LES PIRATES DE LA NUIT (John Gilling)

REALISATEUR & SCENARISTE

John Gilling

DISTRIBUTION

Peter Cushing, John Fraser, Bernard Lee, Michèle Mercier…

INFOS

Long métrage britannique
Genre : aventures
Titre original : Fury at Smugglers’ Bay
Année de production : 1961

  1. Un petit village des Cornouailles est le théâtre d’affrontements entre les pêcheurs du coin et des pirates naufrageurs commandés par le terrible Black John. Le seigneur local, Trevenyan, refuse de lever le petit doigt, en partie parce qu’il soupçonne les pêcheurs de se livrer également à la contrebande. Ce qui n’est pas le cas de son fils Christopher qui ose se rebeller contre cette situation…

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Petite production indépendante, Les Pirates de la Nuit est écrit et réalisé par John Gilling, qui a ensuite dirigé plusieurs longs métrages pour le compte de la Hammer dans les registres de l’horreur (avec des titres comme L’Invasion des Morts-Vivants et Dans les Griffes de la Momie) et du film d’aventures car le légendaire studio a également livré de très bons divertissements dans ce domaine avec notamment L’attaque de San Cristobal (par John Gilling) et Les Pirates du Diable de Don Sharp, deux « swashbucklers » qui ont su faire la démonstration des talents d’épéiste de Christopher Lee.

Si Peter Cushing est en tête d’affiche, Les Pirates de la Nuit n’a pas vraiment de personnage central. On peut en parler comme d’un film choral, avec une sympathique distribution : Peter Cushing, toujours impeccable en magistrat hanté par un secret; Bernard Lee en grand méchant avant de revêtir dès l’année suivante le costume de M dans la saga James Bond; John Frazer (Le Cid) en jeune héros fringant; la française Michèle Mercier, la future Angélique Marquise des Anges, dans le rôle de la petite amie, et William Franklyn (La Marque) en charismatique bandit de grand chemin à la Dick Turpin.

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Les Pirates de la Nuit est parfois handicapé par son modeste budget. Cela se voit surtout dans les scènes de naufrage qui ont massivement recours à des stock-shots provenant d’un autre long métrage. Mais même si certains aspects font un peu fauchés, les décors et les costumes sont soignés, les combats sont dynamiques et l’atmosphère qui se dégage de ce genre de récit est très agréable. Le montage est tout de même parfois un peu trop haché, avec quelques transitions hasardeuses, ce qui s’explique par le fait qu’il manque une dizaine de minutes aux copies actuelles (le film qui durait à l’origine 92 mn est passé à 78 mn).