L'ORPHELIN DE PERDIDE t.1-2 (Régis Hautière / Adrián, d'après Stefan Wul)

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L’ Orphelin de Perdide - Tome 1

Claudi

Il s’appelle Claudi, il a quatre ans et il est le dernier survivant de Perdide.

Après la mort de ses parents, Claudi, 4 ans, est désormais le seul survivant de Perdide. Mais comment échapper aux dangers d’une planète aussi hostile ? C’est à l’aide d’un émetteur radio laissé par sa mère, que Claudi va entrer en contact avec le Grand Max, un vieil ami de la famille…

Régis Hautière et Adrian Delgado nous plongent dans un fabuleux diptyque de SF traitant de paradoxe temporel. Une adaptation moderne du roman qui a inspiré Les Maîtres du temps de René Laloux et Mœbius.

Chouette, je pensais qu’il sortirait l’an prochain.
Encore un indispensable sur ma liste.

ginevra

Les œuvres littéraires de Stefan Wul sont évoquées ici :

Jim

J’avais bien aimé le premier quand je l’ai lu en SP en juin, j’ai hâte de lire le suivant. Par contre il a du mal à tourner son public, mais je ne désespère pas.

Bizarre, parce que ça a l’air super joli.

Allez, un peu de promo :

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Jim

Je crains que l’allusion au film Les maîtres du temps n’évoque des images moebiusiennes pour beaucoup de gens.
Et si je ne me trompe pas (le Doc confirmera ou non), le film n’avait pas eu beaucoup de succès.

Voilà un autocollant de promotion qui risque d’avoir l’effet inverse.

ginevra

Oui, c’est ça. Je n’ai pas trouvé beaucoup d’infos précises là-dessus, mais il semble bien que le film est passé inaperçu à l’époque…

Marrant, parce que tout le monde m’en parlait, de ce film, pendant des années. Au point que c’en était gonflant. Tous les gens que je croisais et qui s’intéressaient un peu à la SF et à la BD l’avaient vu (moi, je l’ai vu sur le tard). Je crois qu’il a fait un gros buzz dans le milieu des fans, et qu’il a été bien accueilli par la presse spécialisée, mais qu’il n’a pas dépassé ce public-là.

J’avoue que j’avais été plutôt déçue par cette adaptation-là après le choc de La planète sauvage qui m’avait sidérée. Je l’avais trouvé trop sage, trop SF standard malgré le personnage fabuleux de Silbad et les 2 petites créatures télépathes.

ginevra

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L’ Orphelin de Perdide - Tome 2

Silbad

Il lui reste un dernier espoir… à des millions de kilomètres.

Survie. Suite à l’arrêt de l’astronef sur Gamma 10, Martin est tué et Belle est enlevée par d’anciens bagnards avec l’oeuf, seul moyen de communication avec le petit Claudi désormais seul face aux nuées de frelons, toujours plus proches de lui… Tandis que Max part à l’assaut du repère des mercenaires, Silbad, resté seul à bord du vaisseau, visualise d’anciennes images de Perdide… Et s’il était lié à Claudi bien avant sa rencontre avec Max ? Après avoir réussi à s’échapper des terribles arènes du Maître des troglodytes, Belle, Max et l’oeuf rejoignent le vaisseau, poursuivis les habitants de Gamma 10. Malheureusement, Silbad est blessé. Le Grand Max finit par décoller en direction de Perdide afin de retrouver Claudi et de sauver Silbad. Mais à force de voyager contre la vitesse de la lumière, Max aurait-il fini par altérer le temps ?

J’ai lu le premier tome, curieux de voir comment les auteurs "chaussaient les pompes de Laoux et Mœbius - hé bien, c’est pas mal du tout. Chouette graphisme, bon rythme, et une intrigue qui s’inspire plus du roman que du film. Les Maîtres du Temps a été diffusé à la télé à noël 1982 ou 1983, c’est là qu’il a rencontré son audience. Dommage que du temps de Laloux, on ne misait pas sur l’animation et encore moins sur la SF en France, ce qui l’obligeait d’aller chercher des studios d’animation dans les pays de l’Est (voire en Corée du Nord pour Gandahar). Aujourd’hui, ça a changé… pour la télévision.

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Mon billet sur le film :

Je ne sais pas si je l’ai vu à ce moment.
Peut-être, mais quand je l’ai revu, bien des années plus tard, je n’en avais aucun souvenir. J’en ai conclu que je l’avais loupé. J’ai jamais été trop télé, faut dire.

Jim

Si le film de 1982, ce devait être plutôt noël 1984… N’importe. L’enthousiasme peut-être un peu excessif de certains fans vient certainement du fait que les productions de science-fiction françaises, fussent-ils animées, étaient rares et donc toute réussite - et tout projet ambitieux - se devait d’être salué (avec l’espoir qu’il fasse boule de neige…)
Las, les productions de René Laloux, en dépit de leur qualité, ne pouvaient pas rivaliser avec les films Disney - encore LA référence à l’époque -avec leur budget et leur rouleau compresseur promotionnel. Et puis, le dessin animé, en France, c’était un spectacle familial qui s’adressait d’abord aux enfants… (Tex Avery ? Connais pas.) Heureusement, Goldorak a changé la donne puisque désormais les dessins animés s’adressaient aussi… aux débiles mentaux dans mon genre.
Donc, les Maîtres du Temps pouvait difficilement trouver son public : scénario trop élaboré pour les enfants (avec ses métaphores du totalitarisme) et support trop « enfantin » pour les adultes… Quant aux fans de japanim’… ils préféraient la japanim’.
Et pourtant, c’était chouette !

Il n’y en avait pas encore des tonnes…

Ce n’était pas pour Noël, mais pour la Saint-Sylvestre : la première diffusion hertzienne était sur TF1 le 31 décembre 1984.

Tori.

Non, pas beaucoup d’animés - quand on pense qu’on qualifiait leur diffusion d’invasion - en revanche, ils ont eu un énorme impact et imposé un style qui ringardisait les productions locales. Après coup, on peut mesurer à quel point Goldorak a été un grand ambassadeur pour le Japon et ses productions.

Par noël, j’entendais les vacances de noël. Abus de langage.

Je ne parlais pas tant de la japanim’ que des fans de japanim’… En 1984, il n’y en avait pas encore des tas.
À l’époque, moi, je regardais des « dessin nimés », quelle que soit leur provenance. Je ne savais même pas qu’ils étaient, pour la plupart, étrangers (de dehors des Looney tunes, et des productions Tex Avery ou Hanna & Barbera).
Je regardais avec autant de plaisir des séries américaines, japonaises ou françaises (bon, ces dernières étaient moins présentes, c’est vrai).
Une série comme Les Mondes Engloutis a eu du succès à l’époque, et c’est pourtant un produit entièrement français (contrairement à d’autres séries comme Les Mystérieuses Cités d’Or, Ulysse 31 ou Inspecteur Gadget).
Mais si on parle d’animation au cinéma, à l’époque, il n’y avait vraiment que Disney qui fonctionnait, ou presque (Brisby et le Secret de NIMH, par exemple).
Mais, comme tu le dis, on a souvent associé dessin animé et enfance… Et c’est encore régulièrement le cas aujourd’hui (c’est pareil pour la BD, d’ailleurs… surtout quand elle vient d’ailleurs : les comics et les mangas, c’est pour les gamins).

J’aurais dû mettre un petit smiley…

Tori.

Détrompe-toi, nous étions très nombreux, Goldorak a lancé le mouvement (en 1978) puis il y a eu Albator (1979), la Bataille des Planètes, Capitaine Flam (1980), Ulysse 31 (1982), les Mystérieuses Cité d’Or et Inspecteur Gadget (1983), Albator 84 (1984) … Mais isolés. Pas de véritable fandom ni de club, ça s’est structuré dans les années 90 autour de la 2e vague (les Chevaliers du Zodiaque et Dragon Ball). Et l’animation japonaise avait très mauvaise presse ce qui explique qu’on a eu les séries au compte-goutte. Jusqu’à Ulysse 31 et Il était une fois l’espace, l’animation française à la télé se résumait à Jean Image (le Secret des Sélénite) et Watoo Watoo. La série les Mondes engloutis n’a été diffusée qu’en 1985, on a vu arriver à ce moment-là d’autres productions française notamment Jayce et les conquérants de la Lumière, les Minipouss, Pole position et de plus en plus de productions nationales… Mais au cinéma, c’était le désert en dehors des dessins animés US, à part un film Goldorak (remontage d’épisodes diffusés à la télé), pas de DA nippons dans les salles avant les années 90 (Porco Rosso puis Akira et, plus tard, Ghost in the Shell…)

Il n’y a pas que de la japanim’, là, justement…En dehors des deux Albator et de Capitaine Flam, il s’agit de de produits hybrides, de collaborations (et concernant Inspecteur Gadget, la partie japonaise est plutôt réduite)…
Quant à La bataille des Planètes, c’est un cas à part : série japonaise, mais modifiée par les Américains, avec des ajouts.
Après, j’étais encore un peu jeune à l’époque pour me rendre compte qu’il y avait déjà un gros cercle de fans de japanim’.

Ça, c’est clair… Et ça a duré longtemps (les séquelles s’en font encore parfois sentir).

Tori.