Discutez de Le roman de Boddah
Voilà ce que je disais en décembre 2015 :
juste pour éventuellement rafraichir la mémoire de certains, Boddah, c’est l’ami imaginaire de Kurt Cobain, à qui il a écrit sa lettre d’adieu ! Il y a eu également un livre du même nom qui est sorti il y a deux ans. La BD a commencé à voir le jour avant la sorti du livre, l’auteur-dessinateur (Nicolas Otero) ayant même demandé à l’auteure de faire le scénar’ de la BD. Comme elle était sur autre chose, il s’y est mis pour la première fois et force est de constater qu’il n’a pas eu tort !
On pourrait dire que c’est une adaptation du bouquin, sauf qu’en plus de le détricoter, de faire des impasses et donc de « l’adapter » au format BD, il ajouta des trucs (tout ça, je vous le dis, parce que c’est ce qu’il m’a dit ou ce que j’ai compris ! Je n’ai pas été vérifier). j’ai lu également dans une interview qu’il n’est également pas un fan invétéré de Nirvana !
Donc, j’ai beaucoup aimé cette BD. Déjà, parce que graphiquement, c’est le meilleur taff qu’Otero ait fait ! Il m’a dit qu’il pensait exactement la même chose (et pas pour me le vendre - c’était déjà fait, mais vraiment parce qu’il y a mis ses tripes, semble-t-il !)
Ensuite, j’ai trouvé ça très fluide, plutôt bien amené, même si j’ai eu du mal avec deux métaphores -symboles au début, ça se lit très bien ! Et puis il n’y a pas de jugement des personnes qui entourent Kurt Cobain, pas de parti pris, même pour Courtney !
Enfin, il y a l’ambiance. On est pris dans l’ambiance assez folle dans les 2 premiers tiers, presque bon enfant malgré la drogue, et puis on passe à du glauque dans le dernier tiers, avec un vrai sentiment de tristesse ! J’ai vraiment été pris par la BD !
Et juste pour en rajouter une couche : la BD a connu une publication aux States !
Et puis comme il n’y a pas la couverture, je reviens dessus. Pour ceux qui ne l’aurait pas encore acheté, en plus …
DWJ :
Pour des raisons non professionnelles, je me suis relu cet album, quasiment 10 ans plus tard.
Et j’avais oublié le temps que j’avais passé à le lire, parce qu’il y a quand même de la matière. J’ai lu également deux ou trois critiques sur le bouquin, et il y a un point qui n’est pas faux, c’est qu’on ne sent pas trop l’énergie de Nirvana (et comme on ne les voit que très peu en concert, ce n’est pas étonnant). Mais j’ai ma propre interprétation, à laquelle je n’avais pas pensé à l’époque.
En fait, l’histoire est racontée par le prisme de Boddah, l’ami imaginaire de Cobain. Et donc, je vois les choses comme ça : comme s’il y avait une sorte de voile entre la réalité et l’imaginaire qui servirait de filtre et donc qui atténuerait cet aspect fougueux des concerts. Et puis, je ne suis pas sûr que Cobain ait été un fou furieux plein d’énergie, hyperactif, dans la vie hors concert, puisqu’il était quand même sacrément accroc aux drogues, sous toutes ses formes et sous toutes ses administrations.
En relisant mon avis plus haut, je reste sur la même chose, et il y avait quand même des points que j’avais oublié, et que je ressens vraiment différemment aujourd’hui (notamment sur l’instinct maternelle de Courtney).
Et puis je pense vraiment que c’est encore un des meilleurs (le meilleur ?) taff graphiquement parlant d’Otéro.
Intéressante analyse.
Jim