapport entre fiction et réalité.

Jim

En vacances, François doit faire face aux disputes de plus en plus fréquentes de ses parents, mais aussi aux méfaits de deux personnages sinistres qui, aux yeux du petit garçon, volent le cœur des grandes personnes. Persuadé de pouvoir en même temps contrer un complot néfaste et rabibocher ses parents, François se lance alors dans l’aventure.

Tel est le sujet du tome 2 de la série Le Monde selon François, qui voit le gamin affronter les descendants d’une lignée (elle-même représentée par des personnages à deux dimensions qui se cachent dans des tableaux), rencontrer des fantômes et tenter de contrer une ancestrale malédiction.

Ce qui est intéressant, c’est que François ne va rien réussir de tout cela. Sa générosité l’entraîne dans des aventures incroyables, mais la malédiction sera brisée sans son aide, et il ne pourra rien faire pour ses parents. Ces épreuves et ces échecs serviront à construire sa détermination, et n’entameront pas son enthousiasme. C’est pas mal, ça, comme construction : l’épreuve est ratée mais c’est l’échec lui-même qui fait avancer (et qui fait renoncer, aussi : François apprend le lâcher-prise).

Jim