[quote=« Jim Lainé »]
C’est très sympa, ça se lit tout seul, mais bon, c’est pas non plus le choc de rencontre de personnages que j’ai ressenti pour un Y the Last Man, par exemple.
Jim[/quote]
Pour faire un parallèle avec un autre scénariste encore, je dirais bien que si dans cette série le traitement de la faute est éminemment conservatrice, celle du père, puis celle de chaque enfant à sa suite qui trébuche avant de se relever plus sage, plus fort etc, en ayant effacé jusqu’à la dernière trace de la faute initiale, remender lui dans uncanny x force puis dans uncanny avenger ne tombe jamais dans ce travers.
J’en avais parlé mais c’est un des aspects de son travail qui me plait le plus que cette impossibilité à en avoir fini une fois pour toute avec les conséquences de ses actes, forçant du coup les personnage non à changer « intérieurement » mais à faire avec, parfois en renouvellent l’acte initial, qui aura lui même de nouvelles conséquences parfois en cherchant à en poser un autre.
Je sais pas où tu en es de la lecture de x force, je spoile pas donc, mais le finale de la série qui vient faire echo à son début dont les conséquences n’auront cessé de faire retour dans la vie des persos est assez fort à ce niveau
J’en reparle puisque j’ai pu lire que tu n’accrochais pas à son travail.
Remender a en plus un vrai talent pour meler les questions politiques telle qu’elles sont dans l’air du temps aux personnages de fictions que sont les super heros tout en intégrant cela de manière fluide au passé des personnages (même si forcément, continuité oblige on trouvera toujours dans le passé des persos des comportements qui ne s’y intègrent pas).
Je me demande d’ailleurs si cet aspect de son travail ne serait pas en rapport aux polémique plus ou moins violente qui l’ont visé dernièrement. Remender sait en cela utiliser l’un des possibles du super héros qui fait echo dans la culture.
La question par exemple des mutants comme représentant des minorités et les tensions que cela peut engendrer entre une vision d’affirmation ou une vision d’intégration est vraiment bien faite, chaque point de vue trouvant son personnage havok, malicia, wanda qui éclaire en après coup son passé et le réactualise.
Même Logan bénéficie de cette approche. Depuis que aaron et remender préside à la vie du griffu, on a bien perçu que les deux compères font de la question du renoncement à la violence l’enjeu de l’évolution du personnage, le premier en lui offrant le statut de professeur pour se confronter à autre chose quand le second ne cesse de renvoyer logan à des impasses.
Mais c’est chez remender, je trouve, que cela est le mieux traité. Quand dans uncanny avenger logan craque, j’y ai vraiment cru.
Et ca fait vraiment longtemps que je n’avais pas cru à quelques émotions que ce soit chez le griffu.
Pour en revenir à Hill, c’est en effet la mécanique de précision qui me semble être le cœur du plaisir de lecture. Excellent rythme, tout ce recoupe, il sait bien doser chaque mystère, pas de réponse trop rapide pour laisser la frustration faire son effet, mais pas d’attente trop longue non plus pour pas qu’on s’en désintéresse. Au début les clefs apparaissent une à une et lorsqu’on pourrait se lasser du gimmick il accélère la cadence. Bien.
C’est très bien fait. Mais faut pas chercher ailleurs ce qu’il n’y a pas.