Discutez de L’étranger (Ferrandez)
Le jour où sa mère est morte, Meursault a remarqué qu’il faisait très chaud dans l’autobus qui le menait d’Alger à l’asile de vieillards, et il s’est assoupi. Plus tard, dans la chambre mortuaire, il a apprécié le café que lui offrait le concierge, a eu envie de fumer, a été gêné par la violente lumière des lampes électriques. Et c’est avec une conscience aiguë du soleil qui l’aveugle et le brûle que l’employé de bureau calme et réservé va commettre un acte irréparable. Camus présente un homme insaisissable amené à commettre un crime et qui assiste, indifférent, à son procès et à sa condamnation à mort.
Le chef d’œuvre d’Albert Camus en bande dessinée. Jacques Ferrandez en offre une relecture passionnante en bande dessinée, sans en épuiser le mystère.
« Fernandez signe une adaptation magistrale du roman, où l’absurde voulu par Camus ressort à la perfection » (L’Amour des livres).
« Sa plus belle réussite, en la circonstance, est d’avoir offert à Meursault, cet étranger à soi et au monde, un visage et un regard questionnant les certitudes sur lesquelles sont fondées nos propres communautés humaines : la morale, Dieu, l’amour, la famille » (Le Point).
« On sent l’artiste porté par une force éblouissante et radieuse » (Le Figaro).
Par : Jacques Ferrandez
D’après l’œuvre d’Albert Camus
Genre : Adaptation
Collection : Fétiche]
Date de parution : 12 / 04 / 2013
136 pages
22 €
210 x 280 mm
ISBN : 9782070645183
Code distributeur : A64518
J’ai vu qu’il y avait aussi eu deux autres versions (et deux autres prix) par la suite (donc je ne sais pas si celle ci-dessus est la première, mais c’est celle que j’ai)
Collection : Bandes dessinées hors collection
Date de parution : 22 / 10 / 2015
132 pages
19 €
170 x 240 mm
ISBN : 9782070669363
Code distributeur : A66936
Une édition spéciale enrichie de dessins inédits et de photographies qui retracent l’itinéraire de Meursault au cœur d’Alger.
Collection : Fétiche
Date de parution : 25 / 09 / 2019
144 pages
25 €
230 x 310 mm
ISBN : 9782075135160
Code distributeur : J02335
Et donc adaptation de l’œuvre d’Albert Camus signée Jacques Ferrandez. Le décartonnage a fait son œuvre et je continue donc (j’ai peut être fini, d’ailleurs) de lire des BD qu’on m’avait offertes et que j’avais mises de côté … en fouinant un peu, j’apprends que l’Étranger est le troisième livre francophone le plus lu au monde. Donc, soit je suis une rareté, soit je suis un inculte, c’est au choix. Ou une rareté inculte, ça doit marcher aussi.
Bon, sinon, si je vous donne ma note de philo au bac, vous comprendrez sûrement que le message de ce récit m’est passé un peu au-dessus, avec ce Meursault qui ne sent pas le danger et qui s’est bien foutu dans l’embarras tout seul dans l’Algérie française, et qui semble assez encore plus normand qu’un Normand. Après, vu son niveau « d’innocence », c’est assez triste ce qui se passe pour lui et l’absurdité de la « Justice » de l’époque (si cela se passait effectivement comme ça … et peut être même que ça se passe encore comme ça), surtout dans les discours et dans les jugements de valeur à l’emporte-pièce sous prétexte que Meursault n’a pas le même niveau d’empathie que les autres. Donc, je ne sais pas si j’ai tout compris, mais en tout cas, je suis assez mal placé pour comprendre toute la portée philosophique et l’importance de cette œuvre de Camus.
Ferrandez a découpé son récit en deux parties (ce qui sûrement respecter le bouquin). Le rythme, les dialogues, sont complètement dans le genre de BD, donc l’adaptation ne semble pas souffrir de surdose ou d’un manque de quelque chose. Elle fonctionne. Le style graphique me semble être tout public, il montre une expressivité bien mesurée et adaptée en fonction des persos. La couleur est importante, parce qu’elle aide aussi à retranscrire l’ambiance algérienne. Et on voit bien qu’on est au soleil.
C’est aussi ça qui peut être intéressant, c’est de voir un peu cette ambiance coloniale, pour ceux qui ne la connaisse quasiment pas comme moi.
Ah, et j’aime bien sa manière de gérer les doubles pages.
(et ici, c’est du Gallimard, mais comme c’est la même maison)
Ça semble être le cas.
Tori.
Merci pour ton œil de lynx.
Jim
Pour le coup, c’est écrit en gros sur ma couv’ !
Mais merci quand même.
Jim