Voici une partie du casting vocal français de Lego Batman : Le Film :
Batman : Philippe Valmont (voix française de Christian Bale, notamment pour la trilogie Dark Knight de Christopher Nolan, et voix de Batman dans La Grande Aventure Lego).
Robin : Rayane Bensetti
Batgirl : la Youtubeuse Natoo
Alfred : Stéphane Bern
Green Lantern : le Youtubeur Wartek
Superman : le footballeur Antoine Griezmann
Flash : le footballeur Blaise Matuidi
Ce sera donc en VO pour moi…
Oui, c’est n’imp’, ce casting ! 
Ptit coup de gueule préalable pour le casting des doubleurs. Pourquoi toujours prendre des stars qui ne connaissent pas le métier et pas ceux qui ont l’habitude de doubler ces personnages et dont justement, c’est le métier? Misère.
Bon, j’avais lu pas mal de critiques négatives sur ce film… ben moi je me suis éclaté. Et preuve en est qu’on peut être parodique et drôle sans mettre des « putain » et des « chatte » partout, hein Deadpool?
Ca commence tambour battant, avec Batman en voix off qui annonce la couleur déjà pendant la mise en place. Et puis on a ce festival parodique, que j’ai eu l’impression que c’était l’Odieux Connard qui avait fait l’intro du film (y a tout ce que reproche l’OC d’habitude, le scénar grotesque avec le transporteur de bombes multiples qui survole la ville la plus dangereuse, la bombe inutilement compliquée avec compte à rebours, les pistolets à piou-piou,…). C’est une hyperbole?
Les références, clins d’oeil sont multiples (même la relation crypto-gay avec Robin), comics, films, en passant par le petit tacle à Marvel en passant par Suicide Squad. Le geek sera satisfait. J’attends de voir la séquence Allocine « Aviez-vous remarqué? » parce que je ne suis pas certain d’avoir tout vu.
Le point qui m’a gêné, c’est la présence de méchants tels que Voldemort, les Gremlins, King Kong… autant dans la Grande aventure LEGO, on comprenait bien l’existence de cet univers multiple qui nous était présenté, autant là, pour moi, c’est carrément hors sujet.
On a de plus une ribambelle de vilains totalement inexploités qui ne sont là que pour la présence à l’écran, et qui ne sont donc pas développés.
Mis à part ça, j’ai passé un excellent moment et j’ai bien ri.
PS: il y a quand même des passages qui ne passent pas à la VF, comme par exemple:
Dick: my name is Richard Grayson but all the kids at the orphanage call me Dick!
Bruce: Children can be cruel sometimes
Dick: je m’appelle Richard Grayson mais à l’orphelinat, ils m’appellent Dick!
Bruce: Les enfants peuvent être cruels parfois…
J’y ai emmené les jeunes du taff cet aprem, sans grande envie, et je dois dire moi aussi que j’ai été agréablement surpris !
Fun, parodique et référentiel, le film fait souvent rire même si ça reste un film de « franchise » (ce qui est d’autant plus dommage que ça va empêcher pas mal de spectateurs cibles potentiels de le découvrir).
Une bonne surprise, sans grandes ambitions mais bien foutue pour les fans.
Si je suis fan de Lego, si je suis fan de Batman, je me méfiais franchement de Lego Batman The Movie.
Bien évidemment, La Grande Aventure Lego fut une surprise sublime, une virtuosité technique doublée d’un hommage étonnant et vibrant à l’imagination débridée, qui pousse à briser les règles ; mais Lego Batman The Movie donnait l’impression de n’être qu’un vrai gros coup commercial, utiliser à la corde le filon le plus porteur des Lego, et ainsi accumuler les billets, tant par le cinéma que par l’abondance de sets dérivés…
Double crainte en plus : l’humour, qui me semblait lourdingue, et le doublage français, qui fonçait bêtement sur l’opportunisme en choisissant des footballeurs pour certains rôles.
Et pourtant.
Et pourtant, c’est une réussite.
Evacuons directement les évidences : non, ce n’est définitivement pas du niveau de La Grande Aventure Lego ; oui, le casting de Griezmann et Matuidi était vraiment bête et opportuniste, et n’apporte rien ; et oui, l’humour est lourdingue - mais ça fonctionne bien.
En décidant et en acceptant de se moquer de tout, autant du personnage que de son univers et du principe même de blockbuster, en axant sur des « valeurs » simples mais universelles, tout en essayant de ne pas être trop lourd dessus, Lego Batman The Movie est une réussite.
Moins brillant que La Grande Aventure Lego, il est un grand délire qui vire souvent au crétin, mais garde une forme de naïveté touchante par beaucoup d’autres moments. Refusant de se prendre au sérieux, riant de tout et surtout du matériel de départ, il s’en sort essentiellement par cette volonté farouche de rire, tout simplement, et de produire du divertissement pour toute la famille, accumulant autant les vannes premier degré que les réflexions que seuls les adultes peuvent saisir.
C’était drôle, c’était con, c’était fun et c’était (un peu) touchant.
C’était bien, donc.