Discutez de Le temps des lumières
Situé dans un univers futuriste où l’Europe (sorte de fédération fasciste d’obédience capitaliste) a ouvert une brèche quantique sur un autre monde incompréhensible avant d’y envoyer des troupes, Le Temps des lumières est un récit de soldats qui pataugent dans la gadoue et affrontent des monstres obéissant à des lois physiques qui n’existent pas sur Terre.
L’album est la traduction, chez Erko, de la série Glimmer Rats, un feuilleton publié dans 2000 AD 1174 à 1182. Le dessin de Mark Harrison, plein d’information et d’aérographe, semble un chaînon manquant entre Richard Corben et Clayton Crain. Les couleurs sont sombres, sans doute un peu trop, et les éclaboussures (de boue, de sang et d’autres sécrétions diverses) sont nombreuses. D’après Gordon Rennie, le scénariste, l’inspiration vient notamment des romans militaires (voire militaristes) du Danois Sven Hassel.
Le récit est un mélange d’autres influences diverses : les Space Marine d’Aliens, les soldats de Starship Troopers, le spectre du Viêt-Nam et de ses soldats embourbés, abandonnés par l’autorité et recouvert d’une chape médiatique de mensonge… et enfin de sales bestioles qui pourraient évoquer celles de The Thing, de Leviathan ou d’Event Horizon (au pitch duquel Le Temps des lumières emprunte beaucoup).
Hélas, l’album français ne fait pas honneur à la série. Le lettrage est plutôt médiocre (les relecteurs ont oublié d’effacer certains numéros de bulles), la traduction n’est guère brillante non plus, avec des répétitions, des lourdeurs et des longueurs, ce qui contraint le lettreur à réduire le corps du texte pour faire rentrer les mots dans certaines bulles… Cela donne d’autant plus envie de connaître la VO, dont on peut parier sans grand risque qu’elle est plus intéressante.
Jim
Je n’ai jamais vu ça !
Incidemment, je signale un billet de l’ami Artemus Dada, qui a lu l’album lui aussi et qui vient apporter plein de compléments d’information par rapport à mon avis personnel :
Jim
Merci pour le lien.
Beh de rien : il arrive en haut de la page quand on cherche des images. J’aurais eu mauvaise grâce à ne pas saisir l’occasion.
Jim
Mark Harrisson a eu un projet en commun avec Dan Abnett, qui n’a jamais paru, mais qu’on peut lire sur la Toile™.
Il a été mis en ligne par Harrison lui-même, ça s’appelle Loose Cannons [Pour en savoir +], et c’est assez pêchu !
Merci.
Jim