MASTERS OF THE AIR (Apple TV+)

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Après plusieurs années de développement, Masters of the Air, la troisième mini-série sur la Seconde Guerre Mondiale produite par Steven Spielberg et Tom Hanks (après Band of Brothers : Frères d’armes et Band of Brothers : L’enfer du Pacifique), a finalement débuté son tournage. L’accent sera cette fois mis sur une unité de bombardiers appelée la « Huitième Air Force ».

Au scénario, on retrouve des noms déjà impliqués sur les deux séries précédentes, Graham Yost et John Orloff. Cary Fukunaga (True Detective) réalise plusieurs épisodes de Masters of the Air qui réunit notamment Austin Butler, Callum Turner, Anthony Boyle, Nate Mann et Raff Law. Diffusion prévue sur Apple TV + en janvier 2024.

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Je viens de regarder le premier, c’est épatant.

Il en a fait de la route le petit Wil Ohmsford

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Austin Butler confirme sa classe folle et son charisme de dingue

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Vu les trois premiers épisodes. Lorsque les pilotes sont dans les airs, la série est assez impressionnante. Les effets spéciaux sont bluffants, la tension est constante (surtout dans le troisième presque entièrement consacré à la mission de l’escadron) et l’action est puissante, brutale tout en se réservant tout de même quelques moments de légèreté (le gag récurrent du navigateur avec le mal de l’air, un comble). Par contre, je suis un peu plus partagé lorsque l’on revient sur la terre ferme, en suivant le quotidien des soldats. La structure est un peu mécanique (avec les scènes de briefing qui se répètent) et à deux ou trois exceptions près, je trouve que les personnages manquent d’épaisseur. On est loin de l’excellent Band of Brothers sur ce point là. À voir si ça s’améliorera au fil des chapitres…

Vu l’épisode 4. C’est pas mal, il y a une volonté de varier un peu les situations, notamment en suivant le périple de pilotes parachutés derrière les lignes ennemies et obligés de traverser l’Europe occupée pour rejoindre leur unité avec l’aide de membres de la Résistance. Des passages intenses qui appuient bien sur une certaine paranoïa. Pour ce qui est de la mission principale de l’épisode, cette fois-ci on ne la voit pas, le récit se concentre sur les conséquences. Si l’idée n’est pas mauvaise, le traitement n’est pas totalement convaincant…je pense quand même que le sort du personnage joué par Austin Butler n’est pas vraiment scellé car ça m’étonnerait que cela se termine de cette façon pour l’une des têtes d’affiche de la série…

Comme dans l’épisode 3, la plus grosse partie du chapitre 5 est consacrée à l’action guerrière aérienne et c’est toujours aussi palpitant, d’une tension maintenue du début à la fin. Mais à une ou deux exceptions près, j’ai encore une fois un peu de mal à m’attacher aux protagonistes…

J’avais eu la même sensation avec The Pacific.
Certainement que Band Of était trop réussi de ce côté là

Je garde la même impression pour la deuxième série même si je n’ai plus tous les détails en tête. Faut dire que je ne l’ai jamais revue contrairement à Band of Brothers que j’ai revu 2 ou 3 fois…

Pareillement

Le sixième épisode suit trois fils narratifs, ce qui le rend assez inégal. Après le dramatique cinquième chapitre, Rosenthal et ses hommes sont obligés de prendre du repos tandis que Crosby est envoyé à Oxford. Le récit parle de la perte des amis, du stress post-traumatique après la bataille et s’il y a des moments touchants, il y a aussi des lenteurs…surtout comparé à l’intensité du parcours d’Egan, fait prisonnier en Westphalie. Ces scènes d’une grande noirceur (la traversée de la ville bombardée est terrible) sont les meilleures d’un épisode qui réussit tout de même à amener un sourire dans le pire des endroits grâce à un retour attendu…

Oh oui

J’ai préféré le septième épisode au précédent. C’est cool de retrouver la dynamique entre les deux personnages principaux qui peuvent compter l’un sur l’autre dans une période très difficile. Il y a aussi des développements intéressants du côté de l’unité de bombardiers, avec une fatigue de plus en plus présente après toutes les pertes subies depuis le début du conflit, un climat pesant que la voix-off retranscrit très bien…

On s’approche de la fin et je trouve que cette dernière ligne droite propose les meilleurs épisodes de la série, plus équilibrés entre les différents fils narratifs. Là, on suit les navigateurs en salles des commandes qui se tuent à la tâche à l’approche du Débarquement (avec un Crosby épuisé au point de s’écrouler), le point de vue du D-Day depuis l’escadrille de Rosenthal, les scènes au camp de prisonniers et l’arrivée (enfin) dans l’histoire des pilotes des Tuskegee Airmen (ce qui permet de traiter de façon assez subtile du racisme dans l’armée). Il se passe pas mal de choses, c’est prenant et le petit teaser de fin annonce un ultime épisode mouvementé…

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Le teaser du documentaire The Bloody Hundredth, qui sera disponible sur Apple TV+ demain avec le final de Masters of the Air :

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Le dernier chapitre de Masters of the Air couvre les derniers mois du conflit mondial. Même si ce final dure un peu plus d’une heure, histoire de donner une fin satisfaisante aux destins croisés des personnages principaux, il y a tout de même quelques ellipses temporelles pas toujours bien gérées (et qui donnent l’impression que les héros regagnent un peu trop vite leur base). Mais ce n’est pas si gênant que ça car le drame, l’émotion, le suspense et l’action (l’attaque du stalag est palpitante) sont encore au rendez-vous. Donc dans l’ensemble, Masters of the Air est une bonne série portée par de bons acteurs (se distinguent surtout Austin Butler, Callum Turner et Anthony Boyle)…mais pour les raisons évoquées plus haut, elle n’a tout de même pas su atteindre le niveau de Bands of Brothers qui reste toujours la grande réussite de cette trilogie historique et guerrière produite par Spielberg et Hanks.

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