LES APOCALYPSES DE JACK KIRBY (Harry Morgan & Manuel Hirtz)

[quote]Les apocalypses de Jack Kirby, « la bibliothèque des miroirs — BD », volume 2
*Auteurs : Harry Morgan & Manuel Hirtz
ISBN 978-2-915793-83-3 | broché, 17 x 21 cm, 208 pages, paru le 28 août 2009 | prix 21.30 €

L’œuvre de Jack Kirby apparaît comme l’une des plus originales des littératures dessinées du XXe siècle, et aussi comme l’une des plus fécondes. Le « King » a marqué de son empreinte, dès les années 1940, tous les genres canoniques du comic book (super-héros, guerre, westerns), dont il est parfois à l’origine (romance comics dans l’immédiate après-guerre). Mais c’est au début des années 1960 que son génie créateur se manifeste de la façon la plus éclatante, puisqu’il crée à lui seul l’univers des Marvel Comics. Au-delà d’un panthéon de personnages, qui font aujourd’hui les beaux jours du cinéma destiné au grand public, Kirby est l’inventeur d’une technique narrative en images qui devint la norme chez Marvel, et dont l’influence s’étendit bien au-delà.

Cet ouvrage présente un parcours critique passionnant de l’œuvre de Jack Kirby. Les auteurs mettent en lumière les relations de cette œuvre avec son environnement et montrent comment Kirby s’approprie et métamorphose des éléments graphiques et scénaristiques tirés de la culture populaire, pour construire son monde fictionnel. Cet examen critique amène à montrer comment le récit dessiné crée sa propre logique, c’est-à-dire comment les contraintes physiques, sémiotiques et éditoriales qui pèsent sur les comic books de Jack Kirby amènent à la création d’un univers singulier. Finalement, les auteurs esquissent la structure de l’univers mythique de Jack Kirby, dans de grandes séries comme The Fantastic Four, Thor et Kamandi, mais aussi dans l’œuvre tardive, dans laquelle les motifs graphiques sont convoqués de façon quasi-abstraite, la logique du mythe se substituant dès lors à la logique du récit feuilletonesque.*[/quote]

Liens :
Le site de l’éditeur : www.moutons-electriques.fr
Le blog de l’éditeur : blog.moutons-electriques.fr

Pour ma part, j’ai beaucoup aimé ce livre, et certaines positions des auteurs sur le King m’ont parues aussi couillues que soutenables.

Pour le reste, le livre a été beaucoup critiqué, pour son caractère abscons selon certains, et pour de nombreuses erreurs factuelles pour d’autres (J.P. Dionnet n’y a pas été avec le dos de la cueillère sur son blog…).
D’autres (si je ne m’abuse il y avait Jim) ont aimé tout en déplorant les restrictions (volontaires) des auteurs quant au corpus étudié (« Thor », « Fantastic Four », « Kamandi », le « Fourth World », si mes souvenirs sont bons, sont décortiqués, le reste plutôt survolé).

C’est ici.

(Je conseille de cliquer sur « commentaires », y a des réponses de Morgan et Hirtz, c’est croustillant.)

Jim

[quote=« Photonik »]
D’autres (si je ne m’abuse il y avait Jim) ont aimé tout en déplorant les restrictions (volontaires) des auteurs quant au corpus étudié (« Thor », « Fantastic Four », « Kamandi », le « Fourth World », si mes souvenirs sont bons, sont décortiqués, le reste plutôt survolé).[/quote]

Moi j’ai bien aimé, effectivement, même si je reconnais qu’on peut être désarçonné par un certain vocabulaire, mais rien de rédhibitoire. En revanche, ce que j’ai reproché aux bouquins (mais ils s’en expliquent, ils légitiment leurs choix), c’est que le gros de leur argumentation s’appuie sur les séries les plus imposantes dans l’œuvre de Kirby. Du coup, on a des développements à partir de Fantastic Four, de Kamandi, de Thor… Mais l’œuvre de Kirby est un œuvre en constante progression / évolution, et parfois les séries courtes voire les one-shots sont autant porteurs de sens et cristallisation de thématique que de longues prestations.
Deux exemples me viennent en tête :
d’une part les courts épisodes que Kirby consacre aux Inhumans, entre 1968 et 1970, que ce soit en back-up de Mighty Thor ou dans Amazing Adventures marquent nettement la transition entre Thor et Fantastic Four d’un côté et tout l’univers du Fourth World de l’autre. La guerre des cités et des civilisations entre peuples génétiquement modifiés, bref les intrigues de New Gods, par exemple, le prototype c’est dans Inhumans.
d’autre part, une aventure isolée comme celle d’Atlas (dans un DC First Special, ou quelque chose comme ça…), qui regroupe le thème du banni, le thème de la cité et quelques autres obsessions kirbyenne, est tout aussi éloquente, dans sa synthèse des obsessions du créateur.

Et je pense qu’on pourrait en trouver plein d’autres, des exemples de petites prestations qui sont en fait des « chevilles ouvrières », des articulations dans la progression de la pensée de Kirby. Et je ne partage pas leur choix de réduire autant le corpus d’étude. En élargissant ce corpus, ils pouvaient tout aussi bien, sans mieux même, étayer leur recherche et analyser des motifs et des représentations.
Surtout pour un auteur comme Kirby, donc une vaste majorité de l’œuvre est aisément accessible, en anglais et même en français. Même des truc comme Tuc the Cave Boy ont été réédités (bon, moi, je l’ai, quelque part, je sais plus où, mais bon…). Pleins de récits courts des années 40 sont facilement trouvables dans tous les bons comic shops. Faut vraiment être à la recherche de vieilleries pour ne pas être contenté. Ce qui veut donc dire qu’ils peuvent avoir un corpus large, dont les résultats sont cohérents, et facilement vérifiables pour les chercheurs qui les lisent, pour peu que tout le monde se donne la peine de chercher.

Donc c’est mon gros grief.
Autrement, c’est un bouquin que j’ai dévoré, et qui m’a réellement plu. Un axe pertinent et riche pour découvrir.
Mais peut-être pas à mettre entre les mains d’un néophyte, quoi…

Jim

[quote=« Jim Lainé »]
Mais peut-être pas à mettre entre les mains d’un néophyte, quoi…

Jim[/quote]

Oui, car le fait de connaître un certain nombre des pages évoquées m’a bien aidé, notamment pour comprendre le vocabulaire (y a sûrement des paragraphes que j’ai dû lire 3 ou 4 fois ! :blush: )

[quote=« Jim Lainé »]
'on peut être désarçonné par un certain vocabulaire, mais rien de rédhibitoire. [/quote]

t’en profiteras pour expliquer « rédhibitoire » à nos amis lecteurs, Jim.

C’est pas rédhibitoire, mais ça rebute quand même un peu.
Même en relisant, j’ai parfois laissé tomber quelques pans de lecture, parce que c’était trop technique pour moi.

Je plussoie.

[quote]
Mais l’œuvre de Kirby est un œuvre en constante progression / évolution, et parfois les séries courtes voire les one-shots sont autant porteurs de sens et cristallisation de thématique que de longues prestations.[/quote]

Sauf erreur de ma part, quand on en avait discuté sur l’ancien SP, il me semble que l’impasse a été faite sur Machine Man par exemple.

[quote=« Vik »]
Sauf erreur de ma part, quand on en avait discuté sur l’ancien SP, il me semble que l’impasse a été faite sur Machine Man par exemple.[/quote]

Faudrait que je remette le nez dedans, tiens…

Jim

[quote=« Jim Lainé »]

[quote=« Photonik »]
D’autres (si je ne m’abuse il y avait Jim) ont aimé tout en déplorant les restrictions (volontaires) des auteurs quant au corpus étudié (« Thor », « Fantastic Four », « Kamandi », le « Fourth World », si mes souvenirs sont bons, sont décortiqués, le reste plutôt survolé).[/quote]

Moi j’ai bien aimé, effectivement, même si je reconnais qu’on peut être désarçonné par un certain vocabulaire, mais rien de rédhibitoire. En revanche, ce que j’ai reproché aux bouquins (mais ils s’en expliquent, ils légitiment leurs choix), c’est que le gros de leur argumentation s’appuie sur les séries les plus imposantes dans l’œuvre de Kirby. Du coup, on a des développements à partir de Fantastic Four, de Kamandi, de Thor… Mais l’œuvre de Kirby est un œuvre en constante progression / évolution, et parfois les séries courtes voire les one-shots sont autant porteurs de sens et cristallisation de thématique que de longues prestations.
Deux exemples me viennent en tête :
d’une part les courts épisodes que Kirby consacre aux Inhumans, entre 1968 et 1970, que ce soit en back-up de Mighty Thor ou dans Amazing Adventures marquent nettement la transition entre Thor et Fantastic Four d’un côté et tout l’univers du Fourth World de l’autre. La guerre des cités et des civilisations entre peuples génétiquement modifiés, bref les intrigues de New Gods, par exemple, le prototype c’est dans Inhumans.
d’autre part, une aventure isolée comme celle d’Atlas (dans un DC First Special, ou quelque chose comme ça…), qui regroupe le thème du banni, le thème de la cité et quelques autres obsessions kirbyenne, est tout aussi éloquente, dans sa synthèse des obsessions du créateur.

Et je pense qu’on pourrait en trouver plein d’autres, des exemples de petites prestations qui sont en fait des « chevilles ouvrières », des articulations dans la progression de la pensée de Kirby. Et je ne partage pas leur choix de réduire autant le corpus d’étude. En élargissant ce corpus, ils pouvaient tout aussi bien, sans mieux même, étayer leur recherche et analyser des motifs et des représentations.
Surtout pour un auteur comme Kirby, donc une vaste majorité de l’œuvre est aisément accessible, en anglais et même en français. Même des truc comme Tuc the Cave Boy ont été réédités (bon, moi, je l’ai, quelque part, je sais plus où, mais bon…). Pleins de récits courts des années 40 sont facilement trouvables dans tous les bons comic shops. Faut vraiment être à la recherche de vieilleries pour ne pas être contenté. Ce qui veut donc dire qu’ils peuvent avoir un corpus large, dont les résultats sont cohérents, et facilement vérifiables pour les chercheurs qui les lisent, pour peu que tout le monde se donne la peine de chercher.

Donc c’est mon gros grief.
Autrement, c’est un bouquin que j’ai dévoré, et qui m’a réellement plu. Un axe pertinent et riche pour découvrir.
Mais peut-être pas à mettre entre les mains d’un néophyte, quoi…[/quote]

Ce soir, je cherchais des informations sur Adventure Comics #75 (où Simon & Kirby font apparaître un faux Thor rouquin, qui annonce un peu le Red Norvell de Roy Thomas… ce même Thomas qui fera apparaître ce faux Thor de DC dans All-Star Squadron, mais je m’égare…) et je retombe sur un article de la rubrique « oldies but goodies » de Comic Box (rubrique que je ne saurais que trop conseiller, hein…), consacré notamment à Tuk the Caveboy.
Donc vachement intéressant, comme souvent, et surtout dressant des liens avec le cross-over The Crossing, un truc emberlificoté dont je n’ai gardé que le souvenir d’une bouse mal écrite, mais à y repenser, je me dis que c’est sans doute aussi parce que certains éléments m’ont échappé à l’époque, et que peut-être la traduction n’était pas terrible. Bref, faudrait que je relise…
Et donc, dans The Crossing, Tuk, rebaptisé Tuc, apparaît.
L’article s’étend sur le sujet, mais le truc le plus intéressant en ce qui nous concerne me semble être le dernier paragraphe.

L’approche de Xavier Fournier me semble tout à fait défendable et juste (en plus d’être pointue). Je crois qu’il met le doigt sur quelque chose que ce genre de bouquins n’a pas toujours le temps, la place ou la volonté d’approfondir, le fait qu’il y a des fixettes, des invariants, qui courent sur l’ensemble d’une œuvre et d’une carrière. Et c’est sans doute ici que je confirmerais mon reproche à ce bouquin, dans le fait qu’ils n’ont pas cherché à identifier des invariants proprement kirbyens en grattant jusque dans les recoins.

Jim

Et je recite donc l’article paru dans le CB spécial Thor de l’année dernière où ils évoque Kirby et où l’auteur (Fournier sûrement) met en place une sorte de chronologie créative de Kirby tout à fait intéressante, astucieuse, argumentée et pointue (pour reprendre le terme de Jim). Un très bon complément en 4 pages au bouquin de Hirtz et Morgan !

Je dois l’avoir, je vais jeter un œil avant d’aller pioncer.

Jim

[quote=« Jim Lainé »]

C’est ici.

(Je conseille de cliquer sur « commentaires », y a des réponses de Morgan et Hirtz, c’est croustillant.)

Jim[/quote]

Ah ouais, merci pour le lien, c’est gratiné !! Ils se défendent bien, Morgan et Hirtz ! Ils auraient dû écrire le bouquin dans ce style un peu plus rock n’roll…

Blague à part, je ne suis pas assez « kirbophile » (non, c’est rien de déguelasse, je vous rassure) pour savoir qui dit la vérité sur les bourdes / lacunes, mais sur le corpus, tout en entendant ce que tu dis, Jim, je comprends leur point de vue, qui se défend…

Je l’ai relu il y a deux-trois jours, il est très bien. Un peu factuel, plus qu’analytique, mais très bien.

Jim

[quote=« Photonik »]

C’est ici.
(Je conseille de cliquer sur « commentaires », y a des réponses de Morgan et Hirtz, c’est croustillant.)
Ah ouais, merci pour le lien, c’est gratiné !! Ils se défendent bien, Morgan et Hirtz ! Ils auraient dû écrire le bouquin dans ce style un peu plus rock n’roll…[/quote]

Héhé.
Pas faux.

D’autant plus qu’ils ont annoncé la couleur dans le bouquin, en précisant quel est leur corpus et pourquoi ils ont fait ce choix.
Mais c’est pas parce qu’ils le disent clairement et d’emblée que ça valide tout : c’est une approche légitime, mais pour ma part, j’aurais aimé qu’ils élargissent le corpus. Quoi qu’ils en disent, je ne crois pas que le résultat de leurs recherches aurait été amoindri ou dilué avec davantage de références. Des résultats vastes ne perdent rien en pertinence.

Jim

Disons qu’ils ont l’air de dire : peu importe que notre corpus soit restreint, il est suffisamment complet pour que les conclusions que l’on en tire s’appliquent à tous les titres de Kirby.
Ils ont l’air d’insister sur l’aspect « scientifique » de leur démarche : à la réflexion je trouve curieuse l’utilisation de cet adjectif, pour de l’analyse littéraire ou « B.D.-ique » (ouh là, quel vilain néologisme je viens d’inventer…).
Une démarche rigoureuse n’est pas forcément « scientifique » au sens propre…

[quote=« Jim Lainé »]

[quote=« Jim Lainé »]

Moi j’ai bien aimé, effectivement, même si je reconnais qu’on peut être désarçonné par un certain vocabulaire, mais rien de rédhibitoire. En revanche, ce que j’ai reproché aux bouquins (mais ils s’en expliquent, ils légitiment leurs choix), c’est que le gros de leur argumentation s’appuie sur les séries les plus imposantes dans l’œuvre de Kirby. Du coup, on a des développements à partir de Fantastic Four, de Kamandi, de Thor… Mais l’œuvre de Kirby est un œuvre en constante progression / évolution, et parfois les séries courtes voire les one-shots sont autant porteurs de sens et cristallisation de thématique que de longues prestations.
Deux exemples me viennent en tête :
d’une part les courts épisodes que Kirby consacre aux Inhumans, entre 1968 et 1970, que ce soit en back-up de Mighty Thor ou dans Amazing Adventures marquent nettement la transition entre Thor et Fantastic Four d’un côté et tout l’univers du Fourth World de l’autre. La guerre des cités et des civilisations entre peuples génétiquement modifiés, bref les intrigues de New Gods, par exemple, le prototype c’est dans Inhumans.
d’autre part, une aventure isolée comme celle d’Atlas (dans un DC First Special, ou quelque chose comme ça…), qui regroupe le thème du banni, le thème de la cité et quelques autres obsessions kirbyenne, est tout aussi éloquente, dans sa synthèse des obsessions du créateur.

Et je pense qu’on pourrait en trouver plein d’autres, des exemples de petites prestations qui sont en fait des « chevilles ouvrières », des articulations dans la progression de la pensée de Kirby. Et je ne partage pas leur choix de réduire autant le corpus d’étude. En élargissant ce corpus, ils pouvaient tout aussi bien, sans mieux même, étayer leur recherche et analyser des motifs et des représentations.
Surtout pour un auteur comme Kirby, donc une vaste majorité de l’œuvre est aisément accessible, en anglais et même en français. Même des truc comme Tuc the Cave Boy ont été réédités (bon, moi, je l’ai, quelque part, je sais plus où, mais bon…). Pleins de récits courts des années 40 sont facilement trouvables dans tous les bons comic shops. Faut vraiment être à la recherche de vieilleries pour ne pas être contenté. Ce qui veut donc dire qu’ils peuvent avoir un corpus large, dont les résultats sont cohérents, et facilement vérifiables pour les chercheurs qui les lisent, pour peu que tout le monde se donne la peine de chercher.

Donc c’est mon gros grief.
Autrement, c’est un bouquin que j’ai dévoré, et qui m’a réellement plu. Un axe pertinent et riche pour découvrir.
Mais peut-être pas à mettre entre les mains d’un néophyte, quoi…

Ce soir, je cherchais des informations sur Adventure Comics #75 (où Simon & Kirby font apparaître un faux Thor rouquin, qui annonce un peu le Red Norvell de Roy Thomas… ce même Thomas qui fera apparaître ce faux Thor de DC dans All-Star Squadron, mais je m’égare…) et je retombe sur un article de la rubrique « oldies but goodies » de Comic Box (rubrique que je ne saurais que trop conseiller, hein…), consacré notamment à Tuk the Caveboy.
Donc vachement intéressant, comme souvent, et surtout dressant des liens avec le cross-over The Crossing, un truc emberlificoté dont je n’ai gardé que le souvenir d’une bouse mal écrite, mais à y repenser, je me dis que c’est sans doute aussi parce que certains éléments m’ont échappé à l’époque, et que peut-être la traduction n’était pas terrible. Bref, faudrait que je relise…
Et donc, dans The Crossing, Tuk, rebaptisé Tuc, apparaît.
L’article s’étend sur le sujet, mais le truc le plus intéressant en ce qui nous concerne me semble être le dernier paragraphe.

Dans les années 50, Jack Kirby avait créé une première version de son Kamandi sous forme de strip pour la presse, titrée « Kamandi of the Caves » (« Kamandi des Cavernes »). Dans les rares crayonnés qui ont pu être conservé de cette version inédite, Kamandi ne vivait pas dans le futur mais bien dans un passé lointain. C’était un enfant d’une race extra-terrestre abandonné sur la Terre primitive. Il y a donc une certaine forme de processus évolutif qui lie Tuk the Caveboy, Kamandi of the Caves et le Kamandi effectivement paru dans les années 70. Sans parler de coïncidences compréhensibles comme le fait que Rhaya et Crystal soient de jolies rousses utilisées par Kirby à 25 ans de distance, il est intéressant de voir que le Jack Kirby de 1941 pouvait ainsi distiller des éléments comme le simple nom d’Attilan pour les réutiliser par la suite dans un rôle relativement cohérent et compatible…

L’approche de Xavier Fournier me semble tout à fait défendable et juste (en plus d’être pointue). Je crois qu’il met le doigt sur quelque chose que ce genre de bouquins n’a pas toujours le temps, la place ou la volonté d’approfondir, le fait qu’il y a des fixettes, des invariants, qui courent sur l’ensemble d’une œuvre et d’une carrière. Et c’est sans doute ici que je confirmerais mon reproche à ce bouquin, dans le fait qu’ils n’ont pas cherché à identifier des invariants proprement kirbyens en grattant jusque dans les recoins.

Jim[/quote]

Pour Tuc et Tuk,je m’en étais aperçu aussi.
Tu as du voir mon commentaire sur Comic Box.

[quote=« Regulator »]
Pour Tuc et Tuk,je m’en étais aperçu aussi.
Tu as du voir mon commentaire sur Comic Box.[/quote]

Les commentaires du sieur Pascal me font ricaner méchamment.

Jim

je viens de l’acheter…PASSIONNANT.

Robert Steibel du site The comics journal a publié le premier d’une série d’articles dédiés à Jack Kirby et à son travail sur The mighty Thor. Par ricochet, Stan Lee est bien évidemment évoqué et Steibel évoque l’ouvrage Stan Lee : Homère du XXème siècle de Jean-Marc Lainé à l’occasion.