LE SANG DU FLAMBOYANT (François Migeat / Claude Auclair)

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Le sang du flamboyant

Ce récit est tiré de l’affaire Beauregard qui fit la Une des journaux en 1943 en Martinique. Pendant la seconde guerre mondiale, un simple travailleur dans une plantation de canne à sucre surprend le propriétaire avec sa femme. Dans un accès de colère, il tire sur celle-ci et rosse le béké (le blanc) et s’enfuit. Condamné à mort par contumace, il passe sept années de sa vie à se cacher et finit par se suicider pour ne pas se rendre et rester libre. Albon, l’homme traqué, le solitaire, pose son regard sur l’horizon et crie sa liberté dans l’espace, sans qu’aucun écho ne lui renvoie le son de sa voix. Enfermé dans sa solitude, il comprend ce qu’il peut représenter pour les autres, il s’aperçoit du mythe qui grandit autour de son nom. Sans pourtant jamais vouloir rassembler autour de lui le moindre noyau de résistance active. Une histoire bouleversante signée de main de maître par le grand et injustement oublié Claude Auclair. Un album à (re)découvrir après 40 ans. Un album sur le racisme, sur l’esclavage, sur la condition des femmes et sur l’injustice.

  • ASIN ‏ : ‎ B0CSRSCFG8
  • Éditeur ‏ : ‎ Fordis Books and Pictures (13 mars 2024)
  • Langue ‏ : ‎ Français
  • Broché ‏ : ‎ 144 pages
  • ISBN-13 ‏ : ‎ 979-1095720560
  • Poids de l’article ‏ : ‎ 1,14 Kilograms

Après l’Ecole nationale de la marine marchande, F.Migeat embarque au long cours sur des cargos. Revenu à terre, autodidacte, il devient photographe et cinéaste comme chef-opérateur, puis réalisateur. Il oeuvre sur une bonne centaine de films, fictions, publicités, reportages ethno-sociaux politiques en France, en Afrique, aux Antilles, en Amérique du Sud et dans les pays arabes. Parallèlement, il écrit pour le café- théâtre, le théâtre et y travaille comme assistant metteur en scène. A l’invitation d’Aimé Césaire, il est l’initiateur des premiers films antillais en Martinique, où il réalise deux longs métrages. Pendant sept ans, Migeat a été chargé de cours de cinéma à l’université de Jussieux.

Après avoir fait les Beaux-Arts, il devient décorateur de théâtre et illustre des revues de science-fiction avant de collaborer au journal ‹ ‹ Pilote › ›, où il réalise des ‹ ‹ pages d’actualités › › en 1970 avant de créer ‹ ‹ Jason Muller › › (sur scénario de Christin et Gir !). En parallèle, il dessine ‹ ‹ La saga du Grizzli › › et ‹ ‹ Les naufragés d’Arroyoka › › pour Tintin. La rédaction de ‹ ‹ Pilote › › ayant mis fin à ‹ ‹ Jason Muller › › avant le deuxième album, il quitte ce journal et poursuit sa collaboration à ‹ ‹ Tintin › ›, pour lequel il crée le très écologique ‹ ‹ Simon du Fleuve › ›, inspiré par ‹ ‹ Le chant du Monde › ›, de Giono dont les héritiers interdisent la publication en album, accusant l’auteur de plagiat. Les autres albums paraissent normalement au Lombard jusqu’en 1989. En 1978, il est présent dans le premier numéro d’(A Suivre). Dans ce mensuel, il crée des histoires beaucoup plus engagées, défendant avec un certain lyrisme les minorités opprimées. Dans cette veine, on trouve les superbes ‹ ‹ Bran Ruz › › et ‹ ‹ Le Sang du Flamboyant › ›. Il y entame ‹ ‹ Celui-là › ›, mais la mort le frappe avant qu’il ait pu le terminer. Ce sont ses amis Mézières et Tardi qui ont terminé les 6 dernières planches de « Celui qui achève » pour lui, en hommage posthume