Même si j’ai préféré leur premier long “Amer”, il me semble, ce film constitue une sacrée putain d’expérience en salles.
Le principe est le même que pour “Amer” : on compose à partir des thèmes de prédilection et des motifs caractéristiques du giallo une sorte de fresque “sensitive”, portée sur les gros plans et les macros et une sorte de pyrotechnie chromatique (ça pète). De l’intrigue policière “whodunit” on ne retient qu’un squelette décharné (à tel point qu’à la fin…), prétexte à une oppressante mise en images d’un labyrinthe mental.
C’est plutôt “expérimental” et exigeant, mais pour les amateurs du genre, c’est un véritable feu d’artifices. Un sacré duo de cinéastes, rejoint ici par un “guest director” de luxe, Peter Strickland (aux préoccupation similaires, sur le génial “Berberian Sound Studio”). Alors que le film n’est pas un gros budget (ils voulaient Mads Mikkelsen pour le rôle principal, mais son cachet c’était tout le budget du film…), il est techniquement ahurissant. A voir en salles idéalement.
Dans le cadre de la revue basque “Hau” à laquelle je contribue, j’ai écrit un texte sur le genre giallo que je posterai par ici à l’occasion.
En attendant, on a également organisé une soirée ciné-débat sur le genre, avec “L’Etrange Couleur…”, donc.
Jocelyn Manchec, intervenant spécialisé notamment dans le cinéma de genre, a parlé à l’issue de la projection. Voilà un lien pour écouter cette intervention :
hau.eklablog.com/complements-internet-2-p817718