MARTIAN MANHUNTER #1-12 (Steve Orlando / Riley Rossmo)

Je ne sais pas si c’est le choix scénaristique est pertinent mais il pose question en révélant une face sombre et égoïste de notre Limier Martien. Pouvait-il être comme cela et être si « zen » désormais?

ça m’interroge car la série va révéler de nouveaux éléments à coup sûr.

Mais comme le souligne Ben, la série a ses qualités et notamment graphique avec un Riley Rossmo inspiré et créatif. Les passages sur Mars sont costauds graphiquement et les différentes scènes psycho-sexuelles du Martien sont bien « filmées ».

Enfin, ce que j’aime, c’est lorsqu’il a sa carapace humaine de policier ayant trahi sa coéquipière. Là, je trouve que ça marche très bien et que le scénariste floridien devrait y concentrer son attention.

Oui, d’autant plus que le côté « révélons des sombres secrets de Mars », c’est quand même le gros cliché de tout ce qui est fait sur J’Onn depuis des années.

Martian Manhunter #5

(W) Steve Orlando (A/CA) Riley Rossmo
J’onn J’onnz is no longer the sole survivor of the planet Mars! The vicious criminal Charnn somehow survived the epidemic of H’ronnmeer’s Curse-and now he’s here on Earth! To survive his attack, J’onn will need Diane’s help-but even after he told her everything, what secrets is she hiding?
In Shops: May 22, 2019
SRP: $3.99

Source : www.comicbook.com

Steve Orlando révèle l’identité, les pouvoirs et surtout les motifs de la haine du Big Bad de cette maxi-série, en lien avec le passé de J’Onn. S’il est un peu lassant de voir qu’une saga sur Martian Manhunter ait ENCORE un ennemi de Mars, l’orientation donnée par le scénariste fonctionne bien.
J’Onn doit donc affronter un ancien prisonnier, condamné à une éternité de souffrance par un tribunal martien auquel il a assisté. Alors qu’il se fait battre à plate couture, il comprend qu’il a besoin d’aide - et se tourne vers sa partenaire humaine, qui se sent encore trahie. Entre deux flashbacks sur l’ancienne romance de la policière, J’Onn en vient à évoquer le pire jour de sa vie - son départ de Mars, la disparition de ses proches.
Bon, dit comme ça, il n’y a rien de neuf ou d’original, mais la lecture est agréable. Steve Orlando gère bien tout l’environnement de Mars, et nourrit complètement son récit de ces ajouts au background. Offrir également un J’Onn « en galère », qui n’arrive pas à gérer l’ennemi, qui panique, qui a peur, qui hésite… bref, un J’Onn avec des émotions et ne se contrôle pas, c’est autant surprenant (j’y suis peu habitué) que très agréable. Le reste du casting et des intrigues avance peu, j’accroche peu à la partenaire, mais ça reste des éléments classiques bien qu’efficaces.
Bien entendu, l’avantage fondamental de cette saga demeure Riley Rossmo, qui livre des planches étranges et superbes dans leur « bizarrerie ». Il faut adhérer, j’accroche peu à la coiffure de la partenaire, mais les parties sur J’Onn en lui-même et sur Mars sont magnifiques. Une grande réussite graphique, pour une maxi-série solide et intéressante.

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Martian Manhunter #6

(W) Steve Orlando (A/CA) Riley Rossmo, Ivan Plascencia
Mars burns and the sins of J’onn J’onnz come back to kill him! J’onn will do everything in his power to save his family from H’ronnmeer’s Curse-but once they discover the type of Manhunter he really is, will they want to go anywhere with him?
RATED T+
In Shops: Jun 26, 2019
SRP: $3.99

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Source : www.dccomics.com

La vérité sur les derniers moments de la femme et de la fille de J’Onn sur Mars est révélée. Comment elles sont mortes, pourquoi elles ont été infectées par la H’Ronmeer Curse. Et le rôle de J’Onn dans tout cela.
C’est bien sûr terrible, déchirant. C’est un retcon du personnage, mais… ça a du sens, et si ça change l’esprit, ça ne le trahit pas non plus.
Pour faire simple, J’Onn guide sa famille au coeur de l’infection qui gagne toute la planète. Il a en fait passé toute sa carrière de Manhunter à trahir les Manhunters, pour donner des informations à des criminels locaux, afin d’avoir plus - pour mettre sa famille à l’abri. J’Onn a toujours craint de ne pas avoir « assez » pour elles, et il va au bout de la démarche en offrant aux criminels toutes les données sur les Manhunters infiltrés dans la pègre contre les codes d’un vaisseau spatial. Mais J’Onn est finalement piégé par les criminels, qui voulaient « juste » le voir briser toute morale devant sa famille. Alors qu’il avait forcé sa femme et sa fille à couper la communication télépathique, la petite y retourne par réflexe… et elles meurent devant J’Onn, qui reste le seul survivant. Et, au présent, il explique tout ça à sa collègue policière humaine, qui, lui demande de faire du Martian Manhunter un héros.
Un épisode puissant, même s’il ne révèle pas grand-chose. Il permet de poser les bases définitives du traumatisme de J’Onn selon Steve Orlando, et le personnage en ressort moins noble… mais plus « humain ». J’ai toujours aimé ce héros, mais je l’ai toujours trouvé difficile à appréhender, trop « parfait » dans ses réactions face à tout cela ; j’avoue que je le connais pas. J’aime ce que fait Orlando ici, en humanisant J’Onn en le rendant imparfait. Je suis curieux de voir la suite des démarches, même si du coup ces douze épisodes semblent là pour « forger » le héros que l’on connaît.
En parallèle, Riley Rossmo continue sa démonstration. Il faut aimer son style, j’y adhère grosso-modo, et notamment les passages sur Mars. Puissants, oniriques, troublants mais très efficaces. Cela donne une « patte » à la saga qui me plaît bien, et qui fonctionne complètement. Quelle étrange mais profonde proposition inspirée !

Je ne rejoins pas mon camarade parce que je pense que cette maxi dénature, délave et détruit la naïveté de ce personnage envers les autres.

C’est pour cette raison que ce personnage me plaît. Ce que Steve Orlando arrive à retrouver dans la version policière du personnage. Mais ce qu’il s’est passé avant, écrire que c’est inspiré c’est à la limite du blasphème quand même!!!

La perte de sa famille et de Mars suffisaient au personnage. Déja qu’il prend cher dans Justice League lors du dernier épisode, laissez-le tranquille, nom de nom!!

Je vote pour la version policière du titre, mais aucunement pour son origin story.

Voilà une déclaration diablement délétère. Et doucement déprimante, aussi.

Jim

Martian Manhunter #7

(W) Steve Orlando (A/CA) Riley Rossmo, Ivan Plascencia
J’onn and Diane have had a break in the Ashley Addams case! With a fully armed S.W.A.T. team, they head to a pig farm an infamous human-trafficking cartel calls home. They’ll lead a raid to find out the truth about what happened to Ashley ,and J’onn will be forced to use the full spectrum of his Martian abilities on Earth for the first time!
In Shops: Jul 24, 2019
SRP: $3.99

Source : www.comicsbeat.com

J’ai toujours eu du mal à « accrocher » à J’Onn, sympa’ et gentil, mais qui ne m’a pas passionné. Trop lisse, en fait.
Cette maxi-série le « salit », clairement. Mais elle créé de l’intérêt pour le personnage, à mon niveau.

Après avoir présenté les ultimes moments de J’Onn J’Onzz sur Mars, Steve Orlando se concentre sur une action « au présent » pour J’Onn et Meade, même si le script indique que cette période est à quelques années en arrière (ce qui confirme l’aspect « Year One » de cette maxi-série pour Martian Manhunter).
Le duo mène une opération de police contre un trafic, et ils se retrouvent esseulés… au point que Meade demande à J’Onn de se lâcher - ce qu’il fait, brutalement et efficacement. Ils remontent la piste, découvrent qu’un mystérieux « Vulture » mène la danse. Qui est le Martien entrevu avant, et qui continue ses expériences… même s’il finit par trouver une jeune femme (compagne de Meade) qui survit ses tortures, et a un ADN mi-Humain, mi-Martien. Et si J’Onn n’arrive pas à l’identifier, Meade lui fait plus confiance - et ses propres révélations approchent.
Un bon numéro. Moins intense, moins puissant, moins choquant que le précédent, mais efficace pour sa forte dose d’action, mais aussi la construction de la relation J’Onn/Meade. C’est simple, mais classique et foncièrement efficace. Riley Rossmo illustre ça dans son style, c’est moins exceptionnel et intense que sur les passages à Mars, mais ça fonctionne très bien.
Je continue d’adhérer à cette maxi-série, qui modifie en profondeur J’Onn, sa psychologie et son rapport aux autres, notamment parce qu’il est présenté comme un traître et corrompu sur Mars ; mais ça a du sens, c’est lié au projet de Steve Orlando, et je trouve que ça humanise le personnage.
Je suis curieux de la suite !

Qui le dénature, s’il te plaît. Pauvre Martien dont le personnage mélange l’empathie et la naiveté… Le lion est mort ce soir.

Mais j’ai apprécié l’épisode « du présent » comme tu dis. Où l’enquête en duo fonctionne très bien.

Je reste fan du style de Rossmo avec un style cartoon raide bien coloré.

Je comprends ton avis.
Comme dit, je n’ai quasi aucun attachement pour J’Onn, alors ça ne me « touche » pas.
Mais je retiens l’encart, au début du #7, actant que ça se passe « des années plus tôt ».
Je pense de plus en plus que cette maxi-série est un Year One déguisé, qui pourrait aboutir sur le J’Onn « bon » que l’on connaît.

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MARTIAN MANHUNTER #8 (OF 12)
JUN190527
(W) Steve Orlando (A/CA) Riley Rossmo
Diane Meade has fully investigated J’onn J’onnz, but in order for the two of them to be ready to stand against Charnn’s greatest threat, she must forgive him and reveal the story of the true John Jones! Charnn’s Martian experiments continue and change the life of Ashley Addams, and human civilization, forever!
In Shops: Aug 28, 2019
SRP: $3.99

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Source : www.bleedingcool.com

Steve Orlando continue sa saga ; doucement. Un peu trop doucement, d’ailleurs, même si la lecture reste agréable.

J’Onn s’en veut d’avoir menti à sa partenaire Diane pendant des mois, en se faisant passer pour John Jones. Mais Diane lui rappelle que John l’avait accepté sans juger, quand elle était arrivée après avoir été virée de son ancien boulot de flic ailleurs, quand elle avait été en couple avec une collègue qui assumait moins. Diane rappelle donc cet historique avec John, et confirme que J’Onn a « ce qu’il faut » pour être son partenaire. Ils enquêtent, J’Onn sent que le Martien Charn n’est pas loin… et ce dernier a fini ses expériences sur la jeune Ashley. Désormais à moitié Martienne !

Encore un gros flashback, donc. Cette fois-ci sur la partenaire flic, avec un cliffhanger plutôt classique mais efficace. L’ensemble se lit bien, même si ce J’Onn très « soumis », un peu neuneu même, surprend ; mais je me dis, j’espère qu’il s’agit d’un Year One déguisé. Il n’empêche que, au-delà de ces limites, la lecture est fluide et agréable, et le duo J’Onn/Diane est bon.
Riley Rossmo illustre ça dans son style ; ça fonctionne très bien sur les passages sur Mars, mais il n’y en a pas ici. Dommage. Ses humains sont un peu déformés, ça prend moins dans le quotidien terrien, mais… bon, ça reste lisible et correct.
Vivement la suite, que ça s’accélère.

Martian Manhunter #9

(W) Steve Orlando (A/CA) Riley Rossmo, Ivan Plascencia
In order for J’onn and Diane to uncover all of Charnn’s deadly secrets, J’onn will have to perform a Martian thoughtopsy, an extreme telepathic procedure that he might not come back from! What secrets, traps and deadly obstacles exist in Charnn’s head and his past? And is it too late to save Ashley Addams?
In Shops: Oct 23, 2019
SRP: $3.99

Source : www.denofgeeks.com

Steve Orlando prend son temps, mais son intrigue avance… et ses personnages aussi. Si la saga parle évidemment du criminel Martien Charnn, abandonné sur Terre depuis des années et rongé par la folie et une obsession génétique, le fond de la maxi-série est autre.
Steve Orlando entend faire « avancer » J’Onn J’Onzz sur son trauma, au fond montrer comment le Martien a pu se libérer de la culpabilité du survivant… et d’autres psychoses héritées de cette saga. Pas mal.

J’Onn « autopsie télépathiquement » la jeune femme qui a subi les expériences de Charnn, présent donc depuis des siècles sur Terre, piégé dans une seule forme et immortel. Charnn veut absolument utiliser l’ADN humain pour le mêler au sien, et ainsi « guérir » comme les Humains font ; pour pouvoir rechanger de forme. L’autopsie est impressionnante, permet d’accéder à la mémoire génétique et de tout comprendre. J’Onn et sa collègue ont une piste, apprennent que Charnn va libérer sa drogue sur la ville pour infecter tout le monde… mais J’Onn ne peut le vaincre que s’il a toutes ses capacités, ce qu’il n’a pas depuis son deuil. Il veut donc « forcer » ce deuil pour se soigner lui-même, et sa coéquipière décide de plonger avec lui dans son esprit pour ça.

C’est pas mal. Je suis persuadé qu’il s’agit d’un Martian Manhunter Year One, qui finira sur J’Onn qui rejoint les autres héros, mais… même en dehors de ça, c’est pas mal. Steve Orlando m’a surpris avec son portrait d’un J’Onn lâche, un peu criminel, un peu corrompu, mais l’ensemble a du sens, dans sa saga. Le focus direct sur le deuil impossible est plutôt bon, et je trouve que J’Onn est touchant dans sa lente remontée à la surface.
Bon, ça reste un peu maladroit par endroits, c’est quand même assez basique, mais… ça se lit bien. Riley Rossmo ne maîtrise toujours pas ses Humains, mais ses monstres, Martiens et plongées dans la psyché de la victime sont superbes. Tout ce qui est « extraterrestre » est parfait par ce dessinateur.
Je suis curieux de la suite. C’est sûrement trop long pour ce que c’est, mais c’est un élément pertinent sur la mythologie de J’Onn.

(W) Steve Orlando (A/CA) Riley Rossmo, Ivan Plascencia
Diane Meade enters the mindscape of J’onn J’onnz and is attacked by the psychic forms of his tragedies, regrets, and even his aspirations. Will J’onn be able to save her and find the secrets in his mindscape that will lead him to saving Ashley Addams and defeating Charnn once and for all?
In Shops: Nov 27, 2019
SRP: $3.99

Source : www.monkeysfightingrobots.co

Steve Orlando plonge complètement J’Onn J’Onzz et sa partenaire Diane Meade dans l’esprit du Martian Manhunter. La psychothérapie « de choc » est donc lancée, car tous deux doivent soigner l’esprit du Martien pour lui permettre d’avoir toutes ses capacités contre l’ennemi.
On a donc un combat psychologique (mais physique, dans l’esprit de J’Onn) contre ses psychoses : son devoir, sa colère et sa honte. Meade l’aide à s’en sortir, et J’Onn admet enfin n’avoir pas été « parfait », avoir échoué à sauver son monde et ses proches, n’avoir pas été un Manhunter parfait, en ayant menti et manipulé pour sauver sa famille. Steve Orlando fait donc bien avancer son personnage, que Meade reconnaît maintenant comme un héros, ce qui confirme mon hypothèse que cette maxi-série est un Year One officieux.
Evidemment, dans le final, le fameux méchant lance son plan ; mais on s’y attendait. Un ensemble correct et cohérent, même si la description de la psyché de J’Onn n’est pas « folle ». C’est rigolo de voir un peu le bestiaire martien vu par les Humains, mais ça reste limité.
Un épisode-clé pour l’intrigue, mais sans originalité sur le script. Riley Rossmo illustre ça toujours très, très bien pour les créatures et la vie martienne, ces passages sont ses meilleurs et sa description de la psyché, bien que sage, est fort jolie et efficace.
Toujours curieux de la suite.

MARTIAN MANHUNTER #11

  • written by STEVE ORLANDO
  • art and cover by RILEY ROSSMO
  • variant cover by JOSHUA MIDDLETON
  • J’onn J’onzz and Diane Meade must save the town of Midleton from the combined forces of Charnn and the Vulture Gang. Their newfound partnership will be put to the test—as will J’onn’s faith in himself! If Charnn wants to punish J’onn for the crimes of Mars, J’onn will have to stop punishing himself to best Charnn.
  • ON SALE 01.01.20
  • $3.99 US |11 OF 12|32 PAGES
  • FC|DC
  • This issue will ship with two covers. Please see the order form for details.

Source : www.cbr.com