MIDI-MINUIT (Doug Headline / Massimo Semerano)

MIDI-MINUIT
1999. Deux cinéphiles français, François Renard et Christophe Lemaire, passionnés de cinéma bis, s’apprêtent à vivre une belle aventure : se rendre en Italie pour y interviewer le réalisateur Marco Corvo, cinéaste mythique que nul n’a revu depuis vingt-cinq ans, après son dernier film inachevé.

D’abord impressionnés par Corvo, les deux Français vont vite se trouver captivés. Au fil de l’interview, qui s’étendra sur plusieurs jours, apparaît le portrait d’un cinéma populaire aujourd’hui disparu : images bariolées et baroques de genres oubliés, péplums, westerns, giallos ou films d’épouvante gothiques…

En parallèle, dans leur sillage, débute une série de meurtres sanglants. Toutes les victimes, retrouvées brûlées, étouffées sous des films ou les yeux crevés, sont des critiques de cinéma ayant autrefois vilipendé les films de Corvo.

PARUTION LE 15/06/2018
Genre : Suspens & Thrillers / Historique
Collection : Aire Libre
Age du lectorat : 15+
Etat de la série : En cours
Album cartonné - 176 pages en couleurs
Hauteur : 258 mm / Largeur : 196 mm
ISBN: 9782800174617
PVP : 22.00EUR

Ha, très chouette couverture. Il y a des films de Mario Bava, de Dario Argento, de Lucio Fulci (mais ce n’est pas celui que je préfère), Les Rendez-vous de Satan de Giuliano Carnimeo, L’occhio nel labirinto de Mario Caiano…je ne distingue pas tous les titres mais il y a un bon équilibre entre les films les plus connus et d’autres plus obscurs…

Le pitch est intriguant.

Jim

Je viens de le feuilleter, et je suis étonné du format, d’autant que le récit se situe dans la collection « Aire Libre » : petit format par rapport au reste de la production, avec un cahier rédactionnel à la fin.

Jim

Je l’ai lu chez un pote, et c’est assez sympa.
L’hommage est classique (il y a un côté Forgotten Silver dans l’approche, utiliser la biographie d’un cinéaste aussi mythique que fictif afin d’évoquer une époque et un genre), les planches sont constellées de dessins détournés ou de photos sorties de leur contexte (d’ailleurs, à ce niveau, je ne suis pas convaincu : peut-être qu’un traitement graphique plus homogène aurait été plus pertinent), mais l’évocation fait plaisir. Il y a d’ailleurs une dimension critique intéressante, notamment quand Corvo, se confessant enfin, évoque le fait que les auteurs adoubés par la culture officielle et ceux qui font du « genre » étaient des égaux sur les plateaux.

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Après, les dialogues sont un peu lourds parfois, ni naturels ni souples, complètement fonctionnels mais pas naturels. Dans un premier temps, on sent surtout qu’il s’agit de faire avancer l’histoire, pas de caractériser. Dommage.
Le dessin, semi-réaliste, est parfois déconcertant aussi, on se serait peut-être attendu à trouver un trait plus réaliste (à cause de la BD italienne des années 1970 ?).
Enfin, l’intrigue est assez convenue. Pas trop mal troussée, mais pas non plus très originale, ni renversante, ni d’ailleurs très cohérente. Cela dit, c’est en accord avec le déséquilibre mental de l’assassin, et assez en écho à certaines intrigues de « gialli », qui parfois étaient sommaires, plus séduisant par la forme que par le fond.
Bel hommage, dans une collection prestigieuse, mais sans non plus être l’album de l’année.

Jim