MARTIAN MANHUNTER #1-12 (Steve Orlando / Riley Rossmo)

Après Batman : Night of the Monster Men et Batman/The Shadow, le scénariste Steve Orlando et le dessinateur Riley Rossmo collaborent à nouveau sur Martian Manhunter, une maxi-série en 12 épisodes qui débutera en décembre.

Cette nouvelle série consacrée au Limier Martien est présentée comme un nouveau regard sur les origines du personnage, ainsi qu’une histoire policière qui voit John Jones enquêter sur un meurtre qui pourrait bien avoir une connexion avec son propre passé sur Mars.

Ci-dessous, un premier aperçu et des études de personnages par Riley Rossmo :

mm_cv01-p_2018

mm_1_04_05_600-embed_2018

mm_turnaround1-embed_2018

mm_turnaround2-embed_2018

Source : www.thehollywoodreporter.com

Emballé par le pitch et les designs de Rossmo

Ca peut être vachement sympa ça, ça fait un peu MIB d’ailleurs

Autant sur le principe j’ai envie d’avoir un a-priori favorable sur une nouvelle série consacrée au Limier Martien… autant je n’ai jamais été convaincu jusqu’à présent parce que j’ai lu de Steve Orlando, et les premièrs image me rappellent que je suis pas particulièrement fan non plus de Riley Rossmo (alors bon, pas au point que ce soit rédhibitoire, j’ai lu toute la série Constantine qu’il illustrait, mais c’est pas l’extase non plus).

Quant au pitch, là encore : dans l’absolu ça fait plutôt envie, mais ça rappelle aussi beaucoup celui de la série Martian Manhunter version Rob Williams, qui m’avait très vite fait déchanter.

Steve Orlando : “In the past, J’onn has been too perfect. One of the reasons people have not connected to him is that he was a perfect upright cop on Mars, and yes, his family died but it was no fault of his own, and then he came to Earth and he was perfect. Our favorite characters, that’s not them, you know? Spider-Man let the burglar go. Bruce Wayne was too afraid to save his family. This book gives J’onn that moment, and that’s the keystone as to why this book will be, is, the Martian Manhunter story, because we finally know the why. Why he strives to be so good on Earth, why he has this journey, because he’s never really had one before. All of our favorite characters overcome their faults, and we hope he’s going to do it here, but he has to have them first.”

“Being the Martian Manhunter gives him a second chance. His life on Mars was a catastrophe of his own making; the tragedy that he undergoes is catastrophic, but his greatest failing is his family — he fails in his ultimate obligation as a partner, and as a father,” he His life on Earth is a gift to him; it’s his second chance to be the man he always wanted to be on Mars but wasn’t strong enough to be, and didn’t have the will to be. The question is, is he really strong enough to be this person? Is it just an act? Can he really seize the opportunity? That’s really what the series is about, and by the end, we’ll find out if he’s strong enough to make the Martian Manhunter a hero, to make him inspiring to people instead of just a reminder of what happened to his people in the past.”

Riley Rossmo : “There’s not that much pre-existing material for Martian culture. There are all these different aspects, and I really love the design challenge of that. Like, what does a building look like for people who don’t really need furniture? It’s an abstract visual problem solving thing that feels pretty unique. I’ve been working on it for a year, and it’s been good to have that kind of run up. There’s a problem solving aspect to it that I really enjoy — what do the Green Martians look like, compared with the White Martians, how do they co-exist, even do they co-exist? And then the character designs have to reflect those cultural pieces and contrast all of that with how J’onn and the humans look like in the current storyline.”

Elle partait sacrément en couille cette série. Là, ça me semble plus dans la veine du personnage et son alter-ego détective.

Après, je te rejoins, Orlando c’est un peu l’alternance. Son Unexpected reste bien pêchu! son JLA était une mauvaise vinaigrette.

J’aime bien le Martian de Rossmo, moins son Johns.

Jim

MARTIAN MANHUNTER #1

Written by: Steve Orlando.

Art by: Riley Rossmo.

Covers by: Riley Rossmo, Joshua Middleton.

Description: No matter what you know about J’onn J’onnz, you’re not prepared for this! Orlando and Rossmo reteam for a reinvention of the Manhunter from Mars in this twisted, unexpected series. Back on Mars, J’onn was about as corrupt as a law officer can be, and when a reckoning comes for his entire society, he’ll get a second chance he doesn’t want or deserve! One shocking murder, and an unexpected fragment of the Mars he lost, will change his life-and the course of the Earth-forever!

Pages: 32.

Price: $3.99.

In stores: Dec. 5.

Source : www.comicscontinuum.com

Un début plutôt solide pour cette maxi-série, centrée sur Martian Manhunter ; même si je dois avouer que revoir encore une intrigue liée au passé martien de J’Onn, ça devient lassant. A croire que chaque auteur veut toujours raconter le même type d’histoire !
Bon, ici, Steve Orlando raconte autant le quotidien policier et humain de J’Onn, que des passages passés sur Mars, plus ambigus que d’habitude ; pourquoi pas. Je préfère ses quelques idées, caressées jusque-là, sur la société et les interactions entre Martiens. J’espère que l’auteur va continuer sur cette voie, ce qu’on découvre ici est surprenant, et pertinent.
Après… après, c’est bien, hein, mais ça démarre lentement ; et en terrain connu. Une enquête glauque. Des liens avec Mars. Un J’Onn perturbé. Des révélations prévues. Des ombres sur son héroïsme… franchement, j’ai l’impression de toujours lire ça avec lui, depuis dix ans.
A voir ce que Steve Orlando a prévu, je serais de la suite ; mais j’aimerais un peu de divergence, pour changer. Riley Rossmo a un style étrange, surprenant, parfois doux, parfois sombre et glauque ; c’est adapté, en tout cas, au récit et même au personnage.
A voir la suite. Espérons une bonne surprise.

J’avoue que je n’ai pas souvenir d’une intrigue sur les origines du Limier Martien. T’as quel book en tête?

A la lecture de ce premier épisode, je suis agréablement surpris par l’ambiance double du titre. La vie solitaire de l’inspecteur et celle très familiale se déroulant sur Mars. Après m’avoir grandement déçu sur JLA, le pense que Steve Orlando semble mieux préparer son histoire. L’épisode est introductif et présente surtout le duo assez rigolo que forment John et Diane, sa coéquipière. Le tout baigné dans un sordide meurtre où John ressent de bien mauvaises ondes. A ne pas douter, cela aura rapport avec Mars…

J’aime beaucoup Riley Rossmo. Sa touche difforme évite au book de sombrer dans le grim & gritty (parce qu’il en est un peu question dans l’histoire). J’avais apprécié son Batman Who Laughts et ses autres prestations (un peu moins sur Hellblazer). Là, je trouve qu’il s’exprime bien avec son jeu de forme comme la couverture qui m’a donné très envie de lire la série.

Comme le souligne Ben la vague, ce n’est que le début. Mais c’est déja très sympa.

La mini-série post Infinite Crisis avec son nouveau look, non ?

La série New 52, aussi, dont je disais en septembre que le pitch de celle d’Orlando me la rappelait (et c’est pas un bon souvenir).

Je ne vois aucun lien même de loin entre les deux. Parce que moi aussi, j’ai un mauvais souvenir du run de Rob Williams…

Il me semble me souvenir (sauf erreur de ma part, donc) que la prise en compte de l’alter-ego policier de J’onn faisait partie des notes d’intention de la série de Williams, même si on n’en a pas vu grand chose au final. Pour le reste et de façon plus directement avérée, « ombres sur l’héroïsme » du perso comme disait joliment Ben, revisitation négative, forcément négative, du passé martien qui resurgit et-qui-n’est-pas-aussi-idyllique-qu’on-croyait, et tropisme marqué vers le genre horrifique — il me semble que la ressemblance se passe de commentaire…

Concernant Mars, Orlando n’ira sans doute pas aussi loin que Williams dans la veine révisionniste (en même temps ce serait dur de rivaliser), mais on n’en est qu’au #1… et déjà je ne peux pas dire qu’il me vende du rêve avec sa version « gritty »-dégueu de la société martienne et un passé de J’onn en flic martien tabasseur et autoritariste.

Martian Manhunter #2

written by Steve Orlando

art by Riley Rossmo

colors by Ivan Plascencia

letters by Deron Bennett

released : 09 january

price : 3,99$

The tender relationship between J’onn and M’yri’ah is at the forefront of this exclusive preview of this week’s Martian Manhunter #2, which opens with the two of them looking at Earth during a romantic evening

Source : www.avclub.com

J’avais aimé le premier numéro de cette mini-série, mais exprimait quelques doutes sur le principe de revoir un secret de Mars, une idée trop régulièrement utilisée dans les histoires sur J’Onn. Ces fameux doutes s’envolent après la lecture de ce #2, où Steve Orlando ne fait guère avancer son intrigue… mais plonge en fait dans la vie, le fonctionnement, le quotidien, l’éducation, la culture de Mars. Et c’est très bien !
La partie dans le présent et sur Terre n’a guère d’intérêt, hormis de montrer que la collègue de John Jones est plus sympa’ et ouverte que la majorité d’entre nous. Non, le plus pertinent est bien les flashbacks sur Mars, qui montrent autant la vie de famille de J’Onn, que les coutumes de la planète, et même son Histoire (très bonne idée d’impliquer que les Martiens Verts ne sont pas les premiers habitants : ça justifie les choix physiques de J’Onn, mais peut ouvrir beaucoup de possibilités, aussi). L’implication de la malédiction est malin, le fait que J’Onn ne soit pas un policier « pur » est plutôt bon, aussi.
Steve Orlando est vraiment inspiré dans cette description, et ça fonctionne très bien. Riley Rossmo fonctionne très bien avec ce script, ses planches étranges et envoûtantes sont parfaitement adaptées. Ce n’est pas forcément beau, mais c’est intelligemment bizarre, et complètement inspiré vu les idées de Steve Orlando.
Une belle et troublante réussite, qui donne envie de voir la suite - surtout si Orlando continue son exploration de Mars !

Martian Manhunter #3

Martian Manhunter #3 hits your local comic book store on February 27, but thanks to DC Comics, Monkeys Fighting Robots has an exclusive five-page preview for you.

The book is written by Steve Orlando, with art by Riley Rossmo, colors by Ivan Plascencia, Deron Bennett worked on letters, Josh Middleton created the variant cover.

About the issue:
Detective Diane Meade knows the shocking truth: her partner is not the real John Jones! With a gun to his head, J’onn J’onnz must explain his first horrifying night on Earth, and how he came to wear her partner’s face…but even as they speak, Middleton’s serial killer is back at his bloody work!

Source : www.monkeysfightingrobots.com

Après s’être attaché à montrer J’Onn sur Mars, Steve Orlando montre désormais comment J’Onn est devenu John Jones sur Terre. Si quelques éléments me surprennent un peu, notamment l’apparente « survie » de sa famille au moment de son départ (mais ça pourrait être faux, à voir ; le dialogue sème le doute, en tout cas), ou l’apparente absence d’autre surhumain selon les réactions des autres personnages, l’ensemble reste très solide et cohérent.
Evidemment, ce numéro est moins puissant que le précédent, qui était une superbe plongée dans Mars. Là, on a une approche plus classique, avec J’Onn qui remplace John Jones et s’attache à cette vie et aux proches du détective qu’il remplace. C’est classique, oui, mais efficace, notamment parce que sa coéquipière a une réaction « normale »… et J’Onn en a une aussi, en étant plus agressif pour se protéger. Le cliffhanger évoque la menace de la saga, je reste un peu « gêné » qu’il y ait encore un lien avec le passé de J’Onn : en soi, ce n’est pas un élément repoussant, mais j’en viens à être lassé d’avoir toujours une saga sur J’Onn avec un élément de son passé. Toutes les histoires de Batman ne tournent pas autour des Wayne, Superman ne fait pas qu’affronter des Kryptoniens ; bref.
Cela ne gêne pas la lecture d’un numéro plus classique, mais très agréable. Cette saga demeure une réussite, notamment grâce aux traits sublimes de Riley Rossmo. Qui livre des planches magnifiques, complètement en phase avec le script, et offrant une atmosphère si étrange, si troublante, si adaptée à la bizarrerie ambiante.
Une réussite, toujours, même si cela demeure un numéro moins « fort » que le précédent. Vivement la suite !

Writer: Steve Orlando
Artist: Riley Rossmo
Publisher: DC Comics
Release Date: March 27, 2019
Cover Price: $3.99

There’s only one witness to the murder of the Addams family, and the disappearance of Ashley Addams. Good news: master detective John Jones has tracked the witness down! Bad news: the witness is… an iguana. Can even John’s Martian telepathic mind withstand contact with a primitive animal? And in his past on Mars, the fiery plague of H’ronmeer’s Curse is creating a desperate situation… how far will J’onn J’onnz go to keep his family safe?

Source : www.weirdsciencedcomics.com

Steve Orlando poursuit sa saga, en révélant cette fois-ci l’identité du vilain, mais aussi des éléments du passé de J’Onn sur Mars. Et si le portrait du Manhunter n’est pas aussi bon ou flatteur que d’habitude, l’ensemble garde sa force et sa pertinence.
Orlando gère bien le présent, le passé et le mindscape, l’espace télépathique qui hante J’Onn. Il livre de très bonnes choses sur son passé sur Mars, et je suis très client de ses propositions. Son portrait de J’Onn est plus nuancé, pas forcément en inadéquation avec ce qu’on sait du héros ; il n’a jamais eu mauvais fond, ici, il a juste voulu jouer le jeu… et ça ne fonctionnera pas. Sa volonté d’héroïsme sur Terre est légitime, même si Orlando continue de ne pas évoquer la Justice League. Un peu dommage, mais bon, ça ne gêne en rien le récit.
Riley Rossmo poursuit sur la même lignée, avec son style étrange et surprenant. Le script et le graphisme fonctionnent extrêmement bien ensemble, et parviennent à créer cette ambiance si troublante, si envoûtante.
Ca continue de se lire très bien ; vivement la suite.