Matteo Scalera :
« Scarlet Redemption », c’est par de Matteis, ça ?
Purée, j’aimerais lire l’arc en entier, tiens ! Je dois avoir seulement un ou deux épisodes en VO.
Jim
Ca fait penser un peu a ces moments qu il a fait red skull/ cap, spidey/kraven, spdey/ bouffon ou strange/ mordo alors je dis pas que c est au niveau mais c est dans l esprit…(confrontation finale) et j en garde un bon souvenir (je l ai lu il y a une 10 aine d annees)
Oui, c’est ce que je me dis, et ça me tente bien. Hâte de le lire, un jour, sur papier.
Jim
Trop la classe.
Jim
Grave
Ça me fait plaisir ! C’est aussi un des artistes que je suis régulièrement ses œuvres. Et je n en lis pas assez de compliments sur se ce qu’il a réalisé… Enfin, en France. Je n’en lis pas assez par rapport à d’autres artistes…
En même temps, c’est pas comme s’il avait une activité frénétique en bande dessinée, Sienkiewicz.
Jim
Parce que Sienkiewicz est au-dessus des autres. Les compliments ne servent plus à grand chose à son niveau.
Rediff’ :
MOON KNIGHT #13 :
Le Chevalier de la Lune n’a pas reçu beaucoup de visites de la part d’autres super-héros Marvel dans les premières années de sa série mensuelle. Le premier héros à avoir croisé son chemin est Daredevil dans Moon Knight #13…et étonnamment, le scénariste Doug Moench a choisi le Pitre, le Joker du pauvre de l’Homme sans Peur, comme adversaire des deux protagonistes.
Sous son identité du chauffeur de taxi Jake Lockley, Moon Knight apprend la sortie de prison de Ace Taggert, un criminel qu’il avait coffré et qui a juré de se venger. Taggert partageait sa cellule avec Jonathan Powers, alias le Pitre, également libéré au même moment. Les deux hommes ont décidé de s’allier et avant de s’occuper de Moonie, Taggert va aider le Pitre à se débarrasser du metteur en scène qui lui a coûté sa carrière de comédien et qui démarre un nouveau spectacle à Broadway…
Moon Knight découvre que Taggert fait équipe avec le Pitre et lorsqu’il se rend compte que Daredevil est sur le point de mettre la main sur son vieil adversaire, il l’en empêche pour ne pas perdre la trace de Taggert. L’occasion d’un malentendu à l’ancienne (on se croirait encore dans les années 60), Moonie et DD se battant avant d’accorder leurs violons. La confrontation finale aura lieu sur les planches, le Pitre en profitant pour rançonner les spectateurs présents…
Moon Knight #13 vaut surtout pour la partie graphique signée Bill Sienkiewicz car si l’histoire est plutôt fun, elle orchestre aussi un team-up très anecdotique. Mais pour deux héros à priori « sombres », le fait que leur rencontre se termine sur un éclat de rire est tout de même assez rafraîchissant…
THE DEFENDERS #47-51 : QUI SE SOUVIENT DE SCORPION ?
Moon Knight est donc de retour à partir de mai 1977 (d’après la couverture) dans les pages des Défenseurs le temps d’un peu plus de 4 épisodes… et il sera bien plus qu’un faire-valoir au sein d’une histoire quelque peu… décontenançante.
On découvre le Chevalier de la Lune qui vient en aide de manière désintéressée auprès de Jack Norriss, qui est près de se faire enlever par Nick Fury et deux de ses hommes. Mais devant l’implication du héros, les hommes du SHIELD lâchent leur victimes.
Norris propose d’aller au repaire du Docteur Strange, et il y retrouve une des Défenseurs, son ex-femme dont le corps est utilisé par la Valkyrie. Pour trouver des réponses à cette étrange histoire d’enlèvement, elle décide d’aller au manoir des Vengeurs, puisqu’ils ont contact avec le SHIELD. Sauf qu’un autre membre des Défenseurs y est déjà, Hellcat, et qu’elle a rencontré le tout nouvel invité Wonder Man, et de quiproquo en quiproquo, ils ont détruit le sous-sol. Sauf qu’en voyant son amie à terre, le quiproquo dura avec les nouveaux arrivants. Quand le calme revint, un message prioritaire venant du SHELD arrive : Fury veut récupérer Jack Norriss.
Cet épisode est clairement une histoire d’attente entre deux sagas (d’ailleurs, il n’est pas estampillé « Scorpio », et je dois dire que dans ce genre d’exercice, Chris Claremont s’en sortait beaucoup mieux. Il ne se passe pas grand chose, et les explications (celle de l’implication de Moon Knight est assez impayable) et autres transitions entre bases sont souvent quelques peu forcées. Pour sa défense, le scénariste John Warner (auteur qui a un peu navigué partout chez Marvel au milieu des années 70) n’est là que le temps d’un épisode, après un one-shot déjà réalisé par un autre scénariste, et doit donc juste faire en sorte que ses personnages soient prêts pour Anthony Kraft…
Si j’aime bien le trait de Keith Giffen et l’encrage de Klaus Janson, je dois avouer que l’association des deux n’est vraiment pas joli et les épisodes suivant le confirmerons.
Jack Norriss se rend donc auprès de Fury et découvre que le véritable commanditaire est Scorpion, le frère un peu cinglé, dépressif et complètement mégalomane de Nick Fury. Ce dernier lui présente son dernier plan : conquérir… pardon, sauver le monde à l’aide d’hommes et femme conçus par lui-même à l’aide d’une énorme machine, qui lui feront partie de son nouveau Zodiaque.
Mais Moon Knight n’est pas homme à lâcher l’affaire et à laisser Norriss se faire enlever comme cela. Il suivit Fury et arriva dans le repère, mais tombe rapidement dans un piège mortel. Cependant, contre toute attente, Scorpion et Fury se rendent comptent qu’il a réussi à s’échapper. Mais cela n’empêche pas la suite du plan du vilain : demander une rançon à Kyle Richmond, alias Nighthawk, contre la libération de Norriss, ce qui lui permettra d’avoir les fonds nécessaires pour finir la construction de sa machine. Et au moment de la livraison, Scorpion enlève également Nighthawk afin de récupérer toute sa fortune, puisqu’il connait sa double identité.
Quand on sait qu’Anthony Kraft a été aidé de Don McGregor pour finir le scénario, on se dit qu’on a pu échapper à bien pire.
Alors, je ne sais pas pourquoi, mais du peu que j’ai pu lire des histoires des Défenseurs dans Strange, j’ai toujours eu l’impression que cette version de l’équipene faisait que de chouiner (là, je sens que le Mallrat va me sortir un « Les X-Men, c’était pire »), et je dois dire que je pourrais aussi ajouter au lot, le vilain du jour. Je trouve qu’entre Scorpion et Nighthawk, le qualificatif qui me vient immédiatement à l’esprit est pathétique. Alors, pas de la même façon, mais le résultat est le même. Par exemple, le héros se plaint de ne pas avoir été dans les bras d’une femme depuis des lustres, et Jake Fury, d’avoir toujours été mis au ban de la société, de n’avoir rien fait de sa vie à 52 ans et qu’en plus, il n’a pas eu de la chance à la loterie des super-pouvoirs. Un vilain bourré de moyens, mais qui ne pense qu’à avoir suffisamment de bière en stock… J’avoue que je ne sais pas ce qu’a voulu montrer l’auteur. Rendre le vilain plus humain, plus terre à terre plus normal ? Opposer les styles entre lui et Nighthawk ? Ou alors autre chose que je n’ai pas compris ?
En tout cas, à mes yeux, la mayonnaise ne prend pas et est en plus, bien délayée. Et encore une fois, étonnamment c’est Moon Knight qui se montre le plus compétent (puisque Valkyrie et Hellcat n’y ont vu que du feu, et n’ont rien soupçonné)
Je n’ai pas trop de souvenir du style du Keith Giffen de cette époque, mais j’ai eu l’heureuse surprise de voir qu’avec Dan Green à l’encrage, l’influence de Kirby est indéniable, mais à ce niveau, c’est presque du copiage. la double page montrant la machine est clairement un hommage, et laposition des personnage, et même la manière de penser les ombres n’échappent pas à la comparaison. Presque du pastiche à ce niveau-là. Cela dit, ça m’a beaucoup plus plu que dans l’épisode précédent.
Pendant que le Scorpion boit des bières, explique son plan à Norriss et Nighthawk, et actionne prématurément l’engin qui donnera vie à son Zodiaque à cause de la fuite de Moon Knight, ce dernier arrive à rejoindre Hellcat et Valkyrie et tous décident de retrouver Hulkpour qu’ils les aident à sauver leurs camarades. Sauf que le géant vert ne veut pas, et donc, l’Asgardienne décide de l’énerver un peu… si bien que les trois héros deviennent volontairement des proies et attirent Hulk au repère de Scorpion, qui décident à faire face aux héros… accompagné de son Zodiaque.
Entre les explications alambiquées (typiques de l’époque) pour justifier de la présence de la Clé du Zodiaque, et le temps passé à suivre l’évolution de Hulk à travers New York, autant dire que l’épisode n’a pas grand chose à nous mettre sous la dent. David Kraft n’est vraiment pas très inspiré et fait durer la sauce pour avoir l’affrontement gigantesque dans le 50ème anniversaire.
Après, la cohérence n’étant pas dans le cahier des charges, on peut voir que l’utilisation de l’hélico de Moon Knight est en fonction des besoins du scénariste (on voit d’ailleurs le Chevalier de la Lune héler un taxi, un comble !). Bref, tout cela semble écrit au kilomètre.
C’est toujours Keith Giffen qui assure le dessin et cette fois-ci, c’est Mike Royer qui assure l’encrage. Autant dire que tout est réuni pour accentuer la touche kyrbiesque aux pages (evec peut être une plus grande concentration de détails, ce qui donne un effet très chargé). Moon Knight me semble quand même très encré, au point que son costard parait presque noir par moment.
La bataille finale est donc lancé, entre tous les Défenseurs (Nighthawk ayant réussi à s’échapper) et Moon Knight, face aux différents membres du Zodiaque qui ont réussi à prendre vie, car certains sont morts-nés (puisque la machine n’était pas finie), dont la Vierge, qui était la représentante féminine du groupe et avec qui le Scorpion avait prévu de convoler.
Malgré une forte opposition, les Défenseurs se débarrassent des membres du Zodiaque, aidés, il faut dire par deux ou trois d’entre eux, un peu cinglés et qui font dissidence.
Devant cette énième défaite, Jake Fury, alias le Scorpion, demande un flingue au LMD à la tête de Fury et se suicide.
Si le scénario est clairement bancal et s’adapte en fonction de ce qui arrange l’auteur (le Verseau et le Scorpion sont naturellement opposé ? Faut que je me renseigne auprès des astres), David kraft avait quand même préparé deux ou trois bricoles, même si ce n’est pas fait de manière très subtile. La fragilité psychologique du vilain était présente dès le départ (il n’a pas souhaité fuir, malgré sa possibilité de se téléporter) et est accentué par cette pseudo-amourette qui n’a pas vécu avec un personnage qu’il n’ a pas connu. L’histoire du LMD était visible assez rapidement, et les indices laissés étaient en revanche facilement visibles pour qui savait lire entre les lignes (mais au moins, ce n’était annoncé avec de gros sabots). Et donc, si ce dernier épisode rattrape un peu cette saga, cela n’aura pas été une histoire inoubliable, et pas exempte de défauts.
En tout cas, Moon Knight aura peut être été celui qui avait le plus la tête sur les épaules, et n’aura pas été mis en retrait.
Keith Giffen est aidé cette fois-ci par 3 encreurs, en plus de lui-même : Mike Royer, John Tartaglione et Dave Cockrum. Visiblement, si j’en crois les remerciements en fin d’épisode, Giffen avait peut être prévu de tout faire lui-même, ce qui expliquerait la présence de tout ce monde. Toujours est-il que les pages n’en souffrent pas particulièrement.
Dans l’épisode #51, Moon Knight quitte la série à la fin de la 4ème page, dans une case où il explique comment il a réussi à sortir du piège mortel de Zodiaque. Comment ? Mais grâce à une bière, voyons !
Peut-être la première aventure que j’ai lue avec le personnage.
Jim