L'INSTANT D'APRÈS (Zidrou / Maltaite)

L’instant d’après

Blandine Lefranc a des airs de Natacha : la silhouette d’une jolie hôtesse de l’air qui serait venue s’échouer comme strip-teaseuse dans un bar louche des States. Un client arrive. Mais alors que la belle s’effeuille et se déhanche sur l’air de The Stripper, elle sait à l’instant même qu’il est arrivé quelque chose de grave à sa sœur jumelle Aline, restée en France. Les deux sœurs ne se voient pourtant plus. Aline est celle qui a réussi, la préférée de ses parents, une harpiste à succès. Elle a disparu. En route dans la voiture avec son époux, l’instant d’après elle n’y était plus. Reste le mari, évidemment, que tout accuse.

  • Broché : 56 pages
  • Editeur : Dupuis (13 mars 2020)
  • Collection : L’instant d’après
  • Langue : Français
  • ISBN-10 : 2800170794
  • ISBN-13 : 978-2800170794
  • Dimensions du produit : 24 x 1,1 x 32 cm

Né en 1962 à Bruxelles, Benoît Drousie, dit Zidrou, suit des études d’instituteur et enseigne durant six ans. Assez vite, sa plume le taquine. Il écrit des chansons pour enfants, s’essaie à l’écriture dans le journal Tremplin. C’est dans ce périodique que paraît une première version de « L’élève Ducobu », dessiné par Godi. En 1991, il fait ses débuts aux Éditions Dupuis en tant que scénariste pour De Brab dans le numéro spécial de Noël de Spirou. L’année suivante, il se lie avec Falzar et les compères commencent à écrire d’innombrables projets de scénarios. Pour De Brab, ils imaginent les tribulations de « Margot et Oscar Pluche », qui connaîtra une suite sous le nom de « Sac à Puces ». Zidrou a le pied à l’étrier et il passe rapidement du trot au galop. À partir de 1993, il devient l’un des scénaristes les plus prolifiques du journal Spirou : animations, histoires courtes, gags, et bientôt des séries. Coup sur coup, il entame « Les Crannibales » avec Fournier , « Le Boss » avec Bercovici, « Tamara » avec Darasse. Aux Éditions du Lombard, « L’élève Ducobu » s’impose comme un véritable best-seller. Les tribulations de ce cancre sympathique, certainement inspiré par les années passées à enseigner, séduisent un très large public et révèlent Zidrou comme un gagman de choix. Dix ans après ses débuts, le scénariste a l’envie d’explorer des pistes plus adultes. Il écrit plusieurs scénarios, sombres, qui dans un premier temps ne reçoivent qu’un écho restreint. En 2009 et 2010, Dupuis publie deux recueils de ses nouvelles en bande dessinée qui remettent en lumière cette face méconnue de son inspiration. En 2010 toujours, Zidrou écrit pour Jordi Lafebre « Lydie » (chez Dargaud), une poignante histoire de famille qui est unanimement acclamée. Depuis cette réussite, Zidrou se partage entre des séries familiales humoristiques et des histoires plus tortueuses, parvenant toujours à ajouter beaucoup d’humanité à ses récits, quelque ce soit le genre abordé. Après avoir été enseignant, Zidrou s’est tout entier consacré à l’écriture de scénario. Qui veuille faire rire ou qu’il souhaite émouvoir, c’est toujours avec le même appétit que le scénariste belge imagine des récits emprunts d’une forte humanité.

Né à Bruxelles le 23 février 1958, fils du grand Will, Eric Maltaite se trouve plongé dès l’enfance dans un univers centré sur la bande dessinée. Il voit quotidiennement son père penché sur ses planches de Tif et Tondu, et lui donnera parfois un petit coup de main au cours de ses années d’adolescence. Ses progrès sont rapides et c’est à TINTIN qu’il place ses premiers péchés de jeunesse en 1976 (Bidevision), tandis qu’il se lie d’amitié avec Stephen Desberg qui commence à assister Tillieux pour les scénarios de Tif et Tondu. Après un premier galop en commun sous la forme d’un récit complet dans SPIROU (Jules et Gil, en 1978), l’équipe Maltaite-Desberg se lance dans une série parodique plus ambitieuse mettant en scène la Famille Herodius, dont les membres traversent l’Histoire avec une méchanceté assez stupéfiante pour l’époque. Deux grands récits lui sont consacrés (Le Vol du Transgalaxie Express et Opération Chamboise, 1979), ainsi que quelques résurrections en histoires courtes par la suite. Eric est assurément influencé en ses débuts par l’humour débridé souvent pratiqué par les chouettes amis de la famille : Jijé, Franquin, Tillieux, Delporte, Peyo, Walthéry ou Macherot. Ses premières productions ont tout naturellement un style assez « willien », mais il s’en dégagera graduellement. Il aimerait explorer un domaine plus semi-réaliste où l’action primerait sur l’humour et Desberg n’est pas très à l’aise dans le registre comique. Ils changent donc leur fusil d’épaule et créent en 1980 l’agent spécial Jimmy Plant… qui se fera un nom sous son matricule 421 ! Après un démarrage plutôt humoristique où l’on retrouve une certaine satire de James Bond, la série alterne de manière originale des trames policières, d’espionnage ou de science-fiction. 421 vivra ainsi onze grandes aventures jusqu’en 1992 et permet au jeune dessinateur d’explorer d’autres voies graphiques, qui lui donneront le goût du changement régulier d’atmosphère et de style. Tandis que les vedettes de la génération antérieure se cherchaient plutôt un personnage stable auquel consacrer leur carrière, Eric Maltaite s’inscrit parmi les étoiles filantes de notre époque, d’innombrables dessinateurs doués et polymorphes qui apprécient plutôt les one-shots et mini-séries. Tandis que 421 commence à devenir une routine chez Dupuis, il publie Mono Jim (Le carrefour de Nâm-Pha) sur scénario de Denis Lapière dans L’ECHO DES SAVANES, puis en album chez Albin Michel en 1987. L’exemple de son père (converti sur le tard à la réalisation de planches en couleurs directes et sur des thèmes plus adultes pour la collection Aire Libre) l’incite à réaliser avec Desberg un ouvrage de la même veine (Carmen Lamour, P et T Productions, 1993). En 1999, il compose seul un album de la Robinsonne (La Naufragée) pour Albin Michel. Parallèlement, on le retrouve de temps à autre dans SPIROU pour divers cycles de récits complets, comme Nationale Zéro, sur scénario de Jean-Louis Janssens en 1995, mais, pris dans un mouvement pendulaire entre la BD pour adultes et celle pour tous publics, ainsi que par son goût pour les voyages et le farniente, il cherche encore sa voie en travaillant alternativement pour Albin Michel ( Les mille nuits de Schéhérazade, illustrations des contes les plus érotiques du célèbre récit arabe) et Glénat (Zambada, sur scénario d’Autheman, une mini-série d’action policière).

Un extrait :

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Jim