Je suis en train de lire le recueil L’Orme du Caucase, que j’ai depuis un petit bout de temps dans ma bibliothèque et dont je ne me souviens pas, au point de penser que je ne l’ai jamais ouvert. Ce qui ne m’étonnerait pas.
Le bouquin est composé de récits courts, prépubliés dans Big Comic en 1993, et proposant diverses tranches de vie. La première nouvelle, qui donne son titre au recueil, raconte comment un couple, qui vient d’acheter une maison, découvre en emménageant que le jardin qui les avait séduits a disparu, à l’exception d’un orme. L’explication viendra plus tard, mais le récit s’attarde sur les tracas que l’orme génère avec le voisinage et sur le rapport de l’homme à la nature. Moi qui ai replanté un petit noyer qu’on m’a offert en tout début d’année et qui l’ai arrosé avec patience en espérant qu’il reparte (ce qu’il fait : il répand ses feuilles avec ostentation depuis peu), tout en observant le voisin de l’autre côté de la rue couper des arbres sous prétexte que les racines soulèvent les dalles de sa terrasse, cette histoire d’un homme qui hésite à déraciner son arbre m’a vraiment touché.
Le second récit concerne un couple de grands-parents qui ont leur petite-fille en garde pendant une semaine, dont la seule présence boudeuse les conduit à remettre en question leur rôle de parents et l’assurance d’avoir bien élevé leur fille. Le sujet me parle beaucoup moins, mais la finesse de la mise en scène est redoutable.
Je continue ma lecture…
Jim