L'ORCHESTRE DES DOIGTS t.1-4 (Osamu Yamamoto)

dernière lecture : L’Orchestre des Doigts

Voici une chronique absolument bien décrite provenant du site BD Gest’ et qui vous expliquera mieux que moi la valeur de ce manga.

*[q]Osaka, 1914. Après avoir renoncé à son rêve de partir étudier la musique en France, faute de financement, Takahashi Kiyoshi accepte d’enseigner dans une école pour sourds-muets et aveugles. Sa rencontre avec le jeune Issaku, battu par les siens et incapable de communiquer, va transformer sa vie et l’entraîner dans un monde totalement différent où règne le silence.

Au Japon, ne pas entendre ni parler est une tare, une honte que même l’apprentissage du langage des signes ne permet pas d’effacer. Et si la situation a évolué depuis la fin des années 1920, la méthode gestualiste reste seulement tolérée, car on lui préfère celle de la lecture labiale. C’est au pourquoi de cette méfiance que s’intéresse Osamu Yamamoto à travers L’Orchestre des doigts en mettant en scène une histoire vraie, celle du professeur Takahashi dont la vie a été racontée dans un roman par sa fille adoptive.

Avec sensibilité, l’auteur explore dans ce premier volume l’incompréhension douloureuse qui naît de la différence séparant les entendants des sourds. Il le montre par des scènes très violentes qui interpellent comme celle dans laquelle le héros tente d’apprivoiser Issaku. Yamamoto transmet également avec justesse le désarroi éprouvé par Takahashi face aux enfants sourds. Sa méconnaissance du langage des signes l’oblige en effet à un apprentissage, long et difficile, rendu de façon douce-amère dans le manga. L’émotion jaillit rapidement à la lecture et on ne peut rester insensible au propos. Le graphisme ajoute à la puissance de l’histoire grâce à son trait réaliste ainsi qu’aux gros plans sur les expressions transmettant parfaitement les sentiments des protagonistes. La gestuelle est également énormément présente dans les dessins et transmet bien mieux que les paroles l’importance du désir de communiquer.[/q]*

Auteur : Osamu Yamamoto
Genre : Seinen
Manga : série complète de 4 tomes (2 en France, édité chez Milan / Kankô 11 € (effectivement, c’est cher))

Pour ceux qui ont envie de changement dans leur lecture de mangas, celui ci pourrait convenir.

tu viens de soulever le plus gros problème de cette série. En dehors du contenu en lui même faut quand même avouer qu’un format a peine plus élevé qu’un format standard et une edition somme toute normale … 11€ c’est absolument monstrueux comme prix

C’est d’ailleurs la raison pour laquelle je ne l’es ai pas acheté (ça n’a pas arrété mon colocataire donc je peu les lire malgré toi :slight_smile:)
(détail qui sert à rien aprés l’avoir lu je me suis rendu compte que la série etait traduite par mon ancienne prof de kanji à la fac lol)

et à noter aussi qu’un chapitre entier etait disponible en affichage à l’espace manga d’angoulème
et oui kankô à peut être exagéré le prix ce qui fait qu’elle restera peut être dans l’ombre pendant trèèèèèès longtemps

Discutez de L’Orchestre des Doigts

image

Une saga sociale et historique toujours aussi passionnante, par la véracité historique qui est son socle, comme par la destinée des personnages intelligemment dépeints. Le trait de Yamamoto Osamu ravit par sa maîtrise et son élégance. L’orchestre des Doigts balayera les ultimes clichés généralement associés au manga et révèlera la puissance artistique, évocatrice et pédagogique de cette autre BD.

Ce manga est une perle. Rien d’autre à dire :stuck_out_tongue:

image

Ce dernier volume se révèle d’autant plus poignant qu’il repose une nouvelle fois sur un strict respect des événements historiques.

Un opus certainement plus triste puisqu’il nous amène jusqu’à l’aboutissement d’une époque, la mort de Takahashi, qui ne verra jamais son rêve réalisé, mais l’entrée en scène également de sa fille adoptive, celle dont les écrits autobiographiques inspirèrent à Yamamoto Osamu ce superbe manga.

On retrouvera précisément en bonus de fin d’ouvrage une postface signée de la main de cette dame qui vient nous apporter son témoignage ému, sur ce manga, son père, les sourds, la langue des signes et son travail avec M. Yamamoto pour arriver à ce manga.