Une enfance parmi les" freaks" dans les canaux d’un monde différent. Un roman initiatique entre steampunk et Steinbeck.
Le Mitan, vaste plaine couturée de canaux, creusés en des temps immémoriaux, et que les colons parcourent désormais sur de lentes péniches tirée par des chevaux. C’est sur l’une d’entre elles qu’embarque le jeune Gabriel, attiré par son côté exotique : peuplée de phénomènes de foire, elle lui permet d’échapper à un quotidien morose.
Mais à quoi bon un « normal » parmi les nains et autres contorsionnistes ? Quels sont les esprits qui hantent les anciens tertres, tout au bout de la plaine ? Pourquoi, depuis des siècles, condottières et capitaine viennent-ils se perdre dans le Mitan ? Et surtout, à quoi bon maintenir les anciennes traditions des bateleurs-bateliers quand la civilisation apporte de nouvelles règles ?
non, mais je suis épaté à chaque coup par la réactivité.
bon, on extrait choisi au pif dans le manuscrit, pour la peine :
En fin d’après-midi, nous parvenons à Salvi, que sa tour héliographique équipée d’un seul miroir braqué dans la direction de Danceny signale déjà comme une ville au milieu de nulle part, au-delà de laquelle on ne trouvera plus rien avant des centaines de lieues, au-delà de laquelle on n’envoie aucun message, jamais, parce qu’il n’y en a pas besoin. Un endroit où l’on arrive, ou un lieu dont on part, mais pas un lieu de passage. D’une certaine façon, malgré le canal qui se poursuit à perte de vue, il s’agit d’une impasse. Peut-être est-ce de bon augure, peut-être s’agit-il de la destination que cherchait à atteindre le capitaine. Pourquoi irait-il s’enfoncer dans la plaine déserte, presque aride désormais, où même les Chokchaws ne vivent plus ? À moins qu’il ne vise plus loin encore, vers les rivières ou pire, vers les Montagnes Sèches, et cette perspective m’horrifie.
Avant même d’entrer dans la grande rue, Suzanne est accueillie comme un grand voyageur revenant d’un long périple, ce qu’elle est, en un sens. Dans ce qui n’est même pas une bourgade, nous mettons bien une demi-heure à parcourir les trois cents pas séparant l’orée du village de la petite mairie en bois blanchi. Chaque personne que nous rencontrons demande des nouvelles et il faut lui en demander en retour. Et chaque personne, après ce rituel, part au pas de course en prévenir deux autres.
La sortie des Canaux du Mitan, prévue le 4 avril, est bien entendue repoussée. Pour la version papier.
En attendant, il sera possible à cette date de se procurer la version numérique.
Je vous tiendrai au courant de tout ça…
Oui, on repousse même un certain temps, par sécurité. C’est ballot parce qu’apparemment, les bouquins sont sortis de presse et arrivés la veille du confinement. Mais tant pis, on peut pas empêcher la pluie de tomber, comme on dit (et c’est pas pire que ce qui était arrivé pour Saint Louis, sorti… le 7 janvier 2015. même moi, du coup, il m’a fallu plusieurs jours pour me souvenir que j’avais une actu).
par contre, la version numérique sera dispo à la date prévue, le 4 avril.
Dites donc M. Nikolavitch, vous porteriez pas un peu la poisse quand vous sortez un bouquin ? Non ? C’est pas votre faute, vous dites ? Mouais. Vous aviez quoi en librairie le 11 septembre 2001 ? Et le 28 juin 1914 ? Hmm ?
bon , accessoirement, je suis super honoré d’être nominé, mais y a quand même Del Socorro et Dufour en face, donc j’ai l’impression d’être Darry Cowl devant tenir une reprise face à Mike Tyson.
Avec Les Canaux du Mitan , Alex Nikolavitch se situe selon moi aux avant-postes de la Fantasy française moderne. Je ne peux que vous recommander ce roman !
…
Bon, cela dit, quand on n’a pas besoin de chercher sur Google pour savoir qui c’est, c’est qu’on est vieux aussi, quelque part…
Tu dois quand même avoir un cerveau tordu pour mettre dans la même phrase Darry Cowl et Mike Tyson (même si la comparaison est facile à comprendre).
Tu aurais pu mettre Charlie Chaplin, aussi :