J avais été frappé lors de la vision de la série le serpent par l excellence de la construction scenaristique.
On retrouve ici une construction similaire. Si j avais le temps et l envie, je realiserais un second visionnage pour bien comprendre comment c est fait. En l état, je commence à distinguer quelques ficelles, commencer par l hapax, ici l arrestation, puis egrainer des épisodes thématiques : l origine des penchants, la solitude, les premiers meurtres, l homosexualité, l amour, les conséquences, le racisme, la foi, etc.
La série est ainsi construite en spirale autour de l hapax et en temps lineaire qui poursuit l après hapax. Chaque épisode, ou paire d épisodes, a ainsi son identité propre tout en permettant de tirer profit de l envie du spectateur de connaitre la suite.
Dans cette construction, les personnages secondaires sont sélectionnés en fonction des thématiques, parfois plusieurs, qu ils pourront soutenir.
Au terme de la série, la construction spiralaire, offre un véritablement contentement nourrissant l impression que l histoire a été abordée par tous les bouts possibles avec justesse et tirant profit de la construction en épisode, les ventres mous d une narration purement lineaire sont habillement évités.
Ici, comme pour le serpent, l exercice de style est très réussi, tous les acteurs sont excellents, et la direction photo est tres emballante, à la limite du gore ou de l horreur, sans pour autant être trop graphique, c est poisseux, c est malsain.
On sort du visionnage avec l impression qu on a vraiment pu toucher du doigt la réalité psychique du personnage tant grâce à la construction scenaristique qu à une prestation d acteur absolument convaincante.
On en ressort donc convaincu que dahmer c etait bien ça.