MÉMOIRES DE LA GUERRE CIVILE t.1-3 (Richard Marazano / Jean-Michel Ponzio)

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Notre monde, dans un futur proche… La population se répartit dans les Enclaves – endroits pour riches citoyens – et dans les Territoires – zones de non-droit où les habitants sont « régulés » par les Sections d’intervention. Chef d’une de ces sections, Vivian fait des cauchemars récurrents dans lesquels il est responsable de la destruction des Enclaves qu’il doit protéger… Lors d’une mission dans un Territoire, Vivian et sa section capturent un clandestin qui annonce la venue d’un libérateur des réprouvés et exploités : le Tiqqun.

Pagination. 56 pages
Prix. 14,50 €
Format. 235x310
EAN. 9782205074093

Premières pages disponibles sur le site de l’éditeur :

Mémoires de la guerre civile 1 : par l’équipe du complexe du Chimpanzé, Marazano et Ponzio. Bon, j’en sors pas vraiment conquis, en fait. Je ne suis pas happé par l’histoire, pourtant un récit d’anticipation mâtiné de SF, ça ne peut que me plaire. Je trouve les perso un peu trop stéréotypés (une équipe d’escouade qui est là pour mettre de l’ordre dans un monde où les riches et les grands de ce monde sont dans des enclaves - et évidemment, le chefs a des rêves de révolution), mais bon, ça, c’est assez classique dans la construction d’une histoire. Du coup, il me faut un truc qui sort de l’ordinaire, et là, même s’il y a une grosse évolution politique mondiale dans cette histoire, ce qui amène beaucoup d’explications, qui sont plutôt bien amenées, de manière progressive, sans lourdeur, et au milieu des dialogues par moment (ce qui apporte un peu de densité à certains dialogues que je trouve aussi stéréotypés … ça va avec les persos), je ne trouve pas qu’il y a quelque chose. C’est trop centré autour des deux ou trois persos, il y a pas (pour le moment) d’explication sur la vie en dehors de ces enclaves (peut être par manque de place). Ce qui est pas mal, c’est que les récitatifs ne sont utilisés que pour les rêves et éventuellement des injonctions décalées par rapport à l’image. Donc, en soit, l’histoire est pas mal construite, c’est fluide, mais elle ne m’intéresse pas. Je préfère Borderline de Risso et Trillo, dans le même registre.

Le dessin de Ponzio, j’ai pas aimé en partie. En soit, quand on n’aime pas Land et Larroca sur SW, ça parait difficilement possible d’aimer Ponzio. Alors, les points que je n’aime pas chez les deux cités ne sont pas tout à fait les mêmes pour Ponzio, mais l’idée est similaire. Déjà, quand j’ai vu les « remerciements pour leur participation » au début de l’album, avec une liste longue comme le bras, j’ai craint qu’ils aient servi de modèle avant même d’ouvrir les pages. Alors, il y a des cases ou des pages qui font vraiment roman photo, et ce n’est pas ce que j’attends d’une bande dessinée. Fort heureusement, même si des expressivités me paraissent un brin forcé, on n’est pas rendu au niveau de Land. Et y a pas mal de pages où cela passe, notamment quand il n’y a pas de gros plans sur les visages. Donc, pour le reste, je suis plutôt fan, ouais ! Mais le roman-photo, c’est vraiment pas fait pour moi.

(pour les gestionnaires du site - pas du forum : le lien ci-dessus n’est pas le bon, et sauf erreur de ma part, la série est terminée en 3 tomes)

https://www.ligneclaire.info/ponzio-marazano-46507.html

https://www.ligneclaire.info/marazano-ponzio-66084.html

Alors, pour le premier, visiblement, l’auteur de ces articles dit un peu comme moi, mais semble plus positif, ou ne semble pas trop prendre parti. Et c’est un peu ce qui m’enquiquine dans ce genre d’article, c’est qu’au final, il n’y a pas vraiment d’avis et il y a trop de place prise pour le résumé de l’histoire.

C’est pas faux. Même si on peut grappiller des infos, il y a une volonté de ne froisser personne. C’est assez neutre. Moi, j’aime bien parce que ça permet de découvrir un truc tout en gardant une certaine fraîcheur (on n’est pas « guidé » ou « biaisé » par l’avis, fatalement), mais ça reste effectivement très factuel, sans prise de position bien affirmée.

Jim

Oui, évidemment, ça dépend ce qu’on attend de ce genre d’article. Cela dit, il y a tellement de choses à acheter, que si tu n’as pas plus de précisions ou d’avis (comme le fait bien Artie, d’ailleurs, qu’on soit d’accord ou pas avec lui), tu passes à côté.
Par exemple, je ne lis pas Canal BD pour avoir des avis. Là, on en est pas loin.

En fait, je me rends compte (notamment dans cet exercice consistant à faire remonter des sujets), que je ne suivrais pas souvent les avis, si je devais vraiment les prendre au sérieux. Dans ce sens où ce qui m’intéresse, c’est un sujet, un traitement, des auteurs. Que tartempion ou trucmuche (que j’aime bien) se penche sur tel sujet (qui m’intéresse), et voilà une motivation d’achat, par exemple. Mais que tel chroniqueur en dise du bien ou du mal, ou encore consacre plus ou moins de lignes au résumé qu’au commentaire, ma foi, c’est secondaire.
Après, il arrive qu’un article, papier ou ouaibe, m’accroche, parce que justement il a trouvé une approche à laquelle je n’avais pas songé ou à laquelle je suis sensible, mais c’est rare.
Je ne sais pas si je suis une tête de bois ou bien encore si je suis moi-même rompu à l’exercice et que j’en connais les limites, mais j’aborde souvent ce genre de chronique comme une vitrine : je vois une couverture, des noms, une planche ou deux, un sujet, c’est comme un feuilletage rapide.

Jim

C’est ce qui provoque la discussion. Quand c’est neutre, ça provoque quasiment rien. L’argumentaire d’un avis peut me donner envie d’acheter un truc que je n’aurais jamais acheté (par exemple, pour la Septième arme, l’avis d’Artie a été mon impulsion d’achat)

En cela, les forums sont plus utiles, plus efficaces.

Dans la presse écrite, les chroniques sont souvent réduites à portion congrue dans les quotidiens ou hebdomadaires, ou bien dépendent d’une régie publicitaire (comme Zoo) ce qui fausse la donne, ou bien se constitue en écho du marché (comme Canal BD). Dès lors, la place pour une véritable prise de position se réduit. Je le déplore un peu parce que justement l’espace de discussion est fermé, mais en même temps, ça évite que la critique devienne l’occasion d’un règlement de comptes.

Jim

Ouais, enfin, soit tu dis du bien parce que tu reçois des services de presse, soit tu dis du mal parce que t’es fâché avec un tel. C’est quand même un mauvais signe, ça veut dire que les « observateurs » copinent un peu trop, ou pire, ne savent pas faire la part des choses.

Bon, moi, je parle qu’aux meilleurs, donc, je n’ai pas ce genre de souci …

Y a de ça, faut quand même le reconnaître.

:wink:

Jim