Suite au divorce de ses parents, la jeune An quitte Tokyo avec sa mère pour retourner chez ses grands-parents, au coeur d’un petit village. Sur la route, elle visite un musée où sa mère lui achète un petit sablier, qui deviendra en quelque sorte son porte-bonheur.
An a beaucoup de mal à s’adapter à sa nouvelle vie dans le village, qui contraste beaucoup avec la vie en ville. Elle trouve les villageois trop familiers avec elle.
Mais petit à petit, elle va faire la connaissance de tout ce petit monde et se fera des amis, voire plus que cela.
Cependant, un terrible drame va venir semer le doute dans son esprit et dans celui de ses proches. Désormais, An devra vivre et évoluer avec ce poids sur le coeur. Mais certaines personnes seront là pour elle…
Voici un premier volume très convaincant pour ce shojo qui compte au total 10 tomes. Loin de n’être qu’une simple histoire d’amour, Le Sablier nous invite à suivre l’évolution d’une jeune fille meurtrie au plus profond d’elle-même et de quelques autres personnages qui gravitent autour d’elle. Des sujets délicats sont également abordés, notamment le suicide, les difficultés du deuil, la faiblesse psychologique due à l’épuisement au travail.
Un aspect philosophique s’installe également dans ce premier volume. Dès le début, on comprend la portée que possède cet objet qui donne son nom au manga, le sablier, allégorie du temps qui passe, et contre lequel on ne peut rien. Ce thème semble d’ores et déjà destiné à être au coeur du manga.
Les dessins d’Hinako Ashihara, dont c’est ici le premier manga qui paraît en France, sont très agréables à l’oeil, même si un peu maladroits par moments. Certes, on n’évite pas les grand yeux typiques de beaucoup de shojo, mais ici ça passe bien, car ce n’est pas encore trop exagéré. Dans tous les cas, on constate facilement que la mangaka souhaite narrer son histoire avec délicatesse et sensiblité. L’oeuvre est parfois un peu maladroite, mais sincère.
Grâce à tout ce que j’ai dit précédemment, ce premier volume du Sablier a réussi à me toucher, et j’ai hâte de voir comment tout cela va évoluer. D’autant qu’au niveau de l’édition, Kana a effectué un travail plus acceptable que durant ces derniers mois.