MARTIN MYSTÈRE (Alfredo Castelli, collectif / Giancarlo Alessandrini, collectif)

Discutez de Martin Mystère

Je crois avoir rencontré la première fois Martin Mystère au détour d’un pocket chez Lug. Mais c’est vraiment dans la collection « 2h et demi » que j’ai lu ses aventures. Une sorte de premier contact avec l’imaginaire occulte / conspirationniste : un vrai plaisir.

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Et puis, Martin Mystère, c’est aussi le souvenir d’une rencontre très sympa avec le scénariste Alfredo Castelli à l’occasion de la sortie en VF d’un des « gigante » italiens… ainsi que celui d’une coquille mémorable sur la couverture.

Jim

Du niveau de celle-ci ?

Tori.

Pareil. Dans Ombrax. Je ne me rappelle plus trop des détails, mais je sais qu’il y avait des aliens et des men in black

ainsi que celui d’une coquille mémorable sur la couverture.

Héhéhé…j’avoue qu’il m’a fallu un petit peu de temps pour la remarquer à l’époque…^^

Autant j’ai vu la coquille sur Martin Mystère, autant celle d’Antartica m’échappe complètement… :face_with_raised_eyebrow:

Je crois que l’expression « hommes en noir », je l’ai découverte là.

Jim

Ce devrait être Antarctica…

Tori.
Edit : Ah, je n’avais pas vu la coquille de Martin Mystère… C’est fait. Je n’avais pas compris qu’elle était sur l’image postée par Jim.

Et pour la petite histoire, on s’en est aperçu, dans la rédaction… au moment où Castelli, venu nous rendre visite, l’a pointé du doigt en disant « ma, vous avé fé uné fott à mon prénome ». J’en ris aujourd’hui, mais sur le moment, on ne savait plus où se mettre.

Jim

Je crois bien n’avoir jamais eu vent de la sortie de cet album chez Semic, ou alors j’ai oublié. Peut-être t’ai-je posé la question à l’époque, mais te souviens-tu si vous aviez comme projet de tenter un Dylan Dog ? (C’est mon réflexe pavlovien de base, ça. Quand on me dit Martin Mystère, je réponds systématiquement: « oui, mais… et Dylan Dog? »)

Ça remonte à loin, mais ouais, on avait envie de faire d’autres « gigante », sur Dylan Dog et aussi sur Nathan Never, une série qui propose de beaux albums avec de chouettes dessinateurs. Mais le Martin Mystère n’a pas du tout fonctionné, au contraire des différents Tex qu’on avait faits. En fait, à l’époque, on avait bien l’impression qu’en matière de fumetti, il n’y avait que Tex qui était populaire.

Jim

Tiens, on m’a offert tout récemment le deuxième Martin Mystère de Lug, daté de juillet 1987. J’avais déjà le premier, chic chic.

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Il n’y en a eu que deux. Le troisième est annoncé, une reproduction en noir & blanc de la couv de Tota étant placée en troisième de couverture. D’après les rumeurs, les ventes étaient catastrophiques. Mais Navarro aurait affirmé qu’il demeurait persuadé que le public aurait finalement été au rendez-vous, s’ils avaient insisté.

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Chose étonnante, le numéro ne comprend pas d’ours nulle part, ce qui fait qu’il est impossible de trouver, dans l’exemplaire, la date de sortie. Très étonnant. Il n’y a donc pas non plus de copyright, ni de mention du matériel d’origine.

Jim

Hier, je me suis plongé dans le deuxième tome de la série Martin Mystère publiée par Clair de Lune.

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Le premier épisode a particulièrement retenu mon attention. Sans doute pour des raisons liées à les lectures américaines. D’une part, le récit est en prise avec la continuité inhérente au personnage, approche à laquelle je suis toujours sensible. Ensuite, il marque le retour de deux personnages importants, à savoir Serguei Orloff, l’ennemi acharné de l’explorateur, et Kut Humi, le moine qui a initié les deux adversaires à une sagesse ancestrale. Le premier est apparu je crois dans le deuxième épisode de la série régulière, et le second dans le troisième, ce qui fait d’eux es piliers du mythe. Et bien sûr, ce trio ne peut qu’évoquer, à un lecteur de comics, celui que composent Stephen Strange, le Baron Mordo et l’Ancien.
L’intrigue conduit Mystère et un autre personnage (tous deux contactés par Kut Humi) à s’intéresser à une manifestation de lumière en plein océan, près des Açores. Le héros et son acolyte de circonstance sont transportés dans un monde qu’ils ne reconnaissent pas, et qui s’avère être la Poseïdonie, c’est-à-dire l’Atlantide pour les gens d’aujourd’hui. L’Atlantide du passé, en plein conflit contre Mû.
Mystère et Orloff s’allient à nouveau pour retourner dans leur époque, tout en cherchant un moyen d’empêcher la destruction des deux civilisations en avance sur le reste du monde… au risque de changer l’histoire de l’humanité.
Le récit affiche des défauts qui sont fréquents dans pas mal de récits de Martin Mystère : de longs tunnels d’explication, des flash-backs un peu encombrants, et au final assez peu d’action proprement dit, alors que la réelle problématique de l’intrigue a été copieusement évitée. Je serais méchant, je dirais que c’est du Roy Thomas à l’italienne.
Cependant, le charme de l’enquêteur, ici agissant seul (alors qu’il est souvent flanqué de la jalouse Diana et du bougon Java), et de son univers assez riche, opère quand même.

Jim

Elle m’intriguait cette couverture quand j’étais plus jeune. On la voyait souvent dans les revues de super-héros. Mais je ne suis jamais tombé sur ce bouquin. Je n’ai lu Martin Mystère que dans les pockets Ombrax et Mustang (et aussi dans l’album grand format publié par Semic)…

Tu n’es pas passé par la case collection « 2h 1/2 » de Glénat ?

Jim

Eh non. C’était vers 1993/1994 je crois et à l’époque je lisais principalement du Semic. Encore un peu de pocket mais plus beaucoup (avant de reprendre en 2000 à l’arrivée de la nouvelle équipe dont tu faisais partie). Je crois même que je n’avais pas entendu parler de cette collection à sa sortie (et puis j’avais 19/20 ans, j’allais entrer au lycée…bon, j’avoue que je ne me rappelle plus des dates précises…et je gardais mon argent pour Strange et cie)…

Moi, à l’époque, j’étais étudiant, je n’avais pas énormément d’argent, donc je crois que je les lisais chez un pote et je les trouvais chez les bouquinistes. Il y a un Nathan Never que j’ai mis des années avant de dénicher. Maintenant, je les ai tous : je crois que je vais les relire, c’est, me semble-t-il, la seule édition française qui propose des épisodes dans l’ordre.

Jim

Les seuls Nathan Never que j’ai lus (pour le moment), c’était dans la relance de Fantask…qui n’a hélas pas duré très longtemps…

Et visiblement, l’erreur sur le nom n’est pas la seule !

Amusant : ma foi, je ne m’en souviens plus et j’imagine qu’à la relecture ça m’a échappé. À mettre dans la liste des bourdes dans la carrière.

Jim

Tiens,j’ai relu cet album dernièrement.

Très bon en soit.

Mais on parle plus du Graal et d’Excalibur que de Saint-Nicolas.

Sympa aussi,le clin d’oeil à Indiana Jones.

Note:il y a un épisode avec…Astérix.

Il y a aussi un cossover avec « les Gentlemen ».
Lesquels ont eu un crossover avec Diabolik.
Pas mal.

D’autant que Alfredo « vous avez fait une faute à mon prénom » Castelli a aussi dessiné les aventures du Docteur Jones. Ici. Et ici.

Jim