MISTER MIRACLE #1-12 (Tom King / Mitch Gerads)

Le sixième numéro d’une série de douze épisodes est important : il marque la moitié de la saga, il fait souvent office de bilan de mi-parcours, il doit relancer l’intrigue ; bref, c’est le milieu de l’histoire, l’auteur doit donc bien s’en occuper.
Tom King le fait dans ce Mister Miracle #6, en jouant à contre-courant de ce qu’il a fait jusque-là, en surprenant, en donnant ce que beaucoup attendent depuis le début - et en offrant un cliffhanger terrible.
Encore, donc, un excellent numéro.

Le scénariste joue à contre-courant, en offrant un numéro plein d’action. Mitch Gerads n’est pas forcément le dessinateur le plus indiqué pour un combat dynamique, notamment dans la fameuse division en neuf cases, mais il rend une copie très propre - et King gère ça encore très bien, notamment en jouant le paradoxe, entre d’une part le duo Scott & Barda qui se bat pour rentrer dans le sanctuaire de Highfather, et de l’autre leur discussion d’une extrême banalité ; classique, mais efficace, et surtout novateur pour une série très « posée » jusque-là.
Il surprend, aussi, avec cette fameuse révélation de Barda, qui donne un éclairage si particulier à toute cette discussion, mais aussi à l’acharnement de la guerrière dans le #5 à ce que Scott se révolte. Bluffant par sa simplicité et sa puissance, cet élément change diamétralement la donne dans cette saga, et King réussit donc à redonner de l’élan.
Il donne, également, ce que beaucoup attendent depuis le début Darkseid apparaît sur une case mais transforme le moment en malaise terrible, qui mène directement à un cliffhanger terrible, qui marque et donne, encore, envie de lire la suite - toujours imprévisible !

Ce #6 est toujours aussi passionnant, intrigant et bien écrit, avec une partie graphique peut-être moins à l’aise, mais très méritante et finalement très adaptée.
Quelle série, quand même. Quel plaisir de pouvoir découvrir tout ça, et d’avoir encore toute une moitié à lire !

Oui, le niveau général est follement fabuleux. Il ne manque qu’une bonne musique pour que cela soit inoubliable.

Par contre, je trouve que la rythme et la narration fonctionnent bien malgré le gaufrier. C’est même des angles de vue originaux.

Mister Miracle #7

Written by Tom King, art and variant by Mitch Gerads, cover by Nick Derington.
Mister Miracle and Big Barda are in a panic. The war with Apokolips isn’t going well. And it’s Barda’s turn to have her past come crashing back into her present as the Female Furies appear on the scene with blood on their minds. Continuing the acclaimed miniseries that Entertainment Weekly called « by far the best comic on the stands right now. »
32 pages, $3.99, in stores on March 14.

Source : www.denofgeeks.com

Hilarant!

Imaginez le baby délivré en tunnel boom!!! :wink:

Quel plaisir de retrouver le duo Tom King & Mitch Gerads sur Mister Miracle #7, quelques semaines après la pause installée au milieu de sa saga.
Si j’ai été complètement convaincu jusque-là, je craignais ici la déception : la pause, l’attente, l’envie, mais du coup aussi les exigences ; et la preview montrant un saut temporel, pour se concentrer sur l’accouchement de Big Barda, je craignais aussi que King se perde dans la gestion d’un instant, particulièrement spécial. Et non !
A nouveau, l’auteur me convainc totalement, en gérant parfaitement ses personnages, en jouant essentiellement sur l’émotion (la venue au monde du fils de Barda & Scott) et la tension (la peur que le premier accouchement d’un New God sur Terre se passe mal), mais aussi avec des traits d’humour (parfaite gestion des Female Furies ou du comique de situation).
Cependant, au-delà de cette gestion parfaite, King continue à poser les bases de sa saga, les subplots s’accumulent - et l’évocation du Lump n’est pas anodine. Si l’on peut lire ici essentiellement un épisode d’émotion, beau et touchant (bon sang, le prénom qui te tape au coeur, hein), on peut et doit y lire aussi la toile d’araignée du scénariste, qui continue à faire comprendre le pire.
Grâce à un Gerads qui gère encore très bien cette narration difficile (il ne se passe rien, tout est dans un endroit), on a un numéro encore idéal ; vivement la suite, mais quelle réussite.

J’ai adoré comme toujours.

J’ai adoré les dialogues de fous, les furies encore plus furieuses, les moments de doute, LE fabuleux moment du book, etc…

Mais le pire, c’est que le piège n’arrête pas de se développer (cette fameuse toile d’araignée que souligne Ben la vague stylée). Le pire sera la chute. La prophétie ultime, celle dépassant Orion et Darkseid et celles des chiens enragés, je veux bien sûr dire l’affrontement entre Highfather Miracle et Darkseid. Le Miracle devient l’unique issue du Mister.

Palpitant de bout en bout.

Mister Miracle #8

This issue, it’s back to Apokolips—and a return to war. Scott Free is engaged in a bloody battle against Darkseid’s forces, this time without Barda by his side—because her hands are full, thanks to a domestic situation at home. With his attention split by his concerns for his wife’s commitments back on Earth, can Mister Miracle hold his own against the minions of darkness?

Written by
Tom King
Pencils
Mitch Gerads
Inks
Mitch Gerads
Colored by
Mitch Gerads
Cover by
Nick Derington
Print Release Date
April 18 2018

Source : www.theavclub.com

Orion est mort. Barda a accouché.
Scott Free est devenu le Highfather de son peuple - et père de son fils ; celui qui n’a jamais cessé de fuir ses responsabilités, ses titres, ses obligations et son destin est désormais obligé de s’y confronter, d’assumer et d’aller de l’avant. Ca ne se passe pas bien.
Et Mister Miracle #8 montre la catastrophe en marche, dans une noirceur terrible.
Alternant les passages de combat et ceux de gestion du bébé, via la bonne idée par laquelle Scott et Barda alternent leurs devoirs, le numéro montre la lente chute du personnage principal ; elle est terrible.
Scott Free est littéralement en train de s’écrouler, incapable de gérer les attentes de son peuple, incapable de gérer l’éducation de l’enfant, incapable de gérer et surtout de se gérer ; c’en est passionnant, autant que déchirant.
Reniant ses valeurs, ses principes, ses mantras, Scott va plus loin encore qu’Orion… sans réussite ; il trahit tout, il se trahit, pour rien. Il échoue. Et il va encore plus échouer, car le précipice approche, car l’homme se brise - et Darkseid Est.
L’ombre de l’ennemi rôde, et l’ambiance devient étouffante, terrible encore. L’art de Mitch Gerads sublime ces moments, alternant les atmosphères et créant, clairement, cette impression de suffocation, que Tom King maîtrise parfaitement.

« There is no escape », hurle Scott Free en pleine bataille abominable, le verbe illustrant l’action, pour montrer combien il se trahit ; c’est vrai.
Il n’y a pas d’échappée, d’évasion. Darkseid Est.
Et moi, j’ai absolument hâte de voir la suite, et notamment comment King organisera la chute définitive de Scott Free… avant sa rédemption, son ultime évasion ? Vite, vivement la suite !

Mister Miracle #9

After war comes peace. The bloody battles that waged across New Genesis and Apokolips have come to an end, and now Mister Miracle and Kalibak must sit down and discuss a truce. Can Scott Free trust the former minions of Darkseid to keep their word? Not likely, but a leader sometimes has to take a risk in service to the greater good. Perhaps the more pressing question, though, is whether Big Barda can make it through the negotiations without beating the life out of the assassin Kanto.

Written by: Tom King
Variant cover by: Mitch Gerads
Art by: Mitch Gerads
Cover by: Nick Derington

U.S. Price:
3.99
On Sale Date:
Jun 13 2018

Source : www.comicsbeat.com

Nouveau numéro de Mister Miracle avec ce #9, nouvelle réussite.
Choisissant à nouveau une forme de huis-clos, s’intéressant ici à un autre aspect de la guerre, Tom King évoque ici des négociations de paix, et s’amuse clairement à jouer avec ses personnages, qu’il ballade clairement de situation en situation, d’épreuve en épreuve, de compromis en compromis… jusqu’au pire, évidemment ; jusqu’à ce que le compromis devienne trahison, et que les héros se découvrent perdus en pleine route.
Avec un Mitch Gerads encore une fois en très grande forme, le scénariste gère parfaitement sa dynamique, son avancée, son intrigue, et le caractère si passionnant de son héros, tellement mal à l’aise dans ce rôle, tellement incapable de bien faire, et qui se refuse tellement à faire ce qu’il veut, ce qu’il sait faire - s’échapper, encore et encore.
Toujours riche, toujours pertinent, toujours drôle et tragique, toujours surprenant, le titre est vraiment passionnant, et donne envie de lire la suite, vite, vite, vite. Quelle réussite. Même si King se foire sur la fin, ce dont je doute, il est évident que tout ce qu’il se passe jusque-là est idéal, parfait, impressionnant.

Un futur chef d’oeuvre, au minimum pour les New Gods.

J’ai beaucoup aimé la scène où Barda et Scott se regardent dans le miroir.

Et puis, la fin, la demande de Darkseid, c’est juste énorme.

Eisner Awards 2018 : Meilleur scénariste (ex-aequo avec Marjorie Liu) pour Tom King (pour tout son travail chez DC) et meilleur dessinateur/encreur pour Mitch Gerads.

Franchement, cette série fera date. C’est son destin.

Mister Miracle #10

(W) Tom King (A) Mitch Gerads (CA) Nick Derington
Darkseid has put an offer on the table- something that can end the war between New Genesis and Apokolips once and for all. The stakes are high, but peace is important. Mister Miracle finds himself caught having to make a decision that won’t just change the new life he’s been building, but potentially the entirety of the universe.
In Shops: Aug 01, 2018
SRP: $3.99

Source : www.nerdist.com

Terrible, encore.
Tom King surfe sur l’abominable cliffhanger précédent, qui plongeait Scott Free dans le même choix monstrueux, injuste, profondément impossible et sans espoir, que celui que son propre père a dû faire. Sauver le monde, stopper la guerre… mais au prix de son fils ?
Mais, si Highfather apparaît, en creux, comme un homme bon, triste mais sûr, son fils naturel n’est que doutes, hésitations, peurs - et fuite, bien sûr. Mister Miracle est un symbole de liberté, mais aussi de fuite constante. Le personnage n’a jamais cessé de fuir : son éducation, Apokolips, son destin sur Apokolips, son destin comme héritier de Highfather, sa voie comme relais entre les deux mondes… il a préféré prendre le costume, le nom et le rôle d’un artiste de cirque humain, comme symbole de son rejet de son passé ; de sa propre nature.
Tom King l’a bien compris, et Scott Free est rongé - par la peur. De mal faire. De mal choisir. De choisir, en fait, lui qui ne veut pas être là, qui ne veut pas être là, qui ne veut rien faire de ça, mais qui n’arrive pas à s’enfuir, là ; et qui est forcé de se confronter à l’enfer, à ce choix abominable, et donc au fond à l’image du père, des pères même. Celui dont il est né, et qu’il a toujours haï pour son choix, mais que lui doit faire aujourd’hui ; et celui qui l’a élevé, et qu’il hait, mais qu’il aime au fond, comme l’enfant maltraité qu’il est.
Terrible, donc, comme la relation avec Barda, qui est expliquée ici, qui explose dans des moments terribles mais vrais. Oui, Scott Free est un connard égocentrique et égoïste, qui ne pense qu’à lui, qui ne pense qu’à ses douleurs, ses doutes, ses peurs, ses problèmes. Oui, Barda se pose moins de questions, mais souffre quand même, et reste surtout.
Tom King livre des portraits touchants, durs mais terriblement humains. Et le final, sans fracas et fureur, mais qui le prépare, peut laisser espérer le meilleur - une issue positive, le courage enfin pour Scott Free de se battre et de se confronter directement au pire, au père ; mais ne soyons pas dupes.
Mister Miracle fuit, par nature, par principe… par essence, par concept ; s’il ne fuit plus, s’il combat, s’il affronte la menace - alors ce n’est pas Mister Miracle. Alors, ça tournera mal.
Et, ne l’oublions pas : Darkseid Is. Toujours.
A deux numéros de fin, la peur d’une issue négative commence à devenir une réalité fort crédible…

Je ne vois pas Scott Free comme un connard dans ce récit. Il a toujours était perdu et seule Barda peut en faire quelque chose.

Et quand King met le personnage en lieu et place de son Haut-Père pour lutter et/ou négocier contre son Père, Scott est encore plus paumé d’autant qu’il mesure les enjeux. Un choix d’Homme politique presque entre l’inimaginable pour un Père et l’impossible Boucherie de son peuple.

Grosse mention pour la couverture mettant en scène le « Old » Darkseid scrutant le lecteur, les mains derrière le dos. Impassiblement terrifiant.

Certes, il a toujours été perdu et a une vie affreuse ; nul ne peut lui reprocher ses errances, doutes et difficultés.
Mais on peut lui reprocher de ne penser qu’à lui, qu’à ses besoins, ses hésitations, ses doutes, ses peurs - de les projeter sur ses proches, et notamment Barda, sans songer à ce qu’elle, elle ressent.

Au fond, Scott Free n’est pas méchant ; c’est juste un type qui souffre et ne sait pas quoi faire, et est monstrueusement égocentrique. Ce qu’il a dû devenir, d’ailleurs, pour survivre.
Mais, quand le destin de son fils est en jeu, et qu’au fond ses questions visent surtout à gérer ses sentiments, sa culpabilité, bref quand face à ça il ne pense qu’à ses problèmes et hésitations, sans songer aux émotions de sa femme, ça en fait à mon sens un connard ; inconscient, hein, mais quand même.

Mister Miracle #11

If there’s one thing popular fiction has taught us by now, it’s: never make a deal with the devil! And yet Mister Miracle is still listening when Darkseid approaches him with just such a devilish proposition—if Scott sends his newborn son to Apokolips, there will be peace on New Genesis. Since when has Darkseid been famous for his honesty?! It’ll be a miracle if this doesn’t blow up in Scott’s face.

Written by: Tom King
Art by: Mitch Gerads
Cover by: Nick Derington
Variant cover by: Mitch Gerads

U.S. Price:
3.99
On Sale Date:
Sep 19 2018

Source : www.screenrant.com

Excellent le Grand père de la force obscure qui mange ses carottes!!!

Après lecture de ce numéro, et deux heures pour digérer, je ne sais toujours pas quoi en penser ; ce qui, en soi, est plutôt bon signe pour une lecture.
Le grand jour est arrivé : Barda & Scott amènent leur enfant, Jack, chez Darkseid, pour l’offrir en contrepartie de la paix - comme Izaya l’avait fait, jadis ; alors que cela a déjà échoué. Sauf que rien n’est aussi simple, et rien ne suit jamais le plan… s’il y en a un.
Quel étrange épisode, vraiment. Sur bien des aspects, il est brillant et parfait : les personnages sont toujours aussi bien incarnés, l’opposition est idéale, les réactions sont bien vues, les rebondissements arrivent au bout moment, les dialogues sont au top, et il y a une vraie implication émotionnelle sur plusieurs instants. C’est fort, c’est bon, le final est absolument surprenant, je ne l’ai pas vu venir, et j’ai une folle envie de lire la suite… ho, et Darkseid qui mange des légumes, c’est vraiment fun.
Mais.
Mais, au fond, ça me gêne un peu. Mais, au fond, je trouve quand même dommage de « régler » (en apparence ?) la situation ainsi. Mais, au fond, je trouve que même si le gag est bon, c’est dommage d’utiliser Darkseid ainsi, pour cette vanne, alors que Tom King a idéalement fait sentir sa présence, son ampleur sur tous les numéros, sans le laisser voir. Mais, au fond, je ne reconnais pas ce Scott Free-là, qui agit ainsi, alors que ça n’est ni son concept, ni vraiment son passif jusque-là.
C’est bon, c’est beau (Gerads assure totalement), c’est fort, c’est plein d’émotions, et ça me touche ; mais, au fond, je trouve que c’est dommage, et presque que ça tape à côté.
Sauf que.
Sauf qu’il reste un épisode. Sauf que la fin… peut tout changer. Sauf que ça paraît trop facile. Sauf que ça sent le sale coup. Sauf que le final ouvre sur bien plus. Sauf que « DARKSEID IS », et que ça doit avoir un autre sens.
Sauf que, quoi.

J’ignore totalement où veulent en venir les auteurs, mais j’ai totalement envie de savoir. L’épisode fonctionne parfaitement, alors : ascenseur émotionnel, implication sentimentale, plaisir des rebondissements, surprises, incompréhensions, interrogations, envie d’en découvrir plus, et nombreuses hypothèses derrière.
Bravo, donc. Tom King m’a bien eu.
Mais, franchement, il va falloir assurer sur ce #12