Ce troisième Opus propose trois histoires courtes tirées de La Théorie des gens seuls, un livre inscrit dans la série des Monsieur Jean, et que j’ai au sein de ma collection dans l’édition « Tohu-bohu », petit format en noir & blanc sorti en 2000.
En revanche, les trois récits reproduits ici arborent une bichromie en bleu, qui vient directement d’une édition ultérieure, datant cette fois de 2010. Ce traitement visuel est assez agréable et bien vu.
Comme souvent chez Dupuy & Berberian, on y trouve des chroniques de la vie parisienne, un peu bourgeois bohème, des petites tranches de vie sans réel enjeu mais avec une caractérisation souriante et un potentiel humoristique évident.
On y suit un couple et leur ami Félix, qui squatte sur le canapé-lit et ne manque pas, à grands renforts de théories sociales fumeuses et définitives, d’attirer l’embarras de ses hôtes. C’est Félix qui formule la fameuse théorie des gens seuls du titre.
L’ensemble est assez joli, stylisé, avec d’élégants personnages évoluant dans des décors aux perspectives faussées. Il y a un côté rétro assumé, atemporel, à ces saynètes parisiennes que viennent arpenter de longilignes silhouettes de femmes.