LOIN DE LA FUREUR DU MONDE - Nathalie Hug & Jérôme Camut (Fleuve)

  • Éditeur ‏ : ‎ Fleuve éditions (12 septembre 2024)
  • Langue ‏ : ‎ Français
  • Broché ‏ : ‎ 496 pages
  • ISBN-10 ‏ : ‎ 2265156086

Il est la rumeur, et personne ne l’attrapera !

Massif des Pyrénées.
Alix vient d’être nommée policière municipale quand la disparition de son meilleur ami la pousse à s’aventurer seule dans la forêt primaire de la Mâchecombe. Une zone interdite qui jouit d’une sombre réputation. On raconte en effet que nombre de ceux qui s’y sont risqués n’en sont jamais revenus. Mais Alix ne craint pas la rumeur et, pour ceux qu’elle aime, elle braverait les pires dangers. Ce qu’elle ignore, c’est qu’elle s’apprête à entrer sur le territoire d’un être sauvage et singulier qui manifeste une réelle hostilité envers les hommes…

J’ai modifié le résumé qui révèle un élément qui n’arrive qu’au bout de 200 pages.
Je l’ai donc commencé et je me régale.
J’aime bien cette proposition qui évoque la mythologie des croquemitaines, et me fait replonger dans l’univers des romans les Monstres de Maud Mayeras et Morte Saison de Jack Ketchum.
À suivre pour ma chronique en fin de lecture.

Ma chronique :

Loin de la fureur du monde, c’est l’endroit où chacun d’entre nous se réfugie en ouvrant un livre et que l’on oublie, le temps d’une lecture, ce qui nous entoure.

Et c’est aussi le nouveau tour de force de Nathalie Hug et Jérôme Camut.

Ils donnent très rapidement le ton du roman dans une introduction particulièrement percutante.

Dès les premières pages, on se retrouve harponné dans cette histoire de forêt mystérieuse, véritable enclave, qui alimente depuis de longues années le folklore local.

Comme dans L’Enclave de Nicolas Druart, les CamHug confrontent brutalement deux mondes, où les mythes et les polars se mêlent dans une aventure inquiétante.

Impossible alors, d’ignorer les souvenirs de lecteurs qui refont surface, où chaque bruissement résonne dans l’imaginaire du lecteur, pour nous faire penser à Morte Saison de Jack Ketchum, aux Monstres de Maud Mayeras ou à la forêt du Maine qui abrite le chalet de Julius Winsome.

Ainsi baladé, le lecteur aura des difficultés à anticiper les différentes menaces qui se profilent à l’horizon.

Grâce à une héroïne charismatique, on s’adapte aux nouveaux codes auxquels elle fait face.

On s’interroge également sur le mystère des voix intérieures, l’endophasie, évoquée par Hélène Loevenbruck dans son essai de 2022 (que je n’ai toujours pas lu mais qui m’intrigue toujours autant).

Un conte de fées moderne qui intègre l’adn de la bibliographie des deux auteurs.
Et un peu de notre adn aussi.

Bref, loin de la fureur du monde, il y a Nathalie Hug et Jérôme Camut qui vous attendent pour partager avec vous cette nouvelle expérience de lecture.

Frédéric Fontès, www.4decouv.com

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