Comme déjà dit juste au-dessus, j’avais été très agréablement surpris par le premier volet des Animaux Fantastiques, et j’avais hâte de voir cette suite ; qui m’a plu, mais sans plus.
J’avais apprécié le premier pour son changement géographique et temporel (au revoir Poudlard et l’Angleterre des années 90, bonjour New York des années 20 !), mais surtout pour le plaisir de voir des adultes faire de la magie, et non pas des gamins qui galèrent à chaque formule ; d’autant plus que Newt Scamander/Norbert Dragonneau a tout d’un clone de Doctor Who, ce qui me convenait bien.
Ici, David Yates poursuit sa gestion de la saga en cinq (!) films imaginée et écrite directement par JK Rowling - mais ce deuxième opus me convient moins. Ho, il y a toujours beaucoup de bonnes choses, de bonnes idées, mais… plusieurs défauts gênent le spectacle.
C’est essentiellement un problème de rythme, en fait, qui m’a bloqué. A plusieurs reprises, j’ai senti le temps long, j’ai trouvé l’ensemble lent et j’ai eu le sentiment qu’il ne se passait pas grand-chose ; un comble pour 2H15 de film… où, finalement, les personnages ne communiquent que très peu. C’est là aussi un problème : sans avoir revu le précédent quelques jours avant, il me semble difficile de suivre ou s’en sortir aisément, tant il n’y a pas ou presque de rappel au précédent. De ce fait, le spectateur doit faire l’effort de se rappeler qui est qui, quelle est la situation de l’un avec l’autre - et tout, alors, semble taper à côté, avec cette sensation que rien ne se passe mais que le temps s’écoule, lent.
Le rythme n’est donc pas adapté, mais il y a malgré tout de très bonnes choses : les acteurs sont bons, et parviennent à s’impliquer dans leurs rôles ; Johnny Depp incarne un Grindelwald très bon, même si en définitive ses crimes sont limités et l’on parvient à comprendre ce qu’il veut éviter (mais, pour rendre la menace terrible, il aurait fallu éviter le look et quelques actes de pur vilain ; Rowling est passée à côté d’un propos fort mature sur son méchant, dommage) ; Jude Law assure, et quel plaisir encore de voir des adultes faire de la magie, et donc réaliser des merveilles.
Quel dommage, hélas, que ce rythme patine, mais surtout que cela empêche de suivre et de faire avancer les personnages, qui parlent si peu mais font des choix terribles sans préparation. Je comprends bien l’idée derrière les trajectoires de Queenie Goldstein ou Leta Lestrange, mais le tout est tellement mal montré et mal amené que ça tape, un peu, à côté.
M’enfin, demeure une jolie présence visuelle, une atmosphère très agréable, et ce plaisir généralisé de voir ce petit monde se confronter. Je demeure curieux de la suite, mais l’effet du premier est passé… peut-être, aussi, parce que le titre n’a pas de sens ? Il n’y a guère de grand crime de Grindelwald, ici, et d’Animaux Fantastiques il ne faut guère en attendre vraiment… ce qui est fort dommage, tant leur participation faisait beaucoup mon plaisir dans le premier volet.
A voir la suite, sûrement dans deux ans !