LUPUS IN FABULA - Jérôme Akkouche (Éditions du Chat Noir)

Paris, 1925.

La Grande Guerre a vu s’affronter des troupes d’un genre nouveau, nées de la folie des hommes. Des soldats cybernétiques français, conçus par Marie Curie, ont défait les Mutants, mi-hommes mi-animaux, de l’Allemagne. Amadeus Wolf, créateur du Mutagène, a fui un Berlin en pleine débâcle et s’est réfugié chez l’ennemi, à Paris, où, métamorphosé en homme-loup et sous un faux nom, il a ouvert un cabinet de psychanalyse. Il pense avoir réussi à disparaître, jusqu’au jour où une mystérieuse patiente, tout de rouge vêtue, vient ranimer d’anciens et douloureux souvenirs… Commence alors une course éperdue dans la capitale teintée de radium, pour Wolf qui, devenu proie, tente d’échapper à ses ennemis d’hier et d’aujourd’hui, aux ombres du passé et aux menaces de l’avenir, tout en cherchant, toujours, une inaccessible rédemption…

Lupus in Fabula vous entraînera dans un Paris, éblouissant et irradié, où les contes de fées et le réel s’entremêlent, à la découverte du Gatsbypunk, le steampunk des Années folles !

Auteur(s) Jérôme Akkouche
Date de sortie Mai 2022
Illustrateur Juliette Amadis
ISBN 9782375681893
Nombre de pages 294

J’en suis a une trentaine de pages et ca se lit très bien. Ca va directement dans le vif du sujet, ca utilise des termes animaliers pour les réactions, mouvements, attitudes des perso … pas déçu pour le moment.

Eh bien c’est pas mal du tout, ça. Du moins, c’est bien à mon goût.
En tout cas, ça perd pas de temps pour rentrer dans le vif du sujet, puisque ça gigote bien pendant les 150 premières pages, quasi non stop. Et toute l’histoire est lue selon le regard d’Amadeus Wolf.
C’est donc très dynamique. Mais pour autant, au milieu de tout ça, les perso sont développé, les perso secondaires sont bien là, les références au Paris de cette époque et des personnes célèbres qui ont dû/pu s’y rendre y sont bien. D’ailleurs, Paris est plutôt bien visité dans son ensemble, avec toutes ses tribulations. L’atmosphère me semble bien retranscrite.
Ce que j’ai bien aimé, c’est que la couverture nous trompe un peu. Le chaperon rouge est loin d’être central. Les références aux Fables y sont bien présentes, surtout dans la première moitié, ai-je l’impression. Je n’ai sûrement pas tout repéré, mais qu’importe, quand on la voit, on sourit. D’autant plus que les perso ont bien conscience de l’existence de ses fables. mais ça, c’est vraiment pour l’anecdote.
Parce que l’histoire est tout autre chose, puisqu’on est entre deux guerres et que les Allemands veulent leur revanche et récupérer leur arme secrète (il y a aussi la montée de l’extrême droite), et les Français veulent continuer d’accroître leur pouvoir. Il y a donc, au sein de ce gatsbypunk, avant tout, une histoire d’espionnage (double, triple, quadruple presque), avec des gens qui se trouvent au milieu de tout cela. Là, aussi, on peut parler d’une retranscription d’une atmosphère politique.
Étonnamment, je ne pense pas que beaucoup de perso en sorte grandi, dans tout ça. Il y a quand même une prise de recul sur la guerre, ses dirigeants, les hommes et femmes qui y participent, et on voit bien que Français ou Allemands, l’auteur met tout le monde dans le même paquet. Il y a aussi une de à la mixité, à l’ouverture d’esprit, à l’acceptation du changement et de l’autre.
Et la dernière partie prend un tournant assez inattendu (enfin, je me demandais comment cette univers pouvait se finir), qui est finalement assez intéressant et qui, je pense, peut que nous parler, en ces temps bien pollués.

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