LES GRATTE-CIEL DU MIDWEST (Joshua Cotter)

La critique par Lauriane est disponible sur le site!

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Comic book !
Chroniqué sur France-Comics, bien évidemment : http://www.france-comics.com/2012/12/24/skyscrapers-of-the-midwest-01-04/

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Avis pas très élevé :

Ce n’est pas souvent que cela m’arrive, mais j’avoue avoir acheté ce livre tout d’abord pour le style graphique de Joshua W. Cotter, fait d’innombrables coups de crayon, les foisonnant en fonction de l’atmosphère qu’il veut rendre et arrivant malgré tout à donner un sentiment à un visage avec seulement deux traits. En conséquence, des pages très fournies, mais claires, évoluant dans la technologie ou l’animalier avec la même aisance.

Et puis il y a cette couverture, comprenant à la fois des robots géants et une ferme céréalière m’intriguait beaucoup.

Mais c’est d’un livre des éditions Çà et Là dont on parle, et même s’ils ont varié leur catalogue ces dernières années, je m’attendais quand même à avoir du réalisme et de l’intimisme, ce que la lecture me confirma … mais je ne m’attendais pas à en avoir autant.

Les Gratte-Ciel du Midwest évoque le complexe passage de l’enfance à l’adolescence, par l’intermédiaire d’un jeune homme mal dans sa peau, malmené par ses camarades, agacé par son petit frère qui ne le comprend pas, touché par la mort de sa grand-mère …

Donc, pas de surprises, c’est bien un récit très personnel, teinté d’onirisme, bourré de symboles, formé de plusieurs chapitres suivant un ordre chronologique et ponctués d’entractes, comme des courriers de lecteurs, des publicités ou un journal d’école, sûrement pour remettre en perspective le mode de pensées et les ambiances de l’époque (pas si ancienne) et de cette région. Et je dis « sûrement », parce qu’on n’a pas toujours l’impression d’avoir les clés pour comprendre où veut en venir l’auteur, bien que je reconnaisse qu’il raconte avec une certaine poésie ce cap de la vie pas toujours très simple à aborder, avec une transmission plutôt bien réalisée des sentiments ressentis par les protagonistes. Mais comme on a cette impression de rater des détails, on reste finalement une certaine frustration. Et là, on est donc sur le genre de livre où on se demande si le problème vient du récepteur ou de l’émetteur.

Et puis, à la lecture, une pensée fugace me fait me demander par moment s’il ne s’apitoie pas un peu trop sur lui-même, à l’instar d’un Craig Thompson sur Blankets , parce que cette histoire est finalement assez banale, et ce qu’il a vécu, on l’a tous connu à des degrés divers. Je vais peut être trop loin dans la démarche, mais Cotter donne l’impression qu’il a plus souffert que d’autres de cette période. Mais je prête peut être des intentions là il n’y a pas lieu !

Avis : une jolie maîtrise graphique publiée dans une belle édition pour une histoire pour laquelle je reste encore circonspect. A mon grand regret.

Héhéhé, j’aime bien tes commentaires de commentaires.

Jim