LET US PREY (Brian O'Malley)

Let_Us_Prey

Le pitch me rappelle un épisode de Fear Itself, série TV horrifique qui faisait office de suite plus soft des Masters of Horror.

Ah c’est pas mal.

Un étranger arrêté durant la nuit, d’abord parce qu’il est pris pour une victime d’accident de la route, puis pour un témoin. Il reste muet dans un premier temps, puis ses rares paroles réveillent en chacun des individus présents, policiers et prisonniers, des souvenirs douloureux : ils ont tous été les acteurs d’actes criminels, mais certains sont-ils vraiment des victimes ?

Ça commence lentement, tranquillement, avec des sous-entendus, et puis la montée est assez intense, les péchés révélés sont bien sales et les châtiments bien saignants. C’est pas mal monté, nerveux mais lisible, et plus on avance dans le spectaculaire plus les cadrages sont ingénieux. Et puis bon, Pollyanna McIntosh et surtout Liam Cunningham crèvent totalement l’écran.

Deux petits bémols : ils ont font des tonnes sur les effets de montages, de ralentis et surtout d’illustration sonores. Les effets sont méga-appuyés. Ça va, c’est efficace et pertinent, mais c’est chaussé de semelles de plomb. Et la fin est pas mal du tout, mais j’aurais bien vu l’héroïne envoyer son interlocuteur se faire voir ailleurs, ça m’aurait semblé plus raccord avec le personnage.
Mais autrement, très chouette petit film bien tendu, qui convoque des images classiques (le commissariat, la possession, les souvenirs…) mais ici dans un cocktail assez inédit (bon, moi, j’aime bien les films de commissariat, qu’ils soient pris d’assaut, vides et hantés…).

Jim